Résultats de recherche pour “Michel Zumkir” 31 à 60 (132)

Le musée des contradictions

On le sait depuis (presque) toujours, on l’a saisi dès ses débuts, déjà dans un livre comme Césarine de nuit , la voie écrite d’ Antoine Wauters…

L’institution de la littérature

Jacques Dubois a eu une carrière riche, cohérente et multiple [1] . L’enseignement universitaire (d’assistant en Moyen Âge à professeur…

Devenir autre. Hétérogénéité et plasticité du soi

Habituellement – en quatrième de couverture de ses livres notamment – David Berliner se…

L'enfant du crapaud et autres contes impitoyables

On ne sait ce qui est le plus jouissif dans les nouvelles de Camille Lemonnier (1844-1913), véritable…

Hanska

Il est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Un temps où presque chaque jeune homme faisait son service militaire. Rossano Rosi, dans Hanska , se souvient de cette époque-là. En 1986,…

Beau-fils

Primé plusieurs fois en 2003, par le Rossel notamment, Beau-fils d’Ariane Le Fort mérite on ne peut mieux une réédition en Espace Nord, cette fois accompagnée d’une postface de Michel Zumkir.…

De fer et de verre. La Maison du Peuple de Victor Horta

Pour les Bruxellois branchés du vingt-et-unième siècle, la Maison du Peuple est un bar…

En 1939, l’Amérique commence à Bordeaux. Lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte (1938-1980)

Marguerite Yourcenar était une épistolière prolixe. L’époque, ses nombreux voyages, sa vie d’exilée sur son île états-unienne étaient propices à la correspondance. Nombre de ses lettres ont déjà paru en volume [1] , il en paraît encore et probablement qu’il en paraîtra davantage quand ses archives, tenues secrètes jusqu’en 2037, selon sa volonté de fer, seront enfin dévoilées. Volonté de fer : Yourcenar blindait sa correspondance comme son œuvre. Ses lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte «  n’ont pas été déposées par l’écrivaine dans les archives de la bibliothèque Houghton avec les correspondances destinées d’emblée à la postérité  », comme le rappellent Elyane Dezon-Jones et Michèle Sarde, dans l’avant-propos. D’ordinaire, Yourcenar doublait sa correspondance sur papier carbone ; dans ce cas, il semblerait que non. Les lettres originales ont été découvertes par le neveu d’Emmanuel Boudot-Lamotte alors qu’il mettait de l’ordre dans la succession de son oncle. Emmanuel Boudot-Lamotte a été membre du comité de lecture des éditions Gallimard de 1931 à 1944-45, traducteur et surtout photographe indépendant. Chez Gallimard, il a notamment participé à la publication du premier livre de Raymond Queneau, Le Chiendent . Il collaborera avec Marguerite Yourcenar après qu’elle a quitté Grasset pour Gallimard. La guerre terminée, alors qu’il dirigeait les éditions J.B. Janin, ils bâtiront ensemble plusieurs projets  – dont une anthologie de nouvelles américaines contemporaines et un Trésor d’art français (compilant et commentant des œuvres de peintures françaises conservées dans les musées américains). Nous en suivons l’élaboration et les avancées à travers les lettres de Yourcenar. Celles de Boudot-Lamotte n’ont pas été retrouvées, seuls quelques brouillons sont donnés à lire. La faillite de l’éditeur aura raison de ces projets.Tout autant que professionnelle, la relation entre Emmanuel Boudot-Lamotte et Marguerite Yourcenar s’avère amicale. Elle envoie des produits introuvables en France pendant la pénurie d’après-guerre, s’inquiète de leur bonne réception, de la santé de sa mère. En échange, il lui envoie des livres, la littérature française de ce moment-là, qu’elle commente, critique.Professionnellement, très travailleuse, elle se montre aussi dirigiste, intraitable, opiniâtre, réussissant à imposer ses volontés, de lettre en lettre ; et ce, toujours dans une langue très élégante… L’épisode de l’anthologie en est un bel exemple. Elle parvient à évincer Florence Codman qui avait débuté le travail de sélection avec elle et à en devenir la seule organisatrice et traductrice, aidée par sa compagne Grace Frick…Outre le plaisir toujours renouvelé d’être en compagnie d’une auteure qui connaît les circonvolutions et les paradoxes de l’âme humaine («  Ne pas changer, loin d’être toujours une preuve de fidélité envers soi-même, constituait parfois une transformation aussi grave et plus insidieuse que le changement  »), l’intérêt particulier du livre provient de ce qu’il aborde une période sur laquelle elle est restée discrète : la guerre et son après. «  Contrairement à ce que l’on croyait, faute de documents, les années 39-49 sont fécondes et l’exil en Amérique, loin de provoquer épuisement de l’énergie créatrice et désarroi permanent, est utilisé au maximum par Yourcenar pour se lancer dans des formes d’écriture nouvelles ou en continuité avec ce qu’elle avait précédemment entrepris.  » (Avant-propos). La correspondance est intense depuis l’embarquement de l’écrivaine à Bordeaux en 1939, elle s’interrompt pendant le conflit mondial, pour reprendre, très nourrie, à partir de 1945. Après 1948, quand la maison J.B. Janin aura déposé le bilan, elle se tarira. À la fin du volume sont ajoutées quelques lettres de Yourcenar à Madeleine Boudot-Lamotte, la sœur d’Emmanuel, notamment à propos de l’édition allemande des Mémoires d’Hadrien . L’ultime missive, datée du 24 avril 1980, parle à cette dernière, en ces termes, de Grace Frick, décédée quelques mois plus tôt : «  Depuis huit ans, la situation où se trouvait Grace (cancer généralisé) était si cruelle, que, malgré quelques magnifiques et brèves remontées, on ne pouvait plus lui souhaiter de vivre.  » Triste, beau et réaliste. Michel Zumkir   [1] Lettres à ses amis et quelques autres , Gallimard, 1995 et coll. « Folio », n° 2983, 1997 ; D’Hadrien à Zénon, Correspondance 1951-1956 , Gallimard, 2004 ; « Une volonté sans fléchissement ». Correspondance 1957-1960 (D’Hadrien à Zénon, II), Gallimard, 2007 ; « Persévérer dans l’être ». Correspondance 1961-1963 (D’Hadrien à Zénon, III) , Gallimard, 2011.…

