Résultats de recherche pour “J. Plas” 1 à 30 (479)

Singulières et plurielles

'Toute la dimension de la féminité, à travers une suite de portraits de femmes de ce temps : les routinières et les originales, les libres et les…

Un père irréprochable

Robert a joui d'une vie heureuse au sein d'une famille comblée à Bruxelles, dans l'entre-deux-guerres. Les brusques décès de ses petits frères…

Farwest

Qui va à la chasse perd sa place ! Ce matin-là, il faisait beau. J’ai annoncé : je vais à la chasse ! Et je suis sorti en saluant Jeff et Jim, suivi de mon chien Jonas. De retour à la maison, j’ai…

Les dragons

Après dix ans de relation de couple, Jérôme, trente-cinq ans, se voit obligé de faire une pause car sa compagne souhaite avancer (entendez avoir un enfant) et l’invite à réfléchir, lassée…

Marcel Pagnol : Le Provencal universel (L'Article n°37)

Me voici près du jet d’eau qui arrose le bassin du château de Seneffe. Je tiens…

L’éléphant qui avait du pollen sur les pattes arrière

En 2001, de retour d’une visite chez sa mère, c’est décidé, Gilles…

Paris à ma porte

Qu’importe le temps quand on aime Voilà pourquoi je me promène Lors de son entrée, en anthologie, dans la belle collection Espace Nord ( L’oiseau de craie , février 2023), Guy…

La fin des abeilles

Le nouveau récit de Caroline Lamarche se referme avec des ruisseaux sur les joues, au milieu des premières abeilles du printemps – osmia bicornis , de petites abeilles…

Le trajet

Initialement paru en 1976 aux éditions Gallimard, le roman Le trajet de Marie-Louise Haumont (récompensé alors par le prix Femina) est aujourd’hui réédité dans la collection Espace…

Paris Fantasme

La rue Férou est une petite rue parisienne, d’une dizaine d’immeubles à peine. Elle va de la Place Saint-Sulpice au Jardin du Luxembourg. Sise aux confins de Saint-Germain-des-Prés métamorphosé…

Le trajet

Initialement paru en 1976 aux éditions Gallimard, le roman Le trajet de Marie-Louise Haumont (récompensé alors par le prix Femina) est aujourd’hui réédité dans la collection Espace…

La ville endormie

Thibaut Creppe n’est pas un inconnu au sein du petit monde de la littérature belge. Né en 1990, l’auteur, alors étudiant à l’ULG, crée, début des années 2010, un collectif,…

Parc fermé

Arnaud passe un mois de vacances à la Côte d’Azur avec sa sœur jumelle Annabelle et ses parents Georges et Maggy. Du haut de ses sept ans, il observe le monde des adultes, tout en apparences…

Œuvres

Édition établie et présentée par Roland Mortier À propos du livre Le prince de Ligne (1735-1814) s'impose aujourd'hui comme une figure de proue de la culture…

J.-K. Huysmans et la Belgique

« Le grand retentissement d'un livre peut ressusciter quelquefois des personnalités et des phénomènes menacés par l'oubli. C'est…

Bruxelles en cheminant sur la ligne du temps

L’histoire de Bruxelles déroulée en chapitres courts, depuis 4000 avant notre ère, sous la forme d’un site néolithique…

L'Ouragan, un roman court

Beaucoup de places étaient vacantes dans le compartiment de première, j'en choisis une sans voisins ni vis-à-vis, juste devant la cloison à porte vitrée…

Jean WISIMUS (Verviers 1868 – Verviers 1953)

Cumint qu’on d’vint plok’tî  ! XX Dj’aveû gangnî l’ Colédje avou qwate du mès plankèts. Lu djoû dèl…

La femme sans cœur

Sortie d’un mariage qui a duré neuf ans, Carol savoure sa solitude dans sa maison bruxelloise avec son chat Diego et sa chienne Gala. Bien dans son corps, dans sa vie…

Jacques Sojcher l’éveilleur

Véronique Bergen Illustré par

Comment parler de Jacques Sojcher alors qu’en 1981 il publie Le Rêve de ne pas parler? Comment évoquer son œuvre de poète, de philosophe-artiste…

Une année douce

La narratrice, une Judéo-Flamande dont l’âge est indéterminé, rencontre un écrivain francophone qui lui propose de coécrire un livre sur la Belgique. D’entrée de jeu, on comprend…

