Né le 31 mars 1978 à Namur
Théâtre, Lycée Martin V, Louvain-la-Neuve Audio-Visuel, IATA, Namur Ecole internationale du conte, Bruxelles
Ancien Lauréat du Prix international Jeunes Auteurs et plus récemment du Prix Geneviève Grand’Ry de poésie. Animateur en bibliothèque et conteur. Centres d’intérêt : des histoires d’individus et de sentiments humains, si possible drôles et surtout ne soufflant pas au lecteur ce qu’il doit penser. Méthode : « Faire les courses, le ménage, prendre les transports en commun, m’occuper de mes enfants, de ma amoureuse, tout ce qui m’empêche d’écrire. Parce que moins je peux plus je veux. » Lauréat d’une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2006, 2008, 2011 et 2013 Lauréat d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide à la création, 2021Il était une fois la Bryone, une plante toxique et magique aussi appelée navet du diable. Est-ce celle-ci qui donne son nom à cette jeune princesse et à la légende qui lui est attachée ? Une légende que revisite pour nous Ludovic Flamant sous la forme sombre du conte. Et comme dans tous les contes, il y a la princesse, le roi autoritaire et surtout la forêt obscure et tentatrice. Il y a aussi l’ombre de la folie qui plane sur les protagonistes. Une démence, une obsession attisées par le secret sylvestre que Bryone cherche à percer. C’est que Bryone se sent à l’étroit dans ce château, dans ce village où les cloches de l’église, lancinantes, résonnent en elle comme un chœur :
Ô qu’as-tu vu Bryone ? Nous voulons voir aussi…
Nous tournons avec…
Selon certaines croyances et traditions, tout humain est lié à un animal-totem (parfois même à plusieurs) dont il peut percevoir des signes dans la réalité visible, mais qu’il ne peut rencontrer que dans le monde invisible, celui des rêves, des voyages chamaniques et autres méditations de l’inconscient. L’artiste Sara Gréselle a peut-être trouvé le sien au détour d’un songe prémonitoire, flottant autour d’elle après son réveil et évoqué à son comparse Ludovic Flamant : elle illustrait un album intitulé Bastien, ours de la nuit. Ce titre, oniriquement puissant, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et son écho persistant a mené à une merveilleuse réalisation graphico-textuelle éponyme.L’ursidé, s’il n’est pas celui de l’illustratrice, est…
A priori, on peut hésiter entre des cartes du ciel et des cartes souterraines. Ou bien ce sont des circuits pour apprendre l’électricité ? Des plans de connexions synaptiques dans la boîte crânienne ? Ou bien le labyrinthe à bords perdus de minces terriers ? C’est peut-être le réseau raisonné des racines des hêtres de la Forêt de Soignes ? De ces points et lignes ainsi fixés sur les pages fourmille une intense mobilité… Probablement celle de nos émotions, de nos obsessions enfouies dans la profondeur incartographiable de nos cerveaux.
Elle n’ose pas sourire.
A posteriori, les entrelacs tracés par Jeroen Hollander au crayon, à l’encre, au feutre, ont un sens familier. En fait, les numéros partout qui constellent ses dessins suivent les lignes qu’il croise…
Ludovic FLAMANT (texte) & Hideki OKI (image), Le sourire du singe, Esperluète, coll. « Hors-formats », 2023, 24 p., 22 €, ISBN : 9782359841787Hideki Oki s’exprime en lignes : au feutre, colorées, verticales et horizontales. Ses dessins, essentiellement des portraits, transpirent ses mouvements. Ses œuvres inversent les positions : elles nous regardent, fixement, sans ciller, à travers les yeux des animaux représentés. Ils nous sondent, nous questionnent, nous tiennent en respect. Dans Le sourire du singe, ce sont des chimpanzés, des mandrills, des nasiques, des macaques, des capucins, des bonobos, des gibbons, des gorilles, des orangs-outangs et autres primates qui occupent de pleines pages.L’auteur Ludovic Flamant, lui aussi, a été happé par cet univers graphique…
Avec Passagers, Ludovic Flamant & Jeroen Hollander créent ensemble un livre du vide et du plein, une ouverture tendre vers l’imaginaire.
Passagers est un petit livre, de moins de cinquante pages, relativement discret, de prime abord sans réelles prétentions. Paru en 2018 chez Esperluète éditions, il associe un texte de Ludovic Flamant à une dizaine de dessins de Jeroen Hollander. Il y a quelque chose de fabuleux dans ce livre ; une tendresse, une douceur et une approche poétique du vrai, pas du crédible mais du vrai. Ludovic Flamant, plus connu pour son travail d’écrivain jeunesse (Il était mille fois, Les poupées c’est pour les filles) utilise ses talents de narrateur pour enchanter le quotidien. Jeroen Hollander compose des cartes de villes imaginaires représentées…