Enfin
Tout est bien qui finit bien
Nous rentrons au Pays.
Nous entamons les manoeuvres d’accostage.
Nous débarquons, enfin.
Notre première pensée en arrivant ?
Remercier le ciel !
Il y a dans ce monde des forces qui nous échappent
C’est grâce à elles que nous sommes de retour.
C’est l’histoire d’un navire égyptien, d’une traversée qu’on croit maîtriser, c’est l’histoire d’une tempête et d’un rescapé, d’un naufragé échoué. C’est une histoire de rencontre, de choix et de foi. Il y a aussi l’histoire de l’histoire : comment le papyrus a été écrit, perdu, oublié, et
enfin retrouvé.
Qui raconte cette histoire ?
Un Égyptien, il y a 4 ou 5 mille ans
Un sujet de Pharaon
Un serviteur modèle
Qui pourtant a le sentiment de n’avoir pas été entendu.
Il revient à la charge. Qu’attend-il ?
Une récompense à la hauteur de son exploit.
L’histoire finit par atterrir sur un papyrus.
L’auteur est connu,
Un scribe royal qui répond au nom d’Aménô,
Fils d’Amény, actif au début de la XIIe dynastie,
Environ 2000 ans avant JC.
Puis le papyrus tombe dans l’oubli
Jusqu’en mille huit cent quatre-vingt.
Auteur de Au-delà de la mort, le conte du Naufragé
Illustrateur de Au-delà de la mort, le conte du Naufragé
Le conte du Naufragé semble commencer par la fin :EnfinTout est bien qui finit bienNous rentrons au Pays.Une fin heureuse, digne des contes pour enfants, qui contraste avec le visage grave et sombre dessiné à l’encre de Chine en regard de ces quelques lignes d’ouverture.C’est que l’histoire du naufragé est loin d’être terminée. En réalité, le voyage ne fait que commencer et se réécrira sans cesse dans l’espace et le temps.Entraînant le lecteur avec lui, le rescapé relate d’abord son aventure après le naufrage d’un navire.Je vous invite même à vous purifier,À vous rincer les doigtsAfin d’avoir les mains propres et du répondantface à ce que je vais vous raconter. Échouant…