« Je n’ai rien oublié de ma fascination enfantine puis adolescente, de l’ivresse des sensations chevalines. »
À l’âge de huit ans, Juliette Nothomb a eu un coup de foudre : le cheval a changé sa vie. Un monde de complicité, de rigueur et de passion s’est ouvert à elle. Dans cet éloge vibrant des liens profonds qui l’unissent depuis à cet inimitable compagnon, elle invite tous les amoureux du cheval à célébrer l’harmonie et la liberté dont cet animal est l’incarnation.
Auteur de Éloge du cheval
Juliette Nothomb. Sœur de, fille de, nièce de. En Belgique, cela fait belle lurette qu’il ne suffit plus d’évoquer ce patronyme pour savoir à qui l’on fait référence, tant cette dynastie a produit de politiques ou d’auteurs, entre autres. On connaissait depuis longtemps Juliette pour ses critiques culinaires. En 2008, paraissait, déjà chez Albin Michel, La cuisine d’Amélie, ouvrage aussi intéressant pour la plume de son autrice (et les illustrations très amusantes de Jul) que pour les recettes qui le jalonnent. En 2010 et 2011, Albin Michel Jeunesse publiait à nouveau l’un de ses livres, pour le jeune public cette fois et en fiction. Depuis, nous avons pu suivre l’ainée des filles de Patrick Nothomb à travers livres culinaires, nouvelles ou guide…
Préface de Jacques De Decker À propos du livre Colette et la Belgique : une longue histoire…
Divin Vinci, Léonard de Vinci, L’Ange incarné
À l’occasion du 500ème anniversaire de la mort de Leonardo da Vinci, le philosophe et écrivain Daniel Salvatore Schiffer, grand spécialiste du dandysme, interroge l’œuvre, la vie, la pensée de celui qui incarne l’humanisme de la Renaissance. Peintre, sculpteur, architecte, poète, ingénieur, inventeur, philosophe humaniste… c’est sous l’angle de l’universalité de son génie que Daniel Salvatore Schiffer appréhende l’astre Léonard de Vinci. S’appuyant sur les écrits de l’artiste — son Traité sur la peinture , ses Codex, carnets, journaux souvent rédigé dans une écriture spéculaire … —, revisitant l’œuvre ( La Joconde, La Cène, La bataille d’Anghiari, Léda et le cygne, Bacchus, Saint jean Baptiste …), Divin Vinci, Léonard de Vinci, L’Ange incarné explore la synthèse des arts et des sciences mise en œuvre par celui qui, faisant de la peinture une « cosa mentale », une chose mentale, la dotait, par-delà sa fonction esthétique, d’une fonction cognitive. « Dessiner, c’est connaître » écrivait-il. Loin de s’en tenir à la seule étude des influences ayant marqué Vinci (pensée platonicienne, néoplatonisme, apprentissage de la peinture avec Andrea del Verrocchio…), Daniel Schiffer montre les inventions techniques et esthétiques qui en font le lointain précurseur des impressionnistes (la fameuse innovation picturale du sfumato ), ou des préraphaélites et des symbolistes (la figure de l’androgynie). À cheval sur le Quattrocento et le Cinquecento , appartenant à la deuxième Renaissance dite haute Renaissance (avec Michel-Ange, Raphaël), Leonardo da Vinci (né près du bourg de Vinci en Toscane en 1452, mort à Amboise en 1519) conçoit l’esprit du peintre comme un miroir conscient de la nature. Dans sa volonté d’universalité, réalisant picturalement la pensée renaissante d’une analogie entre le microcosme et le macrocosme entre le corps humain et le corps du cosmos, Vinci affirme l’artiste comme démiurge. Si la peinture se doit d’imiter une nature marquée par la perfection divine, si elle se place sous le signe de la mimésis d’Aristote, elle se pose en analogon de la Création divine.Convoquant les grands exégètes de Vinci, Frank Zöllner, Edward MacCurdy, Daniel Arasse, André Chastel, Sophie Chauvin…, les écrits que lui ont consacré Vasari, André Suarès, Paul Valéry, Freud ( Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci ), l’essai décrypte l’œuvre par la vie, la vie par l’œuvre, les deux par la pensée de celui qui forgea un « manifeste prismatique », à savoir la défense d’un « regard total mais multiple, global mais fragmenté (…) physique et métaphysique » (Schiffer). Œil et main du créateur de la beauté androgyne de Saint Jean Baptiste (inspiré par son sulfureux amant, Salaï), de La Vierge aux rochers, des dessins anatomiques, d’animaux, de plantes, de machines volantes, de machines de guerre, œil et main de l’inventeur d’automates… Daniel Salvatore Schiffer montre avec brio l’artiste-homme de science comme proto-dandy, précurseur d’Oscar Wilde, de Brummel, « philosophe-artiste » au sens de Nietzsche, écologiste avant la lettre. Végétarien comme l’était Pythagore, attentif au bien-être des animaux, au respect de la nature, il achetait des oiseaux en cage afin de les libérer. Professant un retour aux canons esthétiques de l’Antiquité grecque, la Renaissance est marquée par une double révolution que Daniel Schiffer questionne : d’une part, le passage du théocentrisme médiéval à l’anthropocentrisme, à l’humanisme ( L’Homme de Vitruve manifeste la pensée d’un homme au centre du monde), d’autre part, le passage du géocentrisme à l’héliocentrisme avec la révolution copernicienne. Mais, par son attention aux animaux, aux formes non humaines du vivant, Vinci annonce le dépassement de l’anthropocentrisme au profit d’une pensée écologique d’une égalité ontologique entre tous les êtres, humains et non-humains.Analysant l’esthétique de l’inachèvement, le sourire léonardesque ( La Joconde, Saint Jean Baptiste ), l’androgynie des figures, Daniel Salvatore Schiffer renouvelle l’approche du continent Vinci en sondant l’unité de l’œil et l’esprit dans l’œuvre-vie de « l’ange incarné…