Résultats de recherche pour “Michel Zumkir” 31 à 60 (87)
Emmanuel Régniez aime écrire la musique, la littérature, la répétition, et la mélancolie qui vient subsumer le tout. Dans ce nouveau roman, Au bord du lit , une fois encore,…
Bouche bavarde, oreille curieuse
Lorsque nous l’avions rencontrée à l’occasion de la parution de Paris fantasme ( Le Carnet et les Instants n°209 ), Lydia Flem nous avait rappelé…
Propositions (volume 1) : Pour en finir avec soi-même
Ce n’est peut-être pas tout le monde pareil, ou peut-être que si, mais nous avons souvent…
Ariane LE FORT , Quand les gens dorment , ONLIT, 2022, 186 p., 18 € , ISBN : 9782875601513On prend l’histoire en cours – l’histoire d’un amour. Janet retrouve…
« Dieu et le romancier ont des oreilles partout. » Voilà qui est clair. On n’aura pas à titiller Jacqueline Harpman sur une prétendue objectivité…
Amour possédé. Amour sous possession. Amour. Avoir. Ainsi commence Nous deux . Par un court poème sous forme de déclinaison amoureuse : « Heureusement que je t’ai/Heureusement…
On le sait depuis (presque) toujours, on l’a saisi dès ses débuts, déjà dans un livre comme Césarine de nuit , la voie écrite d’ Antoine Wauters…
L’institution de la littérature
Jacques Dubois a eu une carrière riche, cohérente et multiple [1] . L’enseignement universitaire (d’assistant en Moyen Âge à professeur…
Devenir autre. Hétérogénéité et plasticité du soi
Habituellement – en quatrième de couverture de ses livres notamment – David Berliner se…
L'enfant du crapaud et autres contes impitoyables
On ne sait ce qui est le plus jouissif dans les nouvelles de Camille Lemonnier (1844-1913), véritable…
De fer et de verre. La Maison du Peuple de Victor Horta
Pour les Bruxellois branchés du vingt-et-unième siècle, la Maison du Peuple est un bar…
En 1939, l’Amérique commence à Bordeaux. Lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte (1938-1980)
Marguerite Yourcenar était une épistolière prolixe. L’époque, ses nombreux voyages, sa vie d’exilée sur son île états-unienne étaient propices à la correspondance. Nombre de ses lettres ont déjà paru en volume [1] , il en paraît encore et probablement qu’il en paraîtra davantage quand ses archives, tenues secrètes jusqu’en 2037, selon sa volonté de fer, seront enfin dévoilées. Volonté de fer : Yourcenar blindait sa correspondance comme son œuvre. Ses lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte « n’ont pas été déposées par l’écrivaine dans les archives de la bibliothèque Houghton avec les correspondances destinées d’emblée à la postérité », comme le rappellent Elyane Dezon-Jones et Michèle Sarde, dans l’avant-propos. D’ordinaire, Yourcenar doublait sa correspondance sur papier carbone ; dans ce cas, il semblerait que non. Les lettres originales ont été découvertes par le neveu d’Emmanuel Boudot-Lamotte alors qu’il mettait de l’ordre dans la succession de son oncle. Emmanuel Boudot-Lamotte a été membre du comité de lecture des éditions Gallimard de 1931 à 1944-45, traducteur et surtout photographe indépendant. Chez Gallimard, il a notamment participé à la publication du premier livre de Raymond Queneau, Le Chiendent . Il collaborera avec Marguerite Yourcenar après qu’elle a quitté Grasset pour Gallimard. La guerre terminée, alors qu’il dirigeait les éditions J.B. Janin, ils bâtiront ensemble plusieurs projets – dont une anthologie de nouvelles américaines contemporaines et un Trésor d’art français (compilant et commentant des œuvres de peintures françaises conservées dans les musées américains). Nous en suivons l’élaboration et les avancées à travers les lettres de Yourcenar. Celles de Boudot-Lamotte n’ont pas été retrouvées, seuls quelques brouillons sont donnés à lire. La faillite de l’éditeur aura raison de ces projets.Tout autant que professionnelle, la relation entre Emmanuel Boudot-Lamotte et Marguerite Yourcenar s’avère amicale. Elle envoie des produits introuvables en France pendant la pénurie d’après-guerre, s’inquiète de leur bonne réception, de la santé de sa mère. En échange, il lui envoie des livres, la littérature