Résultats de recherche pour “Truus” 1111 à 1140 (2240)
Apprivoiser le réel, le transformer est un exercice singulier qui consiste à s’emparer d’une matière biographique informée et à la travailler ensuite selon…
On pourrait lire les romans et les recueils énigmatiques de Savitzkaya comme une vaste autobiographie. Une vaste saga où compteraient moins, pour nous, lecteurs, l’exactitude…
Alors que d’aucuns devraient se faire inoculer quelque vaccin pour guérir de la rage d’apparaître qui semble les tenir, Henri Michaux incarne un contre-exemple absolu dans le refus…
L’actualité littéraire fatigue. Biopics pseudo-sulfureux, autofictions écrites avec les pieds, tyrannie du « sujet ». Heureusement, il reste des écrivains qui se fichent…
Et dans la jungle Dieu dansait
Journaliste de terrain et enseignant à l’UCL, Alain Lallemand a effectué nombre de reportages dans les régions en proie à la guerre ou aux troubles…
Armel Job est décidément un chroniqueur hors pair des passions villageoises. Au fil de sa production romanesque, forte déjà d’une petite vingtaine de titres,…
Paru en 2013, ce recueil de récits sillonne le territoire belge et en définit les contours en une géographie personnelle aux accents pourtant collectifs. Structurée en trois temps,…
Déjà en 1936, le régime nazi évacue des collections publiques les œuvres d’art « dégénéré ». Beckett a trente ans lorsqu’il fait un voyage en Allemagne. Il y séjourne…
Alors âgé de vingt-huit ans, Éric-Emmanuel Schmitt vit, dans le sud algérien, ce que l’on appelle communément « l’expérience du désert ». Une expérience réputée…
« Tous à terre ! Le premier qui bouge, je le bute ! ». Pour Jo, un jeune junkie en manque, braquer la caisse de cette petite supérette de quartier représente…
L’ouvrage de Pascale Toussaint est une anthologie thématique qui met en valeur cinquante écrivains belges. Face à un marché qui possède déjà quelques…
Alerté par un ami, l’écrivain liégeois Marc Pirlet rencontre une rescapée des camps de la mort. Elle est d’origine polonaise, s’appelle Bruna, approche des nonante ans, et habite…
Un kiwi dans le cendrier de Catherine Deschepper regroupe des nouvelles autour de trois portraits de femmes : Emma, Inès et Zoé. Trois histoires qui…
Sous le titre Neuvaines 1 à 3 , Daniel De Bruycker signe non pas un simple « recueil » de poèmes, mais le premier volume d’une trilogie à l’architecture très élaborée.…
« Frans de Haes, né en 1948, de culture bilingue » : tels sont les premiers mots de la notice concernant l’auteur du recueil Au signe du seul vivant . Aussi cette…
Zohra vit à Médéa, un village paisible d’Algérie, en harmonie complète avec la nature et avec Dieu. Elle partage son temps entre sa passion pour son métier d’institutrice,…
Il ne fait plus de doute pour personne aujourd’hui que les luttes d’influence entre grandes religions constituent une clé majeure de compréhension des faits qui ont marqué l’évolution…
Avocat et criminologue, spécialiste d’Henry de Montherlant, auquel il a consacré un site internet et un ouvrage, Henri de Meeûs fait cet automne son entrée dans…
Comment imbrique-t-on dans sa mémoire les souvenirs, doux ou douloureux ? Comment faire pour qu’ils se transfigurent, se floutent et ne nous digèrent pas tout cru ? Dans…
Camille, veuve et assistante vétérinaire, vit son existence à très basse intensité, dans un appartement qui surplombe un zoo. L’exubérance la bouscule, les…
Jacques Sojcher est un errant. Un nomade glissant d’une aventure à l’autre. D’une idée à l’autre. D’un état de réel à un autre. Le lire est un bonheur. Le lire un jour…
Curieux objet littéraire que ce roman de Réginald Gaillard, fondateur des éditions de Corlevour et de la revue NUNC, et auteur, entre autres, des recueils…
De fer et de verre. La Maison du Peuple de Victor Horta
Pour les Bruxellois branchés du vingt-et-unième siècle, la Maison du Peuple est un bar…
Les écrivains fantastiques féminins et la métamorphose
Il suffit de cent pages exactement à la Femme de Lettres Anne Richter pour nous convaincre…
