Il suffit des pétarades d’une mobylette, des effusions affectives d’un gamin, des caprices d’un nouveau résident d’une maison de retraite, pour agiter le bocal des ronronnements du quotidien. Un parc à traverser, un paumé réfugié dans un abri de jardin, une voisine distillant ses confidences… Autant de situations qui transforment un jour ordinaire en instant de grâce ou en torture infernale. Ce ne sont que des incidents de parcours…
Toutes les nouvelles du dernier recueil de Bruno Marée paru aux éditions Quadrature – éditions totalement dédiées à la nouvelle de langue française – semblent respecter (et jouer d’) un même cadre narratif. Elles commencent par poser la singularité, voire l’étrangeté, du quotidien (ou de l’hebdomadaire) d’un ou plusieurs personnages, et ce généralement en une phrase : « Je vois des choses qui n’existent pas » (qui pourrait presque définir le travail de ce nouvelliste, mais il faudrait alors préciser : mais pourraient exister, car nous ne sommes pas dans un univers fantastique ou de science-fiction) ; « Ils s’entendent comme chien et chat, dans le plus grand respect des traditions » ; « Je ne me douche jamais » ;…
Architecte, ayant à son actif de nombreux logements sociaux à Bruxelles, enseignant…
Grégoire Polet consacre à la Belgique deux ouvrages parus simultanément :…