française de ce moment-là, qu’elle commente, critique.Professionnellement, très travailleuse, elle se montre aussi dirigiste, intraitable, opiniâtre, réussissant à imposer ses volontés, de lettre en lettre ; et ce, toujours dans une langue très élégante… L’épisode de l’anthologie en est un bel exemple. Elle parvient à évincer Florence Codman qui avait débuté le travail de sélection avec elle et à en devenir la seule organisatrice et traductrice, aidée par sa compagne Grace Frick…Outre le plaisir toujours renouvelé d’être en compagnie d’une auteure qui connaît les circonvolutions et les paradoxes de l’âme humaine (« Ne pas changer, loin d’être toujours une preuve de fidélité envers soi-même, constituait parfois une transformation aussi grave et plus insidieuse que le changement »), l’intérêt particulier du livre provient de ce qu’il aborde une période sur laquelle elle est restée discrète : la guerre et son après. « Contrairement à ce que l’on croyait, faute de documents, les années 39-49 sont fécondes et l’exil en Amérique, loin de provoquer épuisement de l’énergie créatrice et désarroi permanent, est utilisé au maximum par Yourcenar pour se lancer dans des formes d’écriture nouvelles ou en continuité avec ce qu’elle avait précédemment entrepris. » (Avant-propos). La correspondance est intense depuis l’embarquement de l’écrivaine à Bordeaux en 1939, elle s’interrompt pendant le conflit mondial, pour reprendre, très nourrie, à partir de 1945. Après 1948, quand la maison J.B. Janin aura déposé le bilan, elle se tarira. À la fin du volume sont ajoutées quelques lettres de Yourcenar à Madeleine Boudot-Lamotte, la sœur d’Emmanuel, notamment à propos de l’édition allemande des Mémoires d’Hadrien . L’ultime missive, datée du 24 avril 1980, parle à cette dernière, en ces termes, de Grace Frick, décédée quelques mois plus tôt : « Depuis huit ans, la situation où se trouvait Grace (cancer généralisé) était si cruelle, que, malgré quelques magnifiques et brèves remontées, on ne pouvait plus lui souhaiter de vivre. » Triste, beau et réaliste. Michel Zumkir [1] Lettres à ses amis et quelques autres , Gallimard, 1995 et coll. « Folio », n° 2983, 1997 ; D’Hadrien à Zénon, Correspondance 1951-1956 , Gallimard, 2004 ; « Une volonté sans fléchissement ». Correspondance 1957-1960 (D’Hadrien à Zénon, II), Gallimard, 2007 ; « Persévérer dans l’être ». Correspondance 1961-1963 (D’Hadrien à Zénon, III) , Gallimard, 2011.…
S’il est un domaine de la vie que l’on connaît essentiellement par la fiction, c’est bien celui de la criminalité. On est nourri de romans policiers, de films noirs, criminels,…
Un roman. Avec tout ce qu’il faut d’ingrédients d’avant l’ère du soupçon et la mort de l’auteur, d’avant le nouveau roman, la modernité, la postmodernité :…
« Et puis sans crier gare », quelque chose survient, là, dans le cours de l’existence, quelque chose comme une aspiration au voyage, une arrivée surprise, une brisure dans…
Rudy Léonet est une légende vivante de la presse ( Télémoustique ), télévision et radio belges (Radio Cité, Radio 21, Pure FM…), le producteur/animateur d’émissions…
Werner Lambersy, poète et prosa teur, aime — parmi tant d’autres choses — les paysages, la photographie, comme le prouvent La Magdeleine de…
« Les Thébains sont sûrs qu’il y a, à propos de tout, une idée déjà faite, bien rangée à sa place, on va la chercher, on l’applique et on ne s’interroge pas. Il suffisait…
Les figures des légendes grecques n’ont cessé, à travers les siècles, de nourrir la création occidentale et de nous aider à concevoir et…
On n'entre pas comme ça chez les gens
« Quand un créancier ne veut ni payer ni s’arranger à l’amiable, c’est la plainte, le tribunal, le jugement,…
Il est une des modalités de la lecture qu’Umberco Eco regrettait mais estimait inévitable : le titre d’un livre s’avère presque toujours déjà une…
Textyles 55 : Nicole Malinconi
C’est la voix de Nicole Malinconi, traversée de toutes les voix du monde.Il fallait bien tout un volume de la revue Textyles , dirigé par Laurent Demoulin et Pierre Piret, pour considérer…