Visites à l’atelier du peintre Arié Mandelbaum



À PROPOS DE L'AUTEUR
Serge Meurant
Auteur de Visites à l’atelier du peintre Arié Mandelbaum
Je suis né à Ixelles, le 8 février 1946. Mon enfance fut heureuse. Je grandis dans un milieu intellectuellement privilégié. Mon père était poète et folkloriste. Ma mère, Elisabeth Ivanovsky, était venue de sa Bessarabie natale (Kichineff) étudier l’illustration à La Cambre. Elle fut et demeure pour moi la source d’un imaginaire inépuisable. Les amis de mes parents se réunissaient dans la cuisine familiale. Parmi eux, l’éditeur Georges Houyoux, le poète Pierre-Louis Flouquet, Zinaïda Schakovskoi, grande dame de l’émigration russe et Ania Staristky, la fidèle amie de ma mère. Nous étions trois enfants et chacun d’entre nous profita de ce terreau. Mon frère Georges est un peintre d’une grande rigueur dans la poursuite de son œuvre lumineuse. J’ai, depuis l’adolescence, toujours pratiqué l’écriture poétique comme un exercice vital. La poésie constitue ma colonne vertébrale. Elle est mon souffle et ma raison d’exister. Je n’ai jamais douté fondamentalement de son efficacité à traduire les événements qui ont marqué mon existence et le «monde abîmé» qui est le nôtre. Les titres de mes livres fournissent déjà quelques clés de mon univers : «Le Sentiment étranger», «Vulnéraire», «Souffles, Brasier de neige», «Visages», «Le don», «Ici-bas»…. L’évolution de ma poésie, parfois sombre et tourmentée, toujours jaillie de la vie concrète, réclame d’avantage de lumière. Elle allie l’expérimentation de la langue à la précision de l’expression de l’humain, sous toutes ses formes, des plus personnelles aux plus anonymes. La collaboration avec des peintres, des sculpteurs, des graveurs, des musiciens et des cinéastes m’enrichit, elle ouvre mon regard à la beauté mortelle, d’une manière plus sensible, plus concrète. 2 ŒUVRES QUE JE SOUHAITE FAIRE CONNAÎTRE Herberto Helder, Le poème continu Alexis Remizov, La flûte aux souris


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Le Carnet et les Instants

Le regard d’un écrivain-poète sur le travail d’un artiste qu’il suit depuis quelques dizaines d’années. Un parcours sensible que Serge Meurant partage avec nous dans son livre Visites à l’atelier du peintre Arié Mandelbaum.Il y a réuni les textes écrits à partir des années septante : évocations des tableaux et dessins évoluant au fil du temps, fragments poétiques…C’est en 1977 que l’auteur découvre cet atelier, « vaste comme une scène de théâtre », baigné de lumière entre une grande verrière et de larges fenêtres. Il décrit les toiles exposées et formule déjà cette intuition : « Mandelbaum évoque le fou, notre double éveillé qui parle nos lapsus, nos actes manqués et révèle souvent notre…


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Positions pour la lecture. Promenades lectures-écritures-ateliers

