Armel Job

PRÉSENTATION
Armel Job est né le 24 juin 1948 à Heyd à 40 km au sud de Liège. Troisième garçon d’une famille de quatre enfants, il passe son enfance à la campagne où son père exerce le métier de matelassier puis de marchand de semences fourragères. Armel accompagne souvent son père dans les fermes de la région à cette époque où tout le monde parle le dialecte wallon. Mais il est interdit de le parler à la maison ! Sa prime jeunesse, A. Job la passera au Petit Séminaire de Bastogne, bastion de l’Eglise mais également école très réputée en Belgique où il poursuit de brillantes études classiques. En dehors des cours, la vie à l’internat comporte de nombreuses activités. Il y goûte au piano, au théâtre et à la lecture … le soir sous les couvertures à la lueur d’une torche électrique. Après quatre ans de philologie classique à l’Université de Liège, il est engagé comme professeur de latin et de grec au Séminaire de Bastogne où il enseigne pendant vingt-trois ans. Au cours de cette période, cette école connaît une métamorphose totale. L’ensemble du corps professoral devient laïque. Après une fusion de la vénérable institution réservée aux garçons et l’école catholique des filles de Bastogne, le lycée finit par compter 1 500 élèves. A. Job en est aujourd’hui le directeur. A. Job et son épouse ont trois filles. Il habite à la campagne à une dizaine de kilomètres de Bastogne. Encouragé par des amis à publier les récits qu’il gardait secrètement au fond de ses tiroirs, il se lance dans l’aventure. Grâce à Robert Laffont, vient la consécration avec "La femme manquée" qui reçoit trois prix et non des moindres. Fort de cette reconnaissance des professionnels et des lecteurs, A. JobB publiera ensuite "Baigneuse nue sur un rocher", "Helena Vannek" et "Le conseiller du roi" chez le prestigieux éditeur parisien. La machine est lancée.
PORTRAITS ET ENTRETIENS
Karoo

Après avoir lu, apprécié et chroniqué pour Karoo le dernier livre d’Armel Job, Et je serai toujours avec toi, j’ai eu envie de poser à l’auteur quelques questions sur ce texte et sur la manière dont il aborde l’écriture.


Faute d’avoir réussi à rencontrer Armel Job, c’est par mail qu’il a pris le temps de me répondre. Ses propos donnent à voir un processus d’écriture marqué par une grande maturité qui n’enlève rien à sa sincérité. J’espère, chère lectrice, cher lecteur, que tu as déjà découvert ce texte dont je t’ai parlé dernièrement. Si pas, les mots de son auteur devraient, mieux que les miens, achever de te convaincre. À la lecture !
Dans Et je serai toujours avec toi, vous évoquez la guerre de Yougoslavie.…

PRIX
DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Ils sont onze. Onze écrivains à avoir participé à ce projet : un recueil de nouvelles pour adolescents. Onze plumes pour aider les jeunes à penser le populisme, l’obscurantisme, le racisme déguisé en bon sens, l’abandon de l’humanisme au profit d’idées simplistes tenues par des politiciens tantôt marionnettistes, tantôt marionnettes, ou par de simples citoyens passés du côté obscur de la démocratie. Le livre s’ouvre sur un texte de Jang Jin-Sung, poète et ancien haut fonctionnaire nord-coréen. Il raconte sa progressive désillusion face à la propagande de Kim Jong-Il. L’espace séparant la façade montrée par le régime dictatorial et la réalité brutale (à peine) cachée derrière celle-ci est tel que l’effroi pousse l’auteur à fuir son pays au péril…


Le Carnet et les Instants

L’histoire se passe en quatre jours, du jeudi 17 au dimanche 20 mars 2005. Quatre jours qui scandent les quatre parties du nouveau roman d’Armel Job, En son absence. L’absente, c’est Bénédicte, une adolescente qui vit en Ardenne, à Montange, et qui se volatilise mystérieusement le 17 mars au matin. Enlèvement ? Fugue ? Meurtre ? Les hypothèses fusent ; les policiers enquêtent ; la famille s’interroge et accuse. Plusieurs villageois sont soupçonnés ; on leur trouve soudain un air de coupables plausibles, un mobile ; on découvre qu’ils dissimulent une partie de la vérité, qu’ils auraient peut-être croisé la route de Bénédicte ce matin-là.Pendant ce temps, les parents divorcés de la jeune disparue se déchirent un peu plus, se rejettent la faute. La suspicion…


