Résultats de recherche pour “Truus” 271 à 300 (2308)

Sophia

Éléonore DE DUVE , Sophia , Corti, 2025, 88 p., 16 € , ISBN : 978-2-7143-1343-0Incarnation du combat de la vie sur la mort, Sophia danse entourée d’un drap blanc dans la poussière grise…

L’écriture et la foudre : Jacques Izoard et François Jacqmin, deux poètes entre les choses et les mots

La collection d’essais tirés des conférences prononcées lors de ces rencontres privilégiées que sont les Midis de la poésie comptait déjà, parmi les grands noms qui l’émaillent, Pasolini, Brecht, Bauchau, Duras, Aragon… Grâce à l’étude que livre Gérald Purnelle, professeur à l’Université de Liège, deux Liégeois viennent rejoindre cette cohorte d’éminences : Jacques Izoard et François Jacqmin. Comparer deux poètes, ou plutôt deux voix poétiques, est un exercice plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne s’agit pas de superposer des citations ni de computer des corrélations lexicales ; encore faut-il sonder au cœur et aux reins leur œuvre respective, via les récurrences thématiques, les fantasmes, le ton, la vision dont elle est porteuse. Une naissance et une mort en région liégeoise augmentées d’une contemporanéité d’écriture ne suffisent en effet pas à fonder une connivence entre poètes, même si elles permettent d’entrevoir quelques traits de parenté.Gérald Purnelle a très bien mis en exergue les différences de tempérament des deux hommes, et ce sans entrer dans le détail de leur intimité vécue, mais en se plaçant d’emblée sur le terrain de leur ethos social comme littéraire.Quelles silhouettes, et quelles carrures que celles de ces frères séparés. D’un côté, Jacques Delmotte au pseudonyme de col alpin, « militant » de la cause poétique, qui s’y dépense sans compter, s’y brûlera ;  homme de réseaux (il n’a jamais cessé de publier concomitamment aux plus grandes enseignes et dans des revues éphémères, confidentielles) et de rencontres (pas un seul « écrivant » à Liège pour ignorer le passeur magnifique qu’il fut) ; professeur, qui savait susciter l’éveil à la fécondité de la langue française parmi ses classes de techniques / professionnelles, par exemple en leur livrant en pâture un « poème du jour » à discuter, dépecer, noter sur dix ; diseur enfin à la sensualité directe, poète tactile, rebelle jusqu’au bout au(x) cloisonnement(s). De l’autre, François Jacqmin, homme d’un seul nom de famille, avouant volontiers que la découverte de la poésie marqua une « fracture » dans son existence, manifestée par un « manque d’adhésion généralisé », ce qui n’est pas sans évoquer un certain Henri Michaux ; compagnon de route – y avait-il une autre manière d’en être ? – du surréalisme d’après-guerre, s’auto-désignant comme « le membre le plus tranquille de la Belgique sauvage » ; homme du retrait, du confinement de sa parole, de la divulgation au compte-goutte, qui publie son premier recueil d’importance, Les Saisons , à l’orée de la cinquantaine en se tenant loin des coteries, des logiques de conquête du champ. Jacqmin, silentiaire d’un empire intérieur à dimension de jardin.Gérald Purnelle a parfaitement saisi à quel point « l’écriture poétique d’Izoard et de Jacqmin se fonde également sur une permanente perception du monde comme origine et, comme enjeu, sur l’inscription du sujet dans ce monde et dans le langage ». Ce postulat explique la réticence – le refus ? – manifestée par Izoard à intellectualiser le réel, et à l’inverse les ressorts émotionnels, frisant l’extase, qui sont présents dans l’expression de Jacqmin ? Et là où Izoard entre en contact avec des matières, des étoffes, usant sans vergogne de l’œil, du doigt, de la langue, du sexe, Jacqmin approche par cercles concentriques, franchissant par paliers les couches invisibles qui ceignent l’essence des choses. Une essence qui, évidemment, se révèle évanescence.Le verbe est alors ressenti tout différemment de part et d’autre. Pour Jacqmin, il y a une inaptitude à exprimer les profondeurs du sensible : ainsi explique-t-il dans un entretien accordé à Revue et corrigée au mitan des années 80 : Je considère que c’est une injure vis-à-vis du monde que de le désigner, que de lui coller un verbe sur le dos et de dire à cet objet « voilà ce que tu es ». Et je ne fais pas plus confiance à ma pensée qu’au langage, ce qui veut dire que la situation est tout à fait bloquée. On retrouve la contradiction dans le fait que je continue d’écrire. Pour Izoard, par contre, qui exerce son écriture comme un décloisonnement, le langage est vecteur de projection vers l’autre. Ne pas se retrancher derrière les vocables, mais faire en sorte qu’ils soient le salutaire fil conducteur allant de l’un à l’autre. Briser ainsi le halo de vide autour des êtres, les aimer. ( extrait de Ce manteau de pauvreté , 1962 )Le mérite d’une telle étude, au-delà de l’outil d’analyse qu’elle fournit, est de constituer un irrésistible incitant à se ressourcer, d’un mouvement parallèle, chez Jacqmin et Izoard, recto et verso d’une même lecture réenchanteresse du monde, avers et revers d’une même obole versée à la poésie."Izoard et Jacqmin : deux poètes belges, qui comptent désormais parmi les plus importants et les plus marquants de la deuxième moitié du XXe siècle, et que tout paraît opposer, à commencer par leur personnalité, leur parcours, et surtout leur écriture poétique. On propose ici un parcours parallèle, afin de  dégager les points de vue qui les distinguent, pour ensuite examiner ceux sur lesquels, sans doute moins attendus, mais peut-être plus profonds, ils se rapprocheraient davantage. Le poème est pour Izoard comme pour Jacqmin le chemin, laborieux ou fulgurant, qui doit pouvoir mener d'un pôle, la sensation, à un autre, l'expression, dans un perpétuel désir de jouissance : écrire serait ainsi le moyen projeté d'une conservation de cette jouissance. Jouissance des objets, des corps, de la nature et des mots chez Izoard. Jouissance de la nature, mais aussi, sa poésie le montre constamment, jouissance…

