Benoît Peeters est un intellectuel de multiples talents. Écrivain, critique, biographe (Hergé, Paul Valéry, Jacques Derrida), éditeur, co-auteur des célèbres Cités Obscures avec François Schuiten, il est aussi, ce que l’on savait peut-être moins, un authentique gastronome – tant en dégustation qu’en préparation. Peut-être inspiré par Le gourmet solitaire de Jirō Taniguchi dont il est friand, il publie chez Casterman, dans la collection culte « Écritures », Comme un chef, une autobiographie culinaire sous forme de roman graphique avec, aux dessins, Aurélia Aurita, bien connue pour Fraise et chocolat, bande dessinée autofictive et érotique. Que l’histoire s’inspire directement des années de jeunesse de Benoît Peeters ne doit pas rebuter un lecteur qui ne le…
Publiée en quatre tomes par les éditions Casterman, l’intégrale des Cités obscures fournit, aux côtés des œuvres cultes du dessinateur François Schuiten et du scénariste Benoît Peeters, de précieux inédits ainsi que des fragments du Guide des Cités. Le livre 3 rassemble L’enfant penchée, Mary La Penchée, L’affaire Desombres, L’écho des cités et L’ombre d’un homme. Depuis les années 1980, François Schuiten et Benoît Peeters fraient une œuvre sidérante qui excède les limites de la bande dessinée.S’aventurer dans un univers parallèle constitué de cités soumises à des lois physiques, à des événements, des phénomènes étrangers à notre monde implique des’ouvrir à un voyage tout à la fois métaphysique, galactique, mental,initiatique. Dans…
Benoît PEETERS, Sandor Ferenczi. L’enfant terrible de la psychanalyse, Flammarion, 2020, 384 p, 23,90 € / ePub : 14.99 €, ISBN : 978-2-08-134727-41. Enfant terrible de la psychanalyse : l’expression qui fournit le sous-titre de l’ouvrage est révélatrice. Dès qu’on s’intéresse à lui, Ferenczi frappe par son sérieux, sa sagesse, sa profondeur, ses scrupules. Il est vraiment le contraire d’un fantaisiste ou d’un provocateur. S’il peut être qualifié d’enfant terrible, c’est à cause de son aura de dissidence. Ce terme a servi, on le sait, à réprimer la liberté de pensée et le jugement critique, en Union soviétique. Il garde tout son pouvoir réducteur encore aujourd’hui. Ainsi le nom de Ferenczi, en 2020, reste méconnu et même occulté.…
Après une existence en noir et blanc, La fièvre d’Urbicande, le deuxième album des mythiques Cités obscures de François Schuiten et Benoît Peeters, couronné par le Prix du Meilleur album d’Angoulême en 1985, connaît une nouvelle vie. Une résurrection-recréation placée sous le signe de la couleur souverainement déployée par Jack Durieux. Après Les murailles de Samaris, un premier album en couleur qui révolutionna le langage de la bande dessinée, La fièvre d’Urbicande est sorti en noir et blanc alors qu’initialement il avait été conçu pour la couleur et qu’un tiers des planches de l’album ont été colorisées. Dès l’origine, la logique du mystérieux Réseau qui colonise Urbicande appelait la fièvre de la couleur.Lire aussi : Coup de projecteur sur Les cités…
Quand l’hommage à une ville jaillit de l’imaginaire, de la sensibilité d’un duo de créateurs ayant marqué le neuvième art de leur empreinte, l’enchantement est au rendez-vous. Dans le somptueux ouvrage Bruxelles. Un rêve capital, François Schuiten et Benoît Peeters opèrent un glissando de Brüsel des Cités obscures à la capitale Bruxelles approchée sous la forme d’une balade architecturale, historique et onirique. Au fil d’une promenade résolument subjective, les auteurs nous entraînent dans un récit construit sur des portraits de lieux (la Grand-Place, le Palais de Justice, la Porte de Hal, le Palais Stoclet, le Musée Wiertz, la Maison Autrique…), de personnages (les architectes Joseph Poelaert, Victor Horta, Henry Van de Velde, l’archiviste Paul Otlet…
Benoît Peeters est un intellectuel de multiples talents. Écrivain, critique, biographe (Hergé, Paul Valéry, Jacques Derrida), éditeur, co-auteur des célèbres Cités Obscures avec François Schuiten, il est aussi, ce que l’on savait peut-être moins, un authentique gastronome – tant en dégustation qu’en préparation. Peut-être inspiré par Le gourmet solitaire de Jirō Taniguchi dont il est friand, il publie chez Casterman, dans la collection culte « Écritures », Comme un chef, une autobiographie culinaire sous forme de roman graphique avec, aux dessins, Aurélia Aurita, bien connue pour Fraise et chocolat, bande dessinée autofictive et érotique.Que l’histoire s’inspire directement des années de jeunesse de Benoît Peeters ne doit pas rebuter un lecteur qui ne le connaîtrait…
François SCHUITEN et Benoît PEETERS, Le retour du capitaine Nemo, Casterman, 2023, 96 p., 26 €, ISBN : 9782203254398La manière dont une créature hybride, amphibie, mi-animale, mi-machinique apparaît dans cette nouvelle aventure des Cités Obscures, la façon dont elle sort des eaux et gagne la ville de Samarobrive-Amiens décrit précisément les modalités qui ont permis au Retour du capitaine Nemo de surgir, au terme d’une gestation organique, quatorze années après la parution de Souvenirs de l’éternel présent, dernier album des Cités Obscures. L’univers et l’imaginaire profondément verniens de François Schuiten et de Benoît Peeters accueillent à bord d’un vaisseau graphico-textuel des passagers déjà mis à l’honneur dans les Cités Obscures, à savoir le capitaine…