L'Ouragan, un roman court


Beaucoup de places étaient vacantes dans le compartiment de première, j’en choisis une sans voisins ni vis-à-vis, juste devant la cloison à porte vitrée qui sépare les non-fumeurs des fumeurs. En m’installant j’eus le sentiment de me préparer à un délice de solitude. Deux heures de trajet, peu de gares, peu de chances de voir monter la foule des affluences. Je sortis de ma serviette les partitions que je voulais revoir, me ravisai, les laissai en attente. L’avantage des voyages en train est qu’ils créent un vide, on n’est pas obligé de se mettre à la tâche. Attendre que l’envie vous vienne est un plaisir rare, perdu dans le tourbillon du devoir et des sollicitations. Je me laisserais bercer par le rythme du voyage.
Bien vite, je remarquai qu’il se passait quelque chose. Après plusieurs arrêts en rase campagne, le train s’était immobilisé.
– On a déjà un retard de quarante minutes, m’expliqua le conducteur qui passait dans le couloir, et ça fera bientôt une…

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