Sisyphes

RÉSUMÉ

A chaque fois que les portes s’ouvrent, Monsieur S. s’étonne de n’avoir pas changé d’étage. Il appuie pourtant sur le bon bouton. Il suit minutieusement les indications écrites dans la cabine. Il écoute les instructions du technicien en ligne. Il le sent, l’ascenseur monte. Mais quand les portes s’entrouvrent, Monsieur S. ne peut que constater qu’il est encore au rez-de-chaussée. Et si Monsieur S. était condamné à ne jamais s’élever… ? Dans cette relecture socialo-loufoque du mythe de Sisyphe, rien d’étonnant à ce qu’un paysan du Moyen-Age se confonde avec un livreur Delivrero ou qu’un moine franciscain ait des allures d’algorithme. Car si les Sisyphes changent au fil du temps, le châtiment perdure.

PRIX
  •   Grand prix des Arts du spectacle de l'Académie royale de langue et de littérature française de Belgique, 2022
À PROPOS DE L'AUTEUR
Florian Pâque

Auteur de Sisyphes

Florian Pâque est comédien, auteur et metteur en scène. Pendant dix ans, il suit des cours d’Art Dramatique et de Déclamation à l’Académie César Franck de Visé. Après un baccalauréat en Langues et Littératures françaises et romanes obtenu à l’Université de Liège, il remporte le « Carrefour des Comédiens » du Festival du Film Policier de Liège et poursuit alors sa formation théâtrale au Cours Florent à Paris, où il intègre la Classe libre en 2015, cursus qui lui permet d’écrire, mettre en scène et interpréter ses deux premières créations : – avec le paradis au bout et Pour en finir., qu’il reprendra hors de l’école en France et en Belgique, avec la Cie Le Théâtre de l’Éclat dont il devient le directeur artistique en 2016. En 2018, sa rencontre avec le comédien Nicolas Schmitt lui donne l’argument d’écrire Étienne A., un seul en scène salué par la critique sur le dernier Noël d’un employé Amazon ayant décidé de s’enfermer dans un carton et d’attendre que quelqu’un le commande. Leur collaboration se poursuit ensuite avec les spectaclex Fourmi(s), qui traite du rêve d’ubérisation d’un jeune adolescent, et Sisyphes, une relecture du mythe éponyme abordant la systématisation des schémas de précarité dans une fable socialo-loufoque. Dans ses dernières créations, Florian Pâque développe un théâtre du réel, ancré dans la vie quotidienne des « petites gens », sans complaisance ni misérabilisme, en leur rendant leur dignité malgré leurs petits défauts ou maladresses. Il écrit une fable sur l’homme moderne perdu dans la complexité d’une société de plus en plus inhumaine et individualiste, donne à voir, à entendre et à réfléchir sur le travail précaire et la marchandisation des individus, avec une langue poétique et précise, imagée et directe. En 2021, pour ses deux publications (– avec le paradis au bout, aux éditions Les Cygnes ; Étienne A., aux éditions Lansman), Florian Pâque reçoit le Prix Découverte décernée par l’Académie Royale de Langues et Littératures françaises de Belgique. Ses textes sont publiés aux éditions Les Cygnes et aux éditions Lansman.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Florian Pâque vient de publier aux Éditions Lansman une pièce qu’il a créée récemment avec la Cie Le Théâtre de l’Éclat et présentée en Avignon (La Scala) avec un très beau succès public et de presse. Pièce politique mais aussi loufoque et ludique comme si Pantalon jouait aux dés avec Brecht…Sur scène, c’est la Cour des Miracles des déshérités et de leurs “exploitants” (le mot date, notre époque lui préfère le terme de “collaborateurs /trices »), des précarisés de toutes extractions et frappés de cette double peine sociale qui est de ne pas être né dans les lieux d’un pouvoir mais dans ceux de la pénibilité violente et de se voir régulièrement renvoyés en bout de queue au Bureau des Bonnes chances!Sisyphe…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Sisyphes"
stdClass Object ( [audiences] => Array ( [0] => 16283 ) [domains] => Array ( [0] => 9212 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Tom