Nuages de saison

Le mot de l’éditeur : Un très beau recueil du poète-éditeur des Carnets du Dessert de Lune. Des variations sur le ciel, sur les ciels nuageux, ennuagés, nuancés, dénuagés...…

La Poésie sociale, un sport comme les autres

n livre court peut porter un grand texte ; c’est le cas du nouvel opus des éditions Midis Poésie : entre le manifeste…

Quelle importance

Michel LAMBERT , Quelle importance , Quadrature, 2024, 124 p., 18 € / ePub : 9,99 € , ISBN : 978-2-931080-48-1 À quelques mois d’intervalle, les éditions Weyrich et Quadrature…

Deux sœurs

Maxime LAMIROY , Deux sœurs, Préface de Luc Dellisse, Lamiroy, 2024, 192 p., 20 €, ISBN : 978-2-87595-954-6 Roman éblouissant qui prend place au sein d’un projet ambitieux, d’une œuvre…

Margherita : Une enfance sicilienne

Carmelo VIRONE , Margherita   : une enfance sicilienne , Cerisier, 2024, 141 p., 16 € , ISBN : 9782872672516 Carmelo Virone , que les…

Mythologie du .12

D’un côté Théo, avec son ami Max, il zone sur les parkings de centres commerciaux, roule et fume des joints. Il pense aussi à Alice qui vient de le larguer, se remémore…

Les apprenties

Les Apprenties  est un conte moderne tout en rage et poésie mettant en scène deux fillettes partant à la découverte d'un monde à la fois merveilleux et hostile, contraintes d'apprendre…

Strip

Strip  est un livre-programme, presqu’au sens de logiciel, dans la mesure où le livre se confond matériellement avec le dispositif qu'il décrit : un strip-tease imaginé autour des jouets en papier proposé…

Les petits lutteurs

Nicolas, David, Ivo, Louis et Etienne se sont rencontrés à l’université, rassemblés par la lutte contre l’augmentation des frais d’inscription et soudés…

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Au début du 20ème siècle, l’Australien Douglas Mawson conduisit l’équipée du Groupe de l’Est lointain en Antarctique… (1911-1914). Plus…

Le laveur de vitres

Dans Le laveur de vitres , bref récit publié aux éditions de La lettre volée, Laurence Skivée décrit à grand renfort de silences et de blancs sur la page une expérience…

Amériques

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Un baba au rhum

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Ète là, avèc

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Impénétrable

En 2021 , Alix Garin  publiait  Ne m’oublie pas , son premier roman graphique qui, sans détour, faisait de son autrice une bédéiste à suivre. Suite à ce succès, son nouvel ouvrage était…

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Les bons offices19

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Kheir Inch'Allah

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L’ombre portée

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Izo

Ah ! Magritte ! Ses ciels bleus ! Ses jockeys paniqués galopant dans une forêt de quilles ! Ses énigmatiques bonshommes en chapeau boule et en long manteau sombre ! Que n’a-t-il inspiré de décors de…

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Deux kilos deux

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Poésie complète (volume 9) : Poèmes en prose

Les Archives et Musée de la Littérature poursuivent lentement, dans la collection « Archives du Futur »,…

La girafe de la lune et autres histoires farfelues

Attention, attention... voici Mimirose ! Ne vous fiez surtout pas à son petit nez retroussé, à ses couettes à pompon ou…

Nous

Depuis l’immense succès de sa série La passe-miroir , Christelle Dabos s’est imposée comme un des poids lourds de l’édition francophone. Véritable phénomène littéraire, la saga en quatre volumes…

Nous deux (suivi de) Da solo

Nous deux : "Un jour, j'ai écrit l'histoire de ma mère, je l'ai écrite après sa mort car, de son vivant nous n'avions pu, elle et moi, nous parler…

Le pique-nique des Hollandaises

Pourquoi Van Loo, le prudent attaché culturel de Belgique à Varsovie, traîne-t-il un cadavre à travers la Hollande ? Pourquoi trois jeunes Hollandaises…