Le petit mot

«  J’ai commencé un texte que j’ai intitulé Fnac, en recherchant systématiquement dans mon journal toute phrase en rapport avec la Fnac, depuis que j’y travaille.  »Quand on connaît…

Méduse comme opérateur de la fiction: Treasures from the Wreck of the Unbelievable de Damien Hirst, Palazzo Grassi et Punta della Dogana, Venise, 2017

LE SECRET Deux ans après, nous en trouvons encore des traces sur internet, sur Youtube notamment, de cet événement de 2017 qui a pris de court, « estomaqué », parfois scandalisé, le monde de l’art. Les Treasures from the Wreck of the Unbelievable de Damien Hirst se sont déployés, sur quelque cinq mille mètres carrés, dans les deux sites vénitiens du collectionneur François Pinault : la Punta della Dogana et le Palazzo Grassi au bord du Grand Canal, un peu avant la Biennale d’art contemporain, au point de quasiment l’éclipser. Du 8 avril au 3 décembre 2017, ces « Trésors de l’Épave de l’Incroyable » offrent à la vue des visiteurs l’immense collection hétéroclite d’œuvres trouvées dans l’épave d’un bateau, l’Apistos (« incroyable » en grec), coulé près des anciens ports commerciaux de l’Azanie, sur la côte africaine de l’Océan indien, il y a deux mille ans. L’esclave romain affranchi devenu ce fabuleux collectionneur se nommait Amotan II, autrement dit l’anagramme de « I am a fiction ». Mais cela, on l’apprendra plus tard. Comme le découvriront, avec retard, les très riches invités du vernissage, en lisant sur place les cartels XX . Cette exposition de l’artiste britannique Damien Hirst est donc une fiction. Sauf que la plupart des visiteurs, non informés, croient sans peine que les coraux et concrétions marines qui recouvrent abondamment la centaine d’œuvres, dont une grande part monumentales, témoignent de leur long séjour en mer. Sauf que dans l’entrée de la Punta della Dogana, dans des caissons lumineux, des films documentaires, tournés avec des budgets colossaux, font croire à l’authentique campagne de plongée qui aurait été organisée en 2008 pour remonter ces statues monumentales du fond de l’Océan. Sauf que pas une de ces statues, pas un de ces objets, pas un de ces fragments, n’est issu de la soi-disant épave dont on voit la maquette dans le Palazzo Grassi avec l’emplacement précis où chaque pièce aurait été retrouvée. Sauf, enfin, que Damien Hirst a tout réalisé à grands frais, pendant dix ans, de 2008 à 2017, dans le plus grand secret, soutenu par son collectionneur François Pinault qui, lui aussi sans compter, a fait transporter, a assuré et fait installer l’ensemble à Venise, lieu de tous les commerces maritimes et de tous les défis. Certes, puisque toute cette saga est consultable sur internet, les faits sont bien documentés pour qui veut être parfaitement informé. Pourtant, ces faits, qui interrogent ici le faire de l’artiste, méritent une analyse au-delà de l’événement et des réactions des critiques. On observera comment le concept de fiction dérive directement du faire et du façonnage ; puis comment l’artiste feint le face-à-face avec Méduse, à partir de celle qui est reproduite partout, en malachite, dans le Palazzo Grassi ; enfin comment cette figure de Méduse aurait le pouvoir de faire et défaire l’artiste et serait un opérateur essentiel, en fait le cœur battant de l’exposition et de ses enjeux les plus intimes.   INVENTER, FAIRE ET FEINDRE: COMMENT FAÇONNER UN TRÉSOR Damien Hirst, donc, aurait trouvé au fond de la mer un trésor. Or on le sait, trouver signifie « inventer ». Qui trouve un trésor ou un site archéologique en est, dans le langage juridique, « l’inventeur », du latin invenire, qui signifie trouver, selon tous les dictionnaires. Inventer suppose de trouver le lieu où chercher le trésor, de savoir où fouiller pour qu’apparaisse ce qui existait déjà mais n’était pas encore connu, avait été oublié, avait disparu. Tel le Laocoon au XVIe siècle. Le terme, également présent dans la liturgie, est conservé dans l’expression « l’invention de la Sainte-Croix » (1270) XX . Inventer s’oppose à imiter, copier, certes. Mais on voit que le terme est ambigu : il faut inventer quelque chose pour le trouver. Ou bien le trouver pour