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L’orient des chemins

Serge Meurant et Jacques Vilet ont recherché une lumière commune, un accord entre les mots et les images. Leur dialogue s’articule autour de cinq moments : « Les enfants…

Silva

En latin, Silva désigne le bois, le bosquet et, au figuré, une grande quantité, une matière abondante. Dans la langue de Sara Gréselle , le concret et l’imagé fusionnent, et Silva évoque ainsi à la…

Sauvage est celui qui se sauve

J’écris : voici mon frère, il n’a fait que passer , mais la phrase ment. Alors je cherche les traces qu’il a laissées dans le regard des…

Eve Bonfanti et Yves Hunstad, accueillir l'inattendu : dialogue avec Frédérique Dolphijn

On connaît déjà les différentes collections littéraires et imagées des éditions belges Esperluète , cette maison qui soigne particulièrement les écritures singulières alliées à un art visuel de choix. La rentrée littéraire est pour Esperluète l’occasion de présenter une toute nouvelle collection, « Orbe », qui offre à lire, sous la forme des dialogues, des réflexions d’auteurs à propos de leur pratique d’écriture et de lecture. « Qui suis je ? C’est la question que les autres posent – et elle est sans réponse. Moi ? Je suis ma langue  » écrivait si justement le poète palestinien Mahmoud Darwish dans Une rime pour les Mu’allaqât en 1995. C’est par cette question complexe posée à l’auteur que s’entame chacun des dialogues d’« Orbe » . On habite sa langue moins qu’elle nous habite, moins qu’elle nous façonne et qu’elle nous hante. Disons-le : la langue évolue moins avec nous que nous auprès d’elle. Avec « Orbe », il est question de définir ce qui, pour chaque auteur a provoqué un désir lié à l’écrit. Ce désir, individuel et propre à chacun, s’inscrit dans un rapport au monde, à soi et à la lecture. L’enjeu, ici, sera de découvrir différents mécanismes et processus d’écriture et de création.La collection se veut ouverte à tous les genres littéraires, qu’il s’agisse du roman, de poésie, de nouvelles, de traduction, de théâtre, d’un scénario de film, de bande dessinée ou de littérature de jeunesse. Elle s’adresse à ceux qui s’intéressent au processus d’écriture ou aux auteurs interrogés en particulier, ainsi qu’aux enseignants et participants des ateliers d’écriture.Initiée par l’écrivain et cinéaste Frédérique Dolphijn , la collection présente trois premiers ouvrages dont elle signe le dialogue. Pour chacun d’eux, elle a choisi des mots à l’intention des auteurs. Ces derniers ont été piochés de manière aléatoire, les uns après les autres, et ont initié le début d’un nouveau chapitre et d’une ébauche de réflexion.L’emploi de la deuxième personne, tu , lors de chacun des entretiens, souligne le caractère spontané et non artificiel des dires de l’interrogeant comme de l’interrogé. Nul besoin de faire beau, ici, et c’est ce qui émeut dans le propos : d’entendre les rires et les hésitations entre les lignes nous fait nous, lecteurs, prendre part au dialogue à notre tour. Ève Bonfanti et Yves Hunstad, Accueillir l’inattendu Comment écrire pour enfin dire en public ? Dans cette conversation, il sera question de théâtre et d’une certaine écriture de la transmission.Eve Bonfanti et Yves Hunstad, tous deux acteurs et auteurs de théâtre, ont décidé de mêler leur virtuosité pour fonder la compagnie La fabrique imaginaire . Écrire en duo implique le challenge de la symbiose et de l’entente qui force à passer outre les questions d’égo. Deux écritures faites une, en perpétuel mouvement, donc, inattendue ;  en allers-retours de l’une à l’autre, où le public est partie prenante de la création et interroge sans cesse l’auteur. Imprévu Yves : On parle bien de l’écriture… Dans l’acte de jouer, il y a zéro imprévu. Sauf s’il y a un accident qui vient de l’extérieur. Mais de notre part, on ne crée pas d’imprévu quand on joue. On espère