Célestin de Meeûs

PRÉSENTATION
Célestin de Meeûs est né en 1991. Il vit et travaille à Bruxelles. Il est l'auteur d'un recueil de nouvelles et de plusieurs recueils de poésie. Lauréat d’une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse de création 2021
PRIX
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Célestin DE MEEÛS, Cadastres, Cheyne, 2019, 62 p., 16 €, ISBN : 978-2-84116-264-2


Le Carnet et les Instants

Lors de son passage au Théâtre National Wallonie-Bruxelles en décembre dernier, le philosophe Alain Badiou racontait que la poésie commence là où la langue maternelle termine. Il y aurait une lisière où elle n’est plus un usage — quotidien, familial, professionnel –, mais une friche pour l’usager. Celui-ci découvre alors un domaine intérieur impérieux et infini. Le locuteur devient poète lorsqu’il se transforme en explorateur puis lexiculteur. La langue n’est plus pour lui le véhicule du sens, mais supérieurement l’expression des sens. Le goût de la chose, l’odeur de l’encre, le son du clavier ou du stylo sur le toucher du papier s’allient de visu, au travers de l’alphabet, pour extraire ce qui n’appartient qu’à chacun : son âme, où
l’on oublie
que…


Le Carnet et les Instants

Célestin de MÉEÛS, Cavale russe, Cheyne, 2021, 80 p., 17 €, ISBN : 978-2-84116-309-0Bruxelles, un « vieux vendredi d’avril », un vingt-quatre. Célestin de Méeûs prend la tangente pour une cavale russe qu’il effectue à rebours de Cendrars – s’expulsant du petit pays dont il « n’a jamais voulu rien savoir » pour se ficher, telle une épingle sur une carte, à Vladivostok. C’est des confins de la Russie, du plus extrême est, qu’il entreprend alors un retour vers Ostende et vers l’aimée. Gardien d’une photographie d’elle qu’il « criblera de doigts », c’est à elle qu’il s’adresse dans ce long poème démontrant que le souffle peut ne jamais mourir, déroulant implacablement des vers d’une exigeante soif de justesse.quand on ne peut plus distinguerce…


Le Carnet et les Instants

Avec Atlantique, Célestin de Meeûs confirme une démarche poétique cohérente. Né à Bruxelles en 1991, il a déjà publié Écart-type (Tétras Lyre, 2018, prix Polak) puis deux autres titres chez Cheyne : Cadastres (2018, prix de la Vocation) et Cavale russe (2021). Un premier titre est souvent révélateur d’un thème déterminant, qui fait sens, consciemment ou inconsciemment, pour son auteur : il sera enrichi au gré d’une expérience de vie où le langage et le vécu s’épouseront en de multiples et complémentaires développements. Or, « en termes statistiques, l’écart-type est la part indéfinissable entre deux données, entre deux balises : ce qui échappe au défini et à la règle, l’espace au sein duquel le poème se crée ». De Meeûs y déployait aussi une…


Le Carnet et les Instants

D’un côté Théo, avec son ami Max, il zone sur les parkings de centres commerciaux, roule et fume des joints. Il pense aussi à Alice qui vient de le larguer, se remémore ses cours d’histoire, sa fascination pour les dieux grecs et, de temps en temps, réfléchit à ce qu’il fera après l’été qui vient de commencer. De l’autre, Rombouts. Médecin, il travaille dix heures par jour, dans un hôpital qui le faisait rêver quand il était étudiant, avant de regagner son havre de paix, sa villa entourée d’un bois privé, au volant de sa Volvo hybride neuve et de se servir un whisky.En ce premier jour de l’été, Théo, qui espère avoir réussi ses examens, est à l’aube d’une nouvelle vie. Rombouts, lui, se souvient d’une époque passée : son service militaire à Marche,…


Karoo

Cavale russe est le dernier poème-fleuve du poète belge Célestin de Meeûs. Il retrace la fuite du poète à travers les villes, villages et paysages de la Russie ; une course qui nous laisse le souffle coupé.
Cavale russe est le dernier poème-fleuve du poète belge Célestin de Meeûs. Il retrace la fuite du poète à travers les villes, villages et paysages de la Russie ; une course qui nous laisse le souffle coupé.
Cavale russe est le cinquième recueil de Célestin de Meeus, édité dans l’élégante collection grise des éditions Cheyne. Le poème est en vers libres, sur une soixantaine de pages. Comme l’annonce le titre, c’est la fuite du poète qui est ici contée, vers « le fuseau continental le plus à l’est ». La première escale est Vladivostok, mais le poète…