Nicole Malinconi est l’une des figures incontournables des lettres belges. Au fil des mots proposés qui constituent la trame de la discussion avec Frédérique Dolphijn, elle nous emmène sur ses chemins d’écriture. Elle nous explique ce qui lui donne l’élan d’écrire : les histoires qu’elle entend, les personnes qu’elle rencontre. Elle raconte comment ces rencontres et récits de vie sont le premier terreau de ses écrits et se qualifie elle-même d’auteur du réel. En ressortent des textes puissants et terriblement justes, qui ne craignent pas de se confronter à des sujets difficiles comme la langue et le déracinement, ou les questions de responsabilité et de culpabilité.
Par petites touches, au fil de la conversation, se dessine le portrait d’une femme sensible, précise, attachée à la langue qui construit pas à pas une œuvre, malgré sa grande humilité.
Frédérique Dolphijn interroge l’auteur au travail : sa manière d’appréhender l’écriture, son rythme, ses silences, son émotion d’entendre ses textes adaptés au théâtre… Un entretien qui lève le voile sur toutes ces questions essentielles du travail en écriture.
Autrice de Nicole Malinconi : Le mot ne dit pas tout
Huitième opus de la collection « Orbe », créée en 2017 par les éditions Esperluète, Le mot ne dit pas tout résulte d’un dialogue entre Frédérique Dolphijn et Nicole Malinconi. La méthode a fait ses preuves et ne change pas ici : Nicole Malinconi se prête au jeu et pioche des petits papiers sur lesquels figurent des mots, choisis par son interlocutrice, qui constitueront le point de départ d’une réflexion sur l’écriture. Le style est spontané, le tutoiement naturel et les silences traduisent les hésitations et les doutes.Ce n’est pas raconter qui prime pour moi, explique l’autrice, ce serait plutôt le désir de dire « au présent », de laisser aller l’écriture au départ d’une situation, d’un événement,…
Patrick Lowie est pour l'interdiction de la raclette suisse en Belgique
En littérature, la maxime est un genre littéraire qui se caractérise par sa visée moraliste. L’auteur jette un regard critique sur le monde sans prétendre pouvoir le changer. Cette forme littéraire privilégie la concision et exploite une esthétique du fragment et de la discontinuité. Aujourd’hui, le genre a évolué et s’est modernisé grâce à la communication sur Internet et dans les réseaux sociaux. De nouvelles formes d’écritures sont apparues à travers ce que l’on appelle maintenant les “statuts” notamment sur Facebook, Twitter et MSN. Patrick Lowie écrit des statuts comme on écrit des pamphlets courts et incisifs. Ses aphorismes sont à son image, celle d'un bourlingueur aux yeux acerbes, curieux de tout, critique mais jamais cynique qui trouve le mot juste sur la situation que seul un ultra sensible peut voir. Animal politique et littéraire, il porte un regard amusé, tendre, idéaliste et frondeur sur le monde et l'E-monde en français, en italien ou en arabe. Ses mots ont pour référent les arts, la politique italienne, les inclinations amoureuses gay et friendly et la belgitude. On sourit, on rit, on pleure, Patrick Lowie est féroce mais jamais méchant, il faut une grande tendresse et beaucoup d'amour pour regarder son siècle et ses habitants avec une telle tolérance érudite. La collection "Lu sur Facebook" regroupe des recueils de 300 statuts écrits…
« Plus nous avançons dans une langue et plus son mystère s’épaissit. » Voici l’un des aphorismes que l’on…