qu’il arrive pour orienter l’écriture, pour l’enrichir. Eve : Cet imprévu positif, là dans l’écriture et qui est reproduit après de manière illusoire dans le jeu, provoque une tension… presque une supra conscience dans le cerveau du public… Tout se tend vers ce moment : qu’est-ce qui va se passer ? Colette Nys-Mazure, Quelque chose se déploie C’est par ce dialogue avec Colette Nys-Mazure que s’est lancée la collection « Orbe ».Grande lectrice et enseignante inaltérable, l’incontournable poète, nouvelliste, romancière et essayiste dont l’œuvre a été récompensée de nombreux prix incarne plusieurs facettes de l’écriture poétique. Elle pose, dans ses pages comme dans son quotidien, un regard et une attention soutenus aux autres et à leurs écritures. L’autre C’est vraiment exigeant, l’autre… C’est à la fois l’autre en soi… d’étrange, de différent, d’inquiétant ; c’est l’autre, immédiat, avec qui on vit avec qui on tente de composer (…) Dans les livres que je fréquente, il y a une part des auteurs que j’ai appris à connaître. Mais il y a aussi tous ceux que j’ai envie de découvrir, que je ne connais absolument pas, et qui sont à des milliers de kilomètres de mes préoccupations ou de mes façons d’écrire (…) Il y a une rencontre avec un livre… mais une rencontre qui présuppose des deux côtés une disponibilité. Jaco Van Dormael, Écrire le chaos Qui sommes-nous ? Qu’est-ce que le sens, existe-t-il un sens, que faire de ce chaos qui nous traverse ? Cinéaste de l’imaginaire et de ce qu’il peut y avoir de grand dans l’enfance, Jaco Van Dormael pose chacune de ses réponses sous le signe du questionnement. Se définissant, à la suite de Luigi Pirandello, comme « Un, personne et cent mille  », il interroge avec nous le processus de création.C’est à l’écriture de scénario que Frédéric Dolphijn s’intéresse avec Jaco Van Dormael. On y découvre comment, écriture à part entière, elle induit également une création multiforme. Incarnation Celui qui incarne le plus, c’est l’acteur. C’est en ça que l’écriture que je fais est une écriture collective ! C’est à dire que je vis avec des fantômes pendant des années, dont je note les conversations par bribes, qui me sont très familiers, pour lesquels parfois j’ai de l’amour, parce que je les connais bien. Ils changent de visage régulièrement. (…) ce sont des « multi personnages. (…) En général on dit qu’il y a  trois écritures : l’écriture du scénario, l’écriture sur le plateau et l’écriture au montage. On ne parle jamais de la quatrième écriture, la plus importante : celle du spectateur qui retient certaines choses, en oublie d’autres, inverse les scènes, fait dire à tel personnage des choses qu’il n’a pas dites, et qui se réapproprie le film. Victoire de Changy Dans cette conversation, il sera question de théâtre et de l’écriture de la transmission. Comment dire pour un public ? Le spectateur devient partie prenante de la création dans les interrogations de ces deux auteurs de théâtre. Eve Bonfanti et Yves Hunstad ont décidé de mêler leurs talents ; écrire en duo implique une symbiose et une entente de travail qui dépasse les questions d’ego. La finalité est directement au centre du processus. Il ne s’agit donc pas de double jeu mais de construire cette présence à l’autre, induire la lecture d’un spectacle, l’écoute d’un texte. Accueillir l’inattendu, c’est admettre cette place du jeu, de l’improvisation, de l’accident et de l’imprévu. C’est le faire sien pour mieux avancer dans le processus d’écriture. Écriture qui se place ici clairement dans l’oralité, le son et le sens des mots faisant un, le jeu de l’acteur participant à l’écriture... Partageant avec générosité et enthousiasme ces moments d’écriture, Eve Bonfanti et Yves Hunstad mêlent leurs voix à celle de Frédérique Dolphijn pour une conversation triangulaire qui rebondit sans cesse, formant le kaléidoscope d’une écriture en mouvement.…