Mourir la nuit

S’il est un domaine de la vie que l’on connaît essentiellement par la fiction, c’est bien celui de la criminalité. On est nourri de romans policiers, de films noirs, criminels,…

Olivia

Madeleine LEY , Olivia , préface de Paul Willems, postface d’Emmanuel Régniez, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2021, 280 p., 9 € , ISBN : 9782875685438Assurément Olivia n’aurait pu…

Keetje

Neel DOFF , Keetje , préface de Marie Denis, postface de Thibault Scohier, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2021, 358 p., 8,5 € , ISBN : 9782875685377 Neel Doff (1858-1942), autrice d’une œuvre…

Le vitrail en flammes

Un roman. Avec tout ce qu’il faut d’ingrédients d’avant l’ère du soupçon et la mort de l’auteur, d’avant le nouveau roman, la modernité, la postmodernité :…

Belgiques

À l’automne dernier, dans le quotidien L’Avenir , Michel Paquot, relevait que les trois recueils de nouvelles de la collection «  Belgiques  » qui venaient de paraître aux éditions Ker…

Grenailles errantes

«  Et puis sans crier gare », quelque chose survient, là, dans le cours de l’existence, quelque chose comme une aspiration au voyage, une arrivée surprise, une brisure dans…

AAA (Access All Areas)

Rudy Léonet est une légende vivante de la presse ( Télémoustique ), télévision et radio belges (Radio Cité, Radio 21, Pure FM…), le producteur/animateur d’émissions…

La magdeleine de Cahors

Werner Lambersy, poète et prosa­ teur,  aime  —  parmi  tant  d’autres choses  —  les paysages, la photographie, comme le prouvent  La Magdeleine de…

Verlaine

Comme Guy Goffette l’aime, son cher Verlaine ! Et comme il nous fait partager cet attachement, cette affection, en généreux passeur de textes et de sentiments ! Alors que le coup de foudre n’a eu lieu…

La Lucarne

« Les Thébains sont sûrs qu’il y a, à propos de tout, une idée déjà faite, bien rangée à sa place, on va la chercher, on l’applique et on ne s’in­terroge pas. Il suffisait…

Carnets de notes d'Electre

Les figures des légendes grecques n’ont cessé, à travers les siècles, de nourrir la création occidentale et de nous aider à concevoir et…

On n'entre pas comme ça chez les gens

«  Quand un créancier ne veut ni payer ni s’arranger à l’amiable, c’est la plainte, le tribunal, le jugement,…

Le Temps suivi de Notre-Dame

Il est une des modalités de la lecture qu’Umberco Eco regrettait mais estimait inévitable : le titre d’un livre s’avère presque toujours déjà une…

Les Chignons

Un jour, on devrait se mettre, à quelques-uns, quelques-unes, autour d’une table. Débattre ferme. Dresser la liste de nos OVNIS. Objets Verbaux Non (ou très peu) Identifiés. En faire…

Monsieur a la migraine

Depuis son entrée en écriture, Valérie Cohen a dédié ses talents à la gent féminine et à ses histoires, qu’elle raconte en toute sympathie, avec tendresse et…

Drieu la Rochelle face à son œuvre

Pierre Drieu la Rochelle fait partie de ces auteurs (à juste raison) dont on ne peut prononcer le nom ou aborder les écrits sans…

Yourcenar, carte d’identité

Avant même sa mort en 1987, Marguerite Yourcenar suscitait déjà une vive curiosité comme auteure et comme personne, elle qui souhaitait…

La Nature contre-nature (tout contre)

Il s’en passe des choses dans la nature. Des choses que l’on n’imagine pas, que l’on ne veut…

Vertigineuse

Si vous ne croyez pas/plus à l’amour, si vous n’avez pas/plus foi dans le genre romanesque, ne lisez pas ce roman d’amour. Mais si vous avez toujours, au fond de vous et à la surface…

Retour à Domme

Sur la couverture de Retour à Domme , le dix-septième roman de Françoise Houdart, un rouge-gorge, à même la terre. Sans vie. Comme celui de l’enfance d’Oscar, fracassé…