en être l’inventeur. Nous tournons en rond. Dans ce cas précis, dans cette invention qui oscille d’un côté ou de l’autre en ruban de Mœbius, qu’est-ce que faire ? Œuvrer avec une matière première déjà là, enfouie dans les abysses de l’Océan Indien jusqu’à ce qu’on l’ait trouvée. Comme le Laocoon, trouvé en 1506, était enfoui dans le sol de Rome. Dans le cas de Hirst, travailler « à façon » un matériau archéologique, lui donner une forme, fait passer ce matériau dans le domaine artistique. De même les photos de Paris par Eugène Atget sont passées, au MOMA de New-York, du département documentaire de la photographie à son département artistique. Il s’agit de remodeler un matériau, de changer radicalement de point de vue, de modifier profondément la façon de voir. Il y a un substantif pour désigner cette opération : le façonnage. Quelle est ici la matière première ? Les « trésors » (ainsi nommés dans le titre de l’exposition de Hirst), la cargaison fabuleuse trouvée dans l’épave, « inventée » par Damien Hirst qui l’expose comme son œuvre propre. C’est ce que nous disent les explications affichées à l’entrée de la Punta della Dogana. On aurait eu affaire à une démarche conceptuelle, à une sorte de trésor « ready-made », Juridiquement, il en aurait eu le droit. Sauf que ce trésor soi-disant trouvé, exhumé, a été entièrement fabriqué sous ses ordres, inventé par l’artiste et réalisé par lui-même et sa centaine d’assistants, sans doute aussi de la main-d’œuvre chinoise. D’ailleurs parfois les cartels indiquent : made in China. En fait, il a dissocié l’usage courant des verbes « trouver » et « inventer », brouillé le sens de l’étymologie. Et c’est cela qui a fait scandale. Témoin quelque part dans la Punta della Dogana, une statue de l’artiste lui-même en vieil homme (The collector with friend), en bronze, couvert de concrétions marines comme s’il avait passé deux mille ans au fond des eaux de l’Océan indien, tenant par la main un Mickey avec lequel il aurait séjourné tout ce temps. Et là, ce qu’il façonne serait la figure de l’artiste en éternel enfant, mais à cette enfance selon Bachelard qui n’appartient à aucun temps historique ni à aucun présent. Hirst invente en faisant semblant de fouiller concrètement, il opère un retournement de point de vue. Le matériau qu’il façonne est virtuel, enfoui, certes, mais en lui, comme le ferait le narrateur proustien de La Recherche ou le héros des Cahiers de Malte Laurids Brigge. En fait, Hirst a l’habitude de procéder par façonnage. En 1991, il avait œuvré en mettant pour la première fois dans du formol cette « matière première » qu’était un Requin, pêché à sa demande par un pêcheur australien, et plus tard une Mother and child divided (1993). Le requin, simplement immergé dans du formol exposé dans un aquarium et nommé The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living [L’impossibilité physique de la mort dans l’esprit d’un vivant], a dû, au bout de quelques années, être presque totalement remplacé, car le formol n’avait pas suffisamment imprégné l’animal dont la chair, s’étant diffusée en lui, l’avait irrémédiablement abîmé. Seule la peau a été conservée pour mouler un corps d’animal artificiellement reconstitué à la manière des taxidermistes. Si nous sommes maintenant attentifs à la double étymologie du façonnage, nous remarquons que facere (faire) le dispute à égalité avec fingere (feindre) et conduit à la fiction, mais encore à « faction », à l’idée d’un acte « factieux », ce dont relèverait cette formidable exposition de Venise, aux dires de certains critiques indignés. Envisagé du côté de « feindre », le travail « à façon » ne suppose aucun effort physique, il ne dérive pas d’un labor (où ce qui serait mis en avant relèverait du laborieux). En revanche, utiliser le travail de la nature et celui du temps, avec…

Une journée à Brussels

Mon amie roumaine, Rodica, de passage en Belgique, m’a relaté la journée qu’elle a vécue à Bruxelles. Je transcris le plus fidèlement possible son récit, sans…

La métaphore du papillon. Rencontre avec Laurent Demoulin

Laurent Demoulin a sorti , à l’automne, un roman autobiographique marquant, Robinson,…