Tom est sur le point de devenir père. Toutes les vies ne démarrent pas sur les chapeaux de roues. Certaines vies débutent même carrément mal. Et Tom est bien placé pour le savoir. Flash-back. Tom a sept ans. Il ne vit pas avec ses parents. Sa mère présente une accoutumance à l’alcool. Son père, il ne l’a jamais connu. Après avoir été placé un long moment en institution, il arrive dans une famille d’accueil. Catherine et Bertrand font leur possible pour recevoir cet enfant comme si c’était le leur. Leur fils, Achille, a plein de questions qui lui brûlent les lèvres. Pourquoi dit-on de Tom que c’est un enfant du juge ? Elle était comment sa chambre dans son foyer ? Pourquoi il se tait autant ? Et ses parents, que font-ils, où sont-ils ? La nouvelle cohabitation se passe tant bien que mal, entre les deux nouveaux frères qui doivent chacun faire des concessions pour faire une place à l’autre, et Catherine et Bertrand qui sont, de leur côté, confrontés à l’inconnu. Comment être certain que Tom se sente bien ? Catherine tente de rester positive, coûte que coûte. Elle doit également prendre en charge les visites chez la mère de Tom, visites qui provoquent bien souvent des périodes où le jeune garçon se renferme encore plus. Les jours passent avec leur ribambelle de douceurs et leur cortège de malheurs : un volcan écrasé, de la purée de topinambours, la tête contre le mur, des modes d’emploi inutiles, des colères, la fête des mères, des disputes, des témoins de Jéhovah, une visite inattendue, une fugue, un tram, le vertige… Tom trouvera-t-il sa place dans cette nouvelle famille ? Retournera-t-il auprès de sa mère ? À l’âge adulte, va-t-il reproduire le même schéma familial ? Aura-t-il le cran nécessaire pour assumer ses responsabilités de père ?À travers ce texte adressé au jeune public, Stéphanie Mangez, qui a déjà signé à ce jour une dizaine de pièces, met en avant une réalité présente partout dans le monde. De nombreux enfants, comme Tom, doivent grandir éloignés de leur famille, pour des raisons de sécurité ou de bien-être. Parfois pour un temps court, parfois toute leur enfance et adolescence. Le plus souvent, ces familles d’accueil font partie de la famille élargie de l’enfant. Puis, il y a des pères et des mères qui, tels que Catherine et Bertrand, n’ont aucun lien biologique avec l’enfant mais se proposent de l’accompagner le temps nécessaire sur son chemin pour grandir.Avec des mots tout simples et des situations courantes, Stéphanie Mangez nous plonge dans le quotidien de l’une de ces familles d’accueil. On vit au plus près les craintes, les troubles, mais aussi les joies des uns et des autres. Tom , publié aux Éditions Lansman, est joliment illustré par des dessins de Fabienne Loodts, témoins de la solitude, des angoisses et des espoirs des différents personnages. Émilie Gäbele "La vie, ça ne démarre pas toujours sur les chapeaux de roues d'une grosse cylindrée et il vaut mieux le savoir tout de suite." Tom, au moment de devenir père, ne peut oublier cette phrase : il est bien placé pour savoir combien la vie peut être difficile quand on n'a pas la chance de passer son enfance dans une famille unie. Après avoir été placé en institution dès sa naissance, il débarque dans une famille d'accueil. Achille, son nouveau frère, le bombarde de questions sur son passé. Les parents multiplient les tentatives touchantes et maladroites pour comprendre ce garçon taiseux et établir une communication... Tom, tiraillé entre ces différentes réalités, sera contraint d'affronter son passé pour pouvoir avancer.…

Cortège(s)

Marion, dix-sept ans, s'effondre lors d'une manifestation à Paris ; on ne parviendra pas à la réanimer. Le lieutenant…

Apnée : Une histoire du surendettement

Lors de la journée internationale de commémoration des victimes…