Bien rares sont les auteurs qui sortent tout armés de leur écriture première. La plupart tournent en rond interminablement. Ils effectuent des rites de passages, sacrifient aux idoles du jour, et suivent des pistes qui débouchent sur des sources taries. Soit qu’ils croient que la littérature est de la musique, soient qu’ils pensent qu’elle est un témoignage vécu, ils n’échappent pas aux apparences, c’est-à-dire à la répétition.Il est pourtant tout simple de remarquer que la littérature est une vision, soutenue par une langue intime, et happée par l’amour de la vérité. Pour en faire l’expérience personnelle, il suffit d’explorer quelques-unes de ces îles au trésor qu’on appelle les chefs d’œuvre. On ne devient pas écrivain parce qu’on a connu l’Asie et l’Afrique, ou vécu des amours déchirantes, ou pratiqué l’art de la guerre et du thé, ou subi l’ignominie d’une enfance terrifiée. Toute cette matière précieuse, toutes ces émotions de vie, demeurent inopérantes, faute d’un déclic préalable, le seul déclic décisif à un autre niveau de conscience : la lecture.C’est un secret de Polichinelle, mais un secret quand même, que la biographie est un faux ami pour un écrivain, et qu’il faut avoir vécu la vie des autres, à travers les livres, à travers la langue, avant que le processus se mette en branle pour l’opération véritable.Cette relation étroite, complexe, entre lire et écrire, est un peu occultée par le fantasme du présent à tout prix qui règne, tant en politique qu’en matière d’enseignement, et qui exclut la durée créatrice, mais nous ne sommes pas obligés d’y adhérer : il est juste utile de le prendre en compte, comme un obstacle de plus à franchir.La formule de Valery Larbaud, «  la lecture, ce vice impuni  » ne se situe plus tout à fait à ce niveau d’innocence où Larbaud l’entendait. L’espace de la lecture est si peu prévu et si peu valorisé par la société e-commerciale où nous vivons, que la pratiquer régulièrement suppose un peu de de décision stoïcienne, c’est-à-dire de force d’âme. On peut s’en convaincre en prenant le train ou l’avion : sur les écrans entre toutes les mains, il passe peu de textes, au sens continu et organisé du terme. Chacun, bien sûr,  peut préférer le jeu League of legends à la pratique de cette légende plus ancienne qu’on appelle la littérature.  Le bonheur volontaire est une option comme une autre. Nous sommes aujourd’hui au cœur de la séparation entre l’écriture et la lecture Position pour la lecture , de Daniel Simon, est un livre à étages multiples, comme certaines fusées qu’on envoie dans le ciel.  Sans didactisme, sans abstraction, mais en suivant du doigt la ligne la plus sensible de l’esprit, il établit le rapport nécessaire entre lire et écrire, et entre écrire et vivre une vie en alerte. Je passe la nuit à lire, à m’assoupir et à lire encore Daniel Simon s’est fait connaître comme dramaturge, comme formateur et comme poète. Ces différentes incarnations contribuent à donner du prix et de l’autorité à cet essai flamboyant. Une grande énergie, une longue vue du monde, un sens critique de la réalité se manifestent dans ces pages nées d’une expérience profonde qui remonte à l’enfance. Je regardais le monde et il ne ressemblait jamais aux livres que je lisais  Loin des mensonges, loin des illusions, ce livre établit, par petites touches, le rapport dialectique nécessaire entre lire et créer. Il évoque, il appelle, d’autres lectures à venir, celles où la vie de la littérature se confond avec notre propre vie, essentiellement «  romanesque  » puisqu’elle nous fait considérer comme plus précieux que l’or la littérature, la vraie vie, celle dont le modèle existe, mais n’est plus en usage et qu’il s’agit de retrouver. Aimer la lecture et les livres, s’en faire le berceau d’une vie jusqu’à son lit de mort, est une façon de tenir Fort Alamo…  La dernière partie de ce livre-programme (un programme pour l’esprit) est consacré aux Ateliers d’écriture : ce n’est pas un hasard. La question de la lecture, qu’elle débouche sur l’écriture ou sur un autre changement de vitesse de la vie, est indissociable de la transmission. Chaque lecteur, chaque génération de lecteurs véritables, témoigne, par l’usage des livres, par sa façon d’en faire scintiller quelques paillettes d’or, que la lecture est à la base de presque toutes les jouissances qu’on peut tirer de son rapport au monde, même quand il s’exerce dans les domaines sans dimension livresque : l’amour, le voyage, la sociabilité. Car lire ne se résume pas à parcourir les mots alignés sur la page au sur l’écran. C’est un état d’esprit qui consiste à unifier les mots et les sens, à relier le passé au présent, à reconnaître la trouvaille sous le fatras apparent de la répétition, et à placer la création, dans l’ordre des labeurs humains, à sa seule place efficace : au centre. C’est là une joie, un des enjeux des ateliers d’écriture, chasser les fantômes pour faire apparaître la chair et la matière d’un tout qui se nomme la vie. L’auteur illustre par son parcours même l’urgence de la lecture comme source et autant dire comme forme de création. Son savoir, son regard, naissent d’un long compagnonnage avec les livres et avec les lecteurs. Il en tire un bilan joyeux, léger, grave pourtant, qui constitue, par courts chapitres, à la fois un traité de vie et un aboutissement.Il est lui-même cet écrivain qu’on n’avait pas vu venir, qui avançait caché, dans la jungle des livres, et qui soudain est là, obstinément, pour dire sa part de mystère et de dévoilement. 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