Auteur de Amériques
Tristan Alleman publie des ouvrages poétiques et des recueils de nouvelles depuis une vingtaine d’années et voici qu’il nous donne un premier roman qui ne renie rien de l’identité littéraire qu’il a construite au fil du temps et qui lui a valu d’être remarqué par des lecteurs exigeants. Les premières pages nous entraînent tout de go vers la destination annoncée dans le titre : nous sommes dans le Mississipi, sur le pont d’un steamer, nous apercevons des acteurs légendaires et nous emboitons le pas de Mozel pour ne plus le quitter au fil de ses errances entrecoupées de rencontres avec Humphrey Bogart, Cary Grant, Rita Hayworth et l’inévitable Marylin Monroe avec lesquels il devise et partage des flacons de Mandarine-Napoléon à…
Voici un roman attachant, au charme suranné d’une époque révolue, au parfum léger…
Lorsque Rascal se met à l’écriture. On connaissait les albums, il faudra désormais aussi compter sur les romans de Rascal. Voici un texte intimiste, sorte de journal ou de souvenirs au parfum d’autrefois. Au fil des saisons, en de courts chapitres le lecteur découvrir la vie quotidienne de Rose, une petite citadine. A chaque saison, elle revient à la campagne, chez ses grands-parents. Ici, comme des petites notes personnelles, elle y contient ses sentiments, ses secrets ou ses premiers amours. On sent le vent, l’odeur des feuilles en automne, la pluie sur les carreaux du train. Car ce texte est tout empli de nostalgie, du temps qui passe et qui, malgré les souvenirs, ne sera jamais retrouvé. On retiendra particulièrement les deux premières saisons : l’été, où Rose prépare, avec sa grand-mère complice, un bel anniversaire à son grand-père (il n’a jamais pris l’avion) ; l’automne avec cette étrange promenade en compagnie de son grand-père et cette photo dans une de ses poches (Rose pense que c’est la sienne). Ces passages sont d’une très belle tendresse. On est moins convaincu par les deux derniers chapitres : l’escapade hivernale durant la nuit, l’épisode du train et les premiers émois amoureux. Il n ‘empêche que ce premier roman reste d’une belle tenue, renforcée par de belles aquarelles couleur sépia de Nathalie Novi (où l’on croise pelle mêle, le facteur de Tati, un regard dans un rétroviseur, une nature morte sur une nappe aux carrés rouges).…