Le cercueil de verre

Myriam MALLIÉ , Le cercueil de verre , Esperluète, 2023, 80 p., 18 € , ISBN : 9782359841671 Blanche-Neige, Cendrillon , La Belle au bois dormant , Le Petit Chaperon rouge…

Comme un air de tendresse au bout des doigts

Cent pas ou mille?  à cette question, Cheyenne et Abeille opposent la même réponse,  quelle importance.…

La sirène des airs

Lorsqu’elles quittent les flots par amour, les sirènes n’y retournent jamais. Elles marchent sous la pluie. Elles font des tas de trucs bizarres, mais jamais elles ne retournent dans l’océan, même pour…

Réserve

Un poème sur le vide et le temps qui passe accompagné d'aquarelles inspirées par la nature : branches, feuilles, feuillages, etc.

Nicola Malinconi : Le mot ne dit pas tout

Huitième opus de la collection « Orbe », créée en 2017 par les…

Une aventure de la bande à Lily (tome 2) : Fait d'hiver

Elle était attendue, espérée… la voilà qui arrive enfin : la neige !…

Passagers

A priori, on peut hésiter entre des cartes du ciel et des cartes souterraines. Ou bien ce sont des circuits pour apprendre l’électricité ? Des plans de connexions synaptiques dans la boîte…

Une aventure de la bande à Lily (volume 1) : Un nouvel ami

C’est le premier jour des grandes vacances. Lily, Basile et Claire…

Les Choses que l’on ne dit pas

Daniel Arnaut entre dans la collection Espace Nord par la publication de deux récits partageant une thématique commune : la figure paternelle. Au…

Là où l’eau touche l’âme

Lucie, Violette, Olivia et les autres. Un groupe de femmes que l’on souhaiterait assurément rencontrer et pas seulement parce qu’elles…

Tango

Savez-vous danser le tango?Corinne Hoex vous y invite, dans un poème troublant, cerné des sombres, intrigantes gravures de Martine Souren, intitulé tout simplement Tango .Il faut danser, nous rappelle-t-elle,…

Poids plumes

Qu’allait écrire Nicole Malinconi, après avoir donné voix à Theresa Stangl, la veuve de Franz Stangl, ex-commandant du camp d’extermination de Treblinka ( Un grand amour , 2015 )…

Comment on fait les bébés ours

aNNe HERBAUTS , Comment on fait les bébés ours , Esperluète, 2021, 2 x 32 p., 18 € , ISBN : 9782359841398En 2018, les éditions Esperluète publiaient…

Un soir en cuisine

Dans la restauration, les mots sont plus essentiels que ce qu’il pourrait sembler de prime abord (comme dans le reste de la vie en somme). La lecture de la carte d’un restaurant…

La petite soeur de Kafka : récit

Kafka. Kafka. Quel étrange nom, Kafka, ses deux k, ses deux a et son f au milieu qui essaye de trouver sa place malgré tout. Kafka qui claque à l’oreille de ceux qui, dans…

Apprendre en douceur

D’étranges oiseaux déambulent, s’interrogent, partent à la découverte de « la vie à vivre ». A grand renfort de mots, les échassiers haut perchés se confrontent au monde,…

Margueritte

Un livre en accordéon pour découvrir comment il pousse des ailes aux vaches! Margueritte , la vache, découvrira que la poésie donne vie au désir... ceux qu'Ania Lemin raconte dans des histoires qui invitent petits et grands…

Le jardin : souvenir un

Le jardin. C’est là que j’ai dû la voir pour la première fois. C’était le soir. La lumière bleue du soir dans la ville et celle, douce, des bougies. C’était…

Visites à l’atelier du peintre Arié Mandelbaum

Le regard d’un écrivain-poète sur le travail d’un artiste qu’il suit depuis quelques dizaines d’années.…

La nostalgie de l’aile

Des existences sont parfois marquées de nostalgies, de rendez-vous manqués, d’erreurs sur la personne. Pascal Goffaux propose un récit largement autobiographique…

Au-delà de la mort, le conte du Naufragé

Le conte du Naufragé semble commencer par la fin : Enfin Tout est bien qui finit bien Nous rentrons au Pays. Une fin heureuse,…

Colette Nys-Mazure, quelque chose se déploie : dialogue avec Frédérique Dolphijn

Colette Nys-Mazure incarne plusieurs facettes de l’écriture poétique, que ce soit dans sa propre pratique, dans l’écriture à deux mains avec Françoise Lison ou dans le regard qu’elle porte sur celle des autres. Une attention soutenue aux autres, un perpétuel questionnement du sens, un soin particulier accordé au détail, tels sont les ingrédients de son écriture qu’elle partage sans réserve dans ce dialogue. Grande lectrice, elle tisse des liens entre ses coups de cœur et découvertes et sa pratique quotidienne. Enseignante dans l’âme, elle cherche toujours à partager ses connaissances. C’est ce qui se dévoile dans cet entretien, premier opus d’une longue série qui explorera les pratiques d’écriture et de lecture d’écrivains actuels. Colette Nys-Mazure en est le premier maillon, d’une part par sa place incontournable au sein des Lettres belges et de la poésie francophone dans son ensemble, mais aussi parce que son parcours mérite d’être mis…

Autoportrait

Une bande dessinée sans « héros », ni bulles, une manière de se raconter qui crée des rapports entre les cases, les pages, entre les mots et les images. Un portrait qui s'esquisse dans…

Elle

Entrer dans l'univers d'Ania Lemin se fait à petits pas, non pas que cet univers soit hermétique, mais parce que les images, les sentiments, les histoires qu'elle nous propose sont tout en nuances. Les images et les…

Nocturnes : au jour le jour

Marcher « par » nuit ? Marcher « de » nuit ? Non. Marcher « en » nuit. Comme on marche en pays, en campagne ou en ville. Marcher dans l’opaque,…