Lydia Flem invite à prendre soin de soi, d’autrui et du monde. Que ce soit dans Comment j’ai vidé la maison de mes parents ou La Reine Alice, le souci de l’intime parcourt son œuvre. On retrouve ici son choix de suivre les voies de la littérature et de l’art pour aborder des questions généralement cloisonnées dans telle ou telle autre discipline des sciences humaines.
Bouche bavarde oreille curieuse : quatre mots pour dire quatre décennies de textes inspirés par la psychanalyse, le cinéma, la sociologie, l’histoire de l’art, la photographie, le théâtre et l’opéra, la littérature et l’écriture de l’histoire. Lydia Flem y aborde la puissance des stéréotypes, notamment ceux du masculin dans les westerns, ces récits mythiques nés à Hollywood, où la femme est représentée comme une menace pour les hommes. Le regard masculin semble se définir par le déni du féminin. On y retrouve une idée sous-estimée : la fragilité de l’identité virile.
Comment penser l’impensable. Dans ce recueil, Lydia Flem ranime des interrogations anciennes toujours actuelles : depuis des siècles, la violence sous les toits paternels, le viol et l’inceste.
On se souvient alors de Freud, si présent dans ce volume. Car si l’inconscient est porteur d’art et de créativité, il nous confronte aussi, chaque jour, aux puissances de l’irraison quand la peur et la haine distillent des rumeurs. Dans son expression brute, immédiate, sans les filtres de la raison et de la distance, les pulsions meurtrières de l’humanité, qu’on imaginait archaïques, occupent soudain des scènes qui nous sont contemporaines.
Lorsque nous l’avions rencontrée à l’occasion de la parution de Paris fantasme (Le Carnet et les Instants n°209), Lydia Flem nous avait rappelé que même si cela n’apparaissait pas à la majorité de ses lecteurs, les sciences humaines avaient été ses « balises depuis toujours ». En parallèle de sa carrière d’écrivaine, de psychanalyste et de photographe, elle a publié de nombreux articles, entre autres dans Le genre humain, dirigée par Maurice Olender, également à la conduite de la réputée collection « La Librairie du XXIe siècle », aux éditions du Seuil, où elle a publié la quasi-totalité de ses livres, dont son inoubliable trilogie familiale (Comment j’ai vidé la maison de mes parents, Lettres…
Au moment des révoltes politiques de 2013 en Turquie, l'écrivain K. Görgün fait partie des occupants de…
Les influences anglo-saxonnes sur les lettres françaises de 1850 à 1880
À propos du livre Cette étude voudrait retracer l'action générale des influences anglo-saxonnes sur nos Lettres françaises de Belgique, de 1850 à 1880. L'Angleterre victorienne resplendit alors; les États-Unis conquièrent leur rang, imposent leur génie ; notre littérature, elle, malgré Van Hasselt, de Coster, Pirmez, semble marquer à peine sur la carte du Réalisme international. Il semble même que des temps ingrats soient revenus pour l'art, après ces années de 1815 à 1850, dont M. Gustave Chartier, dans Le Mouvement romantique en Belgique, a entrepris de révéler tout l'intérêt, montrant le dynamisme des influences étrangères et, parmi elles, des anglo-saxonnes. C'est le destin de ces dernières que nous suivons au cours des trois décades qui nous séparent encore de la Jeune-Belgique. Nous tenterons de dire leur sens dans sa plénitude, tel que nous le démêlons de l'écheveau cosmopolite et comme nous l'a livré l'analyse d'une vie intellectuelle, où littérature, philosophie et politique…