« J’ai commencé un texte que j’ai intitulé Fnac, en recherchant systématiquement dans mon journal toute phrase en rapport avec la Fnac, depuis que j’y travaille. »Quand on connaît la place que Laurent Herrou accorde à l’écriture de son journal, et comment cette écriture est à l’origine de la plupart de ses projets littéraires, on est frappé par sa capacité à se renouveler continuellement à partir d’une telle matière. Laurent Herrou a travaillé pendant huit ans à la Fnac de Nice, au rayon librairie. Il en est sorti indemne, et c’est sans doute en partie grâce à la composition du Petit mot, son dernier livre, où il recense, année après année, les fragments où apparaissent le mot « Fnac ». Le livre est divisé en huit sections, dûment titrée : l’année,…
Bruxelles est la ville où Laurent Herrou, né à Quimper, ayant vécu à Nice, Paris, Villequiers (Cher) s’est installé au début de l’année 2017 et où il séjournait déjà sporadiquement depuis plusieurs années, notamment à l’occasion de résidences d’auteur (Passa Porta). C’est aussi la ville où, depuis 2009, il visitait l’antre du Duquesnoy, ce haut lieu du sexe gay aujourd’hui clos. Là, il jouissait du désir des hommes, du sien aussi. Là, il apprenait à mieux se connaître, à affirmer (consolider ?) son identité que l’on a connue plus hésitante dans Laura, sa première autofiction (« J’ai pensé : je suis poilu. Je suis un homme »), à exalter son narcissisme (« J’ai pensé que j’étais beau, à poil, mes cheveux longs qui tranchaient avec le…