David Berliner

NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

« Le temps passe », « les temps changent », « ce n’est plus ce que c’était », « tout fout le camp », « les traditions se perdent »… On pourrait continuer ainsi à énumérer les phrases disant la perte et la nostalgie d’un passé irréversible. De l’étude de cette nostalgie David Berliner, anthropologue, professeur à l’Université libre de Bruxelles a fait un très beau livre qu’il destine aux chercheurs en sciences sociales, aux spécialistes du patrimoine et des études mémorielles et muséales, aux philosophes, aux historiens, aux psychanalystes et psychologues, aux politologues ou aux géographes. On ajoutera à tout citoyen en quête de réponses aux replis nationalistes qui se servent de la perte pour exprimer…


Le Carnet et les Instants

Habituellement – en quatrième de couverture de ses livres notamment – David Berliner se présente comme anthropologue et professeur à l’Université de Bruxelles, auteur de plusieurs livres dont Perdre sa culture, ici salué. Dans son dernier ouvrage, il se formule ainsi : « Européen, Belge, Bruxellois, francophone, Juif d’origine ashkénaze, agnostique et héritier des traumas de la Shoa, un quarantenaire de la classe moyenne, un anthropologue qui a séjourné longuement en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud-Est, un enseignant, un père, un conjoint », etc. Et aussi, il révèle qu’il est : Derek Moss, un « juif névrosé, une sorte de double européen de Nathan Zukerman (sic) » (alter ego fictif de Philip Roth), auteur notamment d’Un anthropologue à la table.…