Le Carnet et les Instants

Armel Job emmène le lecteur dans le monde de son nouveau roman. Cette histoire de famille, terrible, dans une tension qui augmente jusqu’à la toute fin du livre avec la chiquenaude finale, vous tiendra assurément en haleine.L’auteur continue d’ausculter l’âme humaine – avec une préférence pour les zones d’ombre et les nuances de gris, d’explorer les eaux profondes sous la surface des convenances et des bons sentiments, de sonder le microcosme des familles et des petites villes.« Encore » soupireront ceux qui peuvent trouver que « c’est toujours la même chose ». « Encore, encore ! » se réjouiront ceux qui suivent l’œuvre d’Armel Job et attendent le dernier roman avec impatience !  À chacun suivant son goût…Nous…


Le Carnet et les Instants

Ces citoyens-là ne sont pas « né[s] à Leidenstadt sur les ruines d’un champ de bataille », mais vivent à Liège, sous occupation nazie. Lorsqu’il leur sera enjoint, en cette période trouble, d’agir en braves ou en veules, leur hésitation tracera sans ménagement une frontière floue. Il y a d’abord  sœur Michelle qui, pressée par le clergé, doit accueillir dans son pensionnat Hanna / Annette, une fillette juive, et qui n’accepte qu’à moitié, avant de se rendre compte que cette enfant angélique peut atténuer son creux affectif. Il y a ensuite les Desnoyer – un notaire et son épouse dactylographe – qui cachent Fannia / Nicole, la mère de la petite : Monsieur se découvre troublé par le charme de la jeune femme, Madame a des accès de rejet avant de se raviser…


Le Carnet et les Instants

Plus encore que dans ses nombreux romans précédents, Armel Job a apporté des accents simenoniens à son dernier livre, La disparue de l’île Monsin. La preuve par le titre bien évidemment qui évoque Liège, la ville natale du père de Maigret, mais également une intrigue policière pur jus et surtout cette propension des deux écrivains à mettre en scène des petites gens.D’emblée, Armel Job campe un loueur et accordeur de piano, Norwak Jordan, présenté en deux lignes qui en disent déjà long sur son profil : « … un homme en qui on pouvait avoir une entière confiance, facteur de piano réputé, membre du Rotary, père de famille exemplaire, époux d’une violoniste… ». Ce personnage central est une des composantes de la trame romanesque d’Armel Job, tout…


Le Carnet et les Instants

Les romans véritables sont plus rares qu’on ne croit. La plupart des ouvrages qu’on publie sous ce nom sont des abus de langage. Il faut changer le sens des mots pour admettre qu’un récit sans intrigues construites, sans personnages autonomes, sans milieu identifiable, sans évolution des conduites et des situations, appartient pourtant à la famille romanesque. On en viendrait à oublier l’incroyable liberté de l’invention narrative, le qui-perd-gagne d’une trajectoire fictive qui jusqu’au dernier moment, peut s’accomplir ou se briser. On finirait par croire que n’importe quelle forme d’écriture faisant sa part à l’imaginaire peut bien être, après tout, roman.Rien de tel avec le nouveau livre d’Armel Job. Ce qui fait le charme et l’entraînement de Sa dernière…


Le Carnet et les Instants

Armel JOB, Un père à soi, Robert Laffont, 2022, 306 p., 20 € / ePub : 13,99 €, ISBN : 978-2-22125-958-0À 45 ans, Alban Jessel est bien installé dans sa vie professionnelle et familiale.  Avec sa femme Lydie (« C’est une femme très intelligente, je n’arrive pas à sa cheville », dit-il), il a créé une entreprise qui ne connaît pas la crise et est père de deux grands enfants, Sarah et Alex.  Tout va bien pour lui (ce qui ne fait ni une histoire ni un roman) jusqu’à ce coup de téléphone mystérieux, d’une Virginie Lambert qu’il ne connaît pas, chargée de lui délivrer un message post mortem de la part d’une Michelle Nihoul, …qu’il ne connaît pas non plus. Et quand sa femme lui demande : « Un client ? » – « … Oui.  Enfin, peut-être.  Quelqu’un…


