Rossano Rosi

PRÉSENTATION
Rossano Rosi est né à Liège en 1962. Il vit et travaille à Bruxelles depuis près de vingt ans, ville souvent détestée par ceux qui n’y habitent pas et qu’il aime avec une tranquillité tranchant avec les petites passions politiques de nos contemporains. Il y travaille dans le monde de l’école, en dirigeant un établissement secondaire (l’Institut Saint-Dominique à Schaerbeek). Il a publié cinq romans et deux recueils de poésie. Il est membre du comité éditorial de la collection “Espace Nord”. Rossano Rosi publie depuis le milieu des années quatre-vingt-dix : « Les Couleurs » (1994) et « Derrière les plinthes » (1998) sont deux romans sortis aux Éperonniers, à la belle époque de la collection « Maintenant ou jamais » qu’avait initiée feu Lysiane D’Haeyere. Puis, après un recueil de poésie, « Approximativement » (2001) qu’a publié Le Fram, il est hébergé par les Impressions Nouvelles : un autre recueil de poésie (« Pocket Plan »), régulièrement mis en avant lorsqu’il s’agit d’évoquer le « Bruxelles vu par » et que salua Jean-Pierre Verheggen, paraît en 2008, dans le même temps que sortent deux romans, « De gré de force » (2005) et « Le jeune Soir » (2008). « Stabat Pater » — paru en février 2012 — est le cinquième roman de Rossano Rosi.

BIBLIOGRAPHIE


PRIX


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Durant un voyage scolaire à Londres, Raymond Raymont, la soixantaine, un enseignant proche de la retraite, se perçoit en marge de la communauté (« le barbon barbant ») et choisit de se balader à son rythme, lâche les autres, les précède au lieu de rendez-vous, un pub d’Enfield Road, The Swan and Hope, au nord de la mégapole. Et…Aucun fléchage narratif. Il y a des indices, volatils, de suspense. Raymond croit reconnaître un mystérieux personnage croisé et recroisé en Belgique et en Angleterre depuis…  trente-huit ans, un « vieil homme décrépit à l’écharpe et à la toque parfumées », aux yeux verts, au nez pointu. Trente-huit ans ? L’époque de son premier voyage londonien, de sa rencontre avec Irène…Il y a quelques vagues péripéties :…


Le Carnet et les Instants

« Quand j’entends le mot poésie, je sors mon dictionnaire! » Cela pourrait sembler une forme d’ironie, ou de dépit devant l’apparente dissolution poétique dans les facilités du temps, mais en fait il s’agit d’une question essentielle en ce domaine : où en est ce que l’on nomme, dans tous les sens, « poésie »? Les diktats dans le monde poétique sont légions et les tribus solidement repliées derrière quelques étendards, mots d’ordre ou de désordre, impitoyables en matière de jugement dernier à propos de ce qu’est ou n’est pas la poésie. Autant dire que le lecteur, hormis le cercle des intimes, a toutes les difficultés à reconnaître ce qu’est cette nébuleuse poésie dans la masse des powèmes qui sont la…


Le Carnet et les Instants

Il est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Un temps où presque chaque jeune homme faisait son service militaire. Rossano Rosi, dans Hanska, se souvient de cette époque-là. En 1986, Scuraggio, fils d’immigrés italiens est appelé sous les drapeaux. Il raconte le béret qu’il faut porter, le départ pour la caserne, les chaussures à cirer (avec un bas panty, c’est plus efficace), les ordres du supérieur hiérarchique, et l’ennui, le terrible ennui à en bâiller. Il s’interroge aussi. Si lui fait une guerre pour de faux, quelle fut celle de son père, la vraie, dans les années fascistes de l’Italie ? De quels camps sont les hommes qu’il a peut-être abattus et que contient le cahier toilé qu’il gardait précieusement ?De ce point de…


Karoo

Professeur en fin de carrière dans un lycée belge, Raymond Raymont, à qui l’enseignement n’a pas apporté grand-chose – si ce n’est un désenchantement progressif et une mélancolie pour le moins permanente –, accompagne ses jeunes collègues pour un voyage scolaire dans la capitale anglaise. Armé de son Virginia Woolf et de sa veste Mackintosh, il compte bien profiter de ce voyage pour retrouver les traces d’un autre voyage, réalisé il y a quarante ans avec – croyez-le ou non – ses amis Rosencrantz et Guildenstern, et Irène, jeune femme mystérieuse avec son Barthes et son Leica toujours à portée de main. Alors que ses compagnons de voyage aux noms tout aussi énigmatiques que mythiques ont été remplacés par de jeunes collègues, amateurs de lait d’ornithorynque…