La Lucarne

RÉSUMÉ

Dix nouvelles. Dix femmes.
Sous la plume de Jacqueline Harpman, Antigone, Marie et Jeanne d’Arc prennent la parole pour dénoncer les mensonges véhiculés à leur propos et rétablir de la sorte une forme de contre-vérité.
Comme ces modèles mythiques dont elles s’inspirent, d’autres voix féminines interrogent les rapports familiaux jusque dans leurs secrets les mieux gardés. Nous assistons alors à l’exploration des fantasmes inavoués, en voyeurs que nous ne cessons d’être.

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À PROPOS DE L'AUTRICE
Jacqueline Harpman

Autrice de La Lucarne

Les romans de Jacqueline Harpman ne puisent pas tant leurs forces dans les intrigues que dans les relations entre individus. Le trouble d'une passion (haine ou amour) justifie bien une double approche littéraire et psychanalytique. De fait, l'écrivain ne cache jamais la psychologue, au contraire, la première paraît avant tout un prolongement (un trop-plein?) de la seconde. Et plus que de portraits, c'est de «scanners» qu'il faut parler : ce qui se passe dans la tête des gens, tout cela est filtré par le regard de l'auteur. Évidemment, au hasard des histoires, il n'était pas question de proposer des rôles à des personnages quelconques. Tous les acteurs sont excessifs. Exagérés? A peine. Plutôt, bien cernés : certains reviennent hanter plusieurs romans successifs sous des avatars divers. On a là un déballage de sentiments à épisodes où le docteur nous dit tout. Les pulsions, les phantasmes et les cris de coeur ne font pas toujours dans la dentelle, mais ils sont terriblement humains. Née à Bruxelles, Jacqueline Harpman a vécu de 11 à 16 ans à Casablanca. Épouse de Pierre Puttemans depuis trente ans, mère de deux filles, elle habite toujours la capitale belge. Après avoir entrepris des études de médecine, elle les abandonne pour l'écriture à laquelle elle se consacre entièrement de 1959 à 1966. Elle travaille aussi pour le cinéma comme scénariste et dialoguiste : Pitié pour une ombre, de Lucien Deroisy, en 1968 (d'après Thomas Owen). A cette époque, la romancière reprend des études et mène à bien une licence en psychologie et, depuis 1976, elle fait partie de la Société belge de psychanalyse. Établie comme psychanalyste, c'est en 1986 que Jacqueline Harpman retombe dans son «péché mignon» : l'écriture. En 1959, elle se voit décerner le prix Rossel et, cette année, son dernier ouvrage vient d'être couronné par le prix Point de mire remis par la RTBF.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

« Les Thébains sont sûrs qu’il y a, à propos de tout, une idée déjà faite, bien rangée à sa place, on va la chercher, on l’applique et on ne s’in­terroge pas. Il suffisait que le Sphinx leur dise qu’il s’agissait d’une énigme, c’est-à-dire que la place de la réponse n’était pas connue, pour que, affolés, ils s’égarent, se cognent, trébuchent et ne trouvent rien. » Comme je refuse de croire qu’il en est de même pour les lecteurs du Carnet et les Ins­tants, je me permets d’éviter de raconter le livre de Jacqueline Harpman. l’idée de chro­nique littéraire n’entraînant pas nécessaire­ment celle de résumé.

Pas envie de raconter ces histoires de femmes qui se révoltent ou assument leur destin. Pas envie — en tout cas —…


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