Le Carnet et les Instants

La vie de Claude ne fait pas vraiment rêver. Aide-pharmacien de profession, il occupe son temps libre au cinéma et en rendant visite à sa famille le week-end. Ses parents d’une part et surtout, sa tante Adrienne, quinquagénaire au charme indéniable, qui a marqué la mémoire de tous les hommes qui ont croisé sa route. Claude lui voue une sorte de culte et, de son côté, elle éprouve une grande affection pour son neveu. Leur relation et leurs rendez-vous hebdomadaires ne réjouissent pas leur entourage et font jaser dans la famille.Lors d’une de leurs rencontres, Adrienne fait part à son neveu de sa volonté de lui confier un secret avant sa mort. Mal à l’aise tant à l’idée de recevoir une telle confidence qu’à celle d’envisager le décès de cette femme qu’il adore,…


Le Carnet et les Instants

On ne présente plus Armel Job, en tout cas comme maître du genre romanesque. Il restait à le découvrir en orfèvre de la nouvelle, et voici que les Éditions Weyrich nous en offrent l’opportunité, en publiant ces Sept histoires pas très catholiques.Même si la provenance de ces textes est disparate (la plupart ont en effet déjà été publiés dans la presse, sous format de plaquette ou dans tel ouvrage collectif), l’ensemble est caractérisé par une profonde cohésion, en grande part assurée par la récurrence de personnages (l’abbé Volner, le couple Valentin et Emma, le métayer Fergus…) et la permanence des lieux (le bourg imaginaire de Ferval dans les Ardennes, mais aussi Liège). Les drames et les bonheurs ricochent donc sur des destinées minuscules, à portée de notre…


Le Carnet et les Instants

Armel Job est décidément un chroniqueur hors pair des passions villageoises. Au fil de sa production romanesque, forte déjà d’une petite vingtaine de titres, il a imposé une marque littéraire clairement identifiable qui a convaincu de nombreux lecteurs et dont la constance et la qualité imposent le respect. Avec lui, la narration se construit volontiers en alternant les récits croisés livrés par quelques protagonistes. Histoire d’affirmer d’emblée que la vérité des faits est à chercher dans la complexité avec la démarche humble de ceux qui se méfient des apparences et cultivent volontiers le doute. Si cette quête s’impose comme une nécessité, c’est le plus souvent autour d’un mystère à élucider qui constitue l’enjeu central de la narration. Une affaire de…


Le Carnet et les Instants

Le nouvel opus d’Armel Job emmène ses lecteurs à Fontenal, un petit village ardennais, inconnu du GPS mais proche de la frontière avec le Luxembourg, pour une bonne vieille enquête policière. Qui a tué le Docteur Vanloo ?  En tout cas avec un couteau et dans son salon. C’est le commissaire Demaret, « entre deux âges, poivre et sel, un peu voûté, jean, blouson » qui est chargé de l’enquête.  Madame Vandewalle, « une femme en tailleur gris du même âge que Demaret » est la juge d’instruction désignée par le procureur du roi, sous la supervision de Sophie Lebrun, la substitute toute fraîche émoulue.  « Elle a trente-deux ans.  Elle est substitute depuis deux mois.  Le procureur lui a confié de quoi s’occuper, principalement les dossiers d’accidents…


Le Carnet et les Instants

L’on sait Armel Job fin observateur des âmes humaines, tant il a créé de de personnages dont la présence forte imprègne la vie de ses lecteurs. Voici qu’il s’est prêté au jeu de l’extrême brièveté, celui des instantanés de la collection « La petite pierre » des éditions de La Pierre d’Alun, qui associe ses écrits aux illustrations de Benjamin Monti pour ce nouveau petit volume spiralé.L’auteur précise, dans la présentation du livre faite par l’éditeur :Ma tante Esther était le mouton noir de ma famille. Elle n’avait aucune considération pour qui que ce soit, elle-même comprise. Elle faisait fi des convenances, doutait de tout, mais s’émerveillait de ce que personne d’autre ne remarquait. Je l’aimais tendrement et recueillais précieusement ses…


Le Carnet et les Instants

Le passager d’Amercœur, le lecteur fait bien vite sa connaissance, dans le souvenir de l’instance narrative du récit d’Armel Job :Sur la fourche avant du vélo était arrimé un grand panier métallique, accessoire indispensable aux ménagères, grâce auquel elles transportaient leurs commissions à la maison. Mais, dans le panier de Céleste, à la place des attendus sachets en papier kraft d’où s’échappaient le cou des poireaux ou la tignasse frisée d’une endive, se dressait la bobine d’un petit garçon, engoncée dans le col d’une veste flambant neuve un peu trop grande pour lui. […] Même aujourd’hui, en effet, quand je pense à Momo, c’est cette vision du petit passager d’Amercœur qui me vient aussitôt à l’esprit et me serre la gorge, comme si son air…