Florian Pâque vient de publier aux Éditions Lansman une pièce qu’il a créée récemment avec la Cie Le Théâtre de l’Éclat et présentée en Avignon (La Scala) avec un très beau succès public et de presse. Pièce politique mais aussi loufoque et ludique comme si Pantalon jouait aux dés avec Brecht…Sur scène, c’est la Cour des Miracles des déshérités et de leurs “exploitants” (le mot date, notre époque lui préfère le terme de “collaborateurs /trices »), des précarisés de toutes extractions et frappés de cette double peine sociale qui est de ne pas être né dans les lieux d’un pouvoir mais dans ceux de la pénibilité violente et de se voir régulièrement renvoyés en bout de queue au Bureau des Bonnes chances!Sisyphe pousse sans fin son fardeau…
Après Étienne A, Sisyphes, Florian Pâque poursuit son travail de dramaturge et d’homme de théâtre (mise en scène, jeu) en proposant cette fois une sorte de prolongement, ou plutôt d’écho, aux deux précédentes pièces à propos des conditions de travail de l’époque de l’ubérisation.Après un travail documentaire, des interviews de travailleuses et de travailleurs des plateformes Uber et cie, le dramaturge a écrit deux versions de ce texte ; une destinée à des représentations dans tous les lieux non-théâtraux et celle-ci, publiée récemment, et qui s’est fait bellement remarquée au festival d’Avignon. Elle livre une réflexion plus complexe sur c’est tendance apparue il y a une dizaine d’années qui est de faire miroiter aux jeunes, souvent sans emploi ou…