La collection d’essais tirés des conférences prononcées lors de ces rencontres privilégiées que sont les Midis de la poésie comptait déjà, parmi les grands noms qui l’émaillent, Pasolini, Brecht, Bauchau, Duras, Aragon… Grâce à l’étude que livre Gérald Purnelle, professeur à l’Université de Liège, deux Liégeois viennent rejoindre cette cohorte d’éminences : Jacques Izoard et François Jacqmin. Comparer deux poètes, ou plutôt deux voix poétiques, est un exercice plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne s’agit pas de superposer des citations ni de computer des corrélations lexicales ; encore faut-il sonder au cœur et aux reins leur œuvre respective, via les récurrences thématiques, les fantasmes, le ton, la vision dont elle est porteuse. Une naissance et une mort en région liégeoise augmentées d’une contemporanéité d’écriture ne suffisent en effet pas à fonder une connivence entre poètes, même si elles permettent d’entrevoir quelques traits de parenté.Gérald Purnelle a très bien mis en exergue les différences de tempérament des deux hommes, et ce sans entrer dans le détail de leur intimité vécue, mais en se plaçant d’emblée sur le terrain de leur ethos social comme littéraire.Quelles silhouettes, et quelles carrures que celles de ces frères séparés. D’un côté, Jacques Delmotte au pseudonyme de col alpin, « militant » de la cause poétique, qui s’y dépense sans compter, s’y brûlera ; homme de réseaux (il n’a jamais cessé de publier concomitamment aux plus grandes enseignes et dans des revues éphémères, confidentielles) et de rencontres (pas un seul « écrivant » à Liège pour ignorer le passeur magnifique qu’il fut) ; professeur, qui savait susciter l’éveil à la fécondité de la langue française parmi ses classes de techniques / professionnelles, par exemple en leur livrant en pâture un « poème du jour » à discuter, dépecer, noter sur dix ; diseur enfin à la sensualité directe, poète tactile, rebelle jusqu’au bout au(x) cloisonnement(s). De l’autre, François Jacqmin, homme d’un seul nom de famille, avouant volontiers que la découverte de la poésie marqua une « fracture » dans son existence, manifestée par un « manque d’adhésion généralisé », ce qui n’est pas sans évoquer un certain Henri Michaux ; compagnon de route – y avait-il une autre manière d’en être ? – du surréalisme d’après-guerre, s’auto-désignant comme « le membre le plus tranquille de la Belgique sauvage » ; homme du retrait, du confinement de sa parole, de la divulgation au compte-goutte, qui publie son premier recueil d’importance, Les Saisons , à l’orée de la cinquantaine en se tenant loin des coteries, des logiques de conquête du champ. Jacqmin, silentiaire d’un empire intérieur à dimension de jardin.Gérald Purnelle a parfaitement saisi à quel point « l’écriture poétique d’Izoard et de Jacqmin se fonde également sur une permanente perception du monde comme origine et, comme enjeu, sur l’inscription du sujet dans ce monde et dans le langage ». Ce postulat explique la réticence – le refus ? – manifestée par Izoard à intellectualiser le réel, et à l’inverse les ressorts émotionnels, frisant l’extase, qui sont présents dans l’expression de Jacqmin ? Et là où Izoard entre en contact avec des matières, des étoffes, usant sans vergogne de l’œil, du doigt, de la langue, du sexe, Jacqmin approche par cercles concentriques, franchissant par paliers les couches invisibles qui ceignent l’essence des choses. Une essence qui, évidemment, se révèle évanescence.Le verbe est alors ressenti tout différemment de part et d’autre. Pour Jacqmin, il y a une inaptitude à exprimer les profondeurs du sensible : ainsi explique-t-il dans un entretien accordé à Revue et corrigée au mitan des années 80 : Je considère que c’est une injure vis-à-vis du monde que de le désigner, que de lui coller un verbe sur le dos et de dire à cet objet « voilà ce que tu es ». Et je ne fais pas plus confiance à ma pensée qu’au langage, ce qui veut dire que la situation est tout à fait bloquée. On retrouve la contradiction dans le fait que je continue d’écrire. Pour Izoard, par contre, qui exerce son écriture comme un décloisonnement, le langage est vecteur de projection vers l’autre. Ne pas se retrancher derrière les vocables, mais faire en sorte qu’ils soient le salutaire fil conducteur allant de l’un à l’autre. Briser ainsi le halo de vide autour des êtres, les aimer. ( extrait de Ce manteau de pauvreté , 1962 )Le mérite d’une telle étude, au-delà de l’outil d’analyse qu’elle fournit, est de constituer un irrésistible incitant à se ressourcer, d’un mouvement parallèle, chez Jacqmin et Izoard, recto et verso d’une même lecture réenchanteresse du monde, avers et revers d’une même…
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