Résultats de recherche pour “Marc Hanrez” 1 à 30 (38)

De l'inhumanité de la religion

Sans jamais adopter le ton du pamphlet, R. Vaneigem recompose la logique profonde du phénomène religieux depuis ses origines. A ses yeux, la religion…

Pour une internationale du genre humain

En renouant avec la tradition du manifeste, R. Vaneigem dégage de la somme des idées exposées du Traité de savoir-vivre à Nous…

L'ere des créateurs

Vise à poursuivre l'évolution humaine interrompue par dix mille ans de civilisation marchande en revalorisant l'acte créateur.

Nous qui désirons sans fin

Conçu sous forme de brèves analyses et de thèses, cet ouvrage poursuit l'examen critique d'une société marchande en déclin et d'une société vivante…

Déclaration des droits de l'être humain

Après un bref rappel historique des diverses déclarations s'efforçant de reconnaître à l'homme quelques modestes droits…

Le grand tumulte

Sa Majesté le Grand Tumulte 1er ne parvient pas à dormir. Le Petit Chambranlant tend l'oreille, essaie de trouver la source de ce bruit et multiplie démarches et surveillances…

« Bruxelles DC »

8 mai 2019. Une utopie de politique-fiction, où la ville de Bruxelles a été choisie par les dignitaires de G9 pour devenir une réduction à l'échelle de la communauté mondiale,…

Le livre au temps du confinement

Loin des indigestes journaux de confinement qui ont accompagné la Covid-19 comme son ombre, loin de l’avalanche d’essais plus ou moins éclairés,…

L’engravement

Dans son nouvel opus, Eva Kavian nous donne à lire des fragments de vie de personnages qui se croisent dans l’allée menant à un asile psychiatrique où leur enfant est admis suite à une tentative…

Portrait de Stéphane Mandelbaum

Véronique SELS , Portrait de Stéphane Mandelbaum, CFC, 2024, 144 p., 18 € , ISBN : 978-2-87572-103-7 Peindre-écrire Stéphane Mandelbaum…

Les âmes noires

Yuan est un routier chinois, il transporte du charbon qu'il charge dans des mines clandestines à ciel ouvert. Puis il avale les kilomètres pour livrer son charbon en espérant à chaque fois tirer le meilleur prix…

Au-delà des mères

«  Elle espérait que son exemple me donne de la force. Mais c’était tout le contraire qui se produisait  ». Elle, la mère d’Isabelle. Elle, l’ombre écrasante. Elle, qui ne…

Victor et Ninnie

En banlieue de Charleroi, début des années 60, deux petits jumeaux de sept ans suivent avec grand intérêt les mésaventures sentimentales mouvementées de leur marchande de glaces…

Journal d'une chambre à air

Ce livre n’a pas été initialement écrit. Les paroles qu’il contient ont d’abord été énoncées, enregistrées pendant mes courses, au fil de mes années…

Rien sur Nietzsche

Comment un homme peut-il se libérer, quitter la routine, les valeurs de réussite, de travail qu’on lui a inculquées ? Par quel cheminement intérieur, quelle révolution…

Quatrième étage

La littérature belge francophone compte bien des écrivains inclassables tant on se plaît chez nous à multiplier librement les expériences d’écriture. Nicolas Ancion est assurément…

Les éléphants clairs traverseront les fenêtres du matin

ensemble nous faisons un livre de poésiej’en suis ravi comme une vieille rose Cher Serge…

Anvers ou les Anges pervers

Depuis ses débuts en 1967, Werner Lambersy a publié une septantaine de livres et recueils. Cette année 2015 aura été féconde pour le poète ‘francophone…

Ça se casse la figure une libellule ? »

Dans une cité ouvrière située dans une ville basse en bord de Meuse, vivent plusieurs cabossés de la vie dans des petites…

Selon toute vraisemblance

Ayguesparse poète, Ayguesparse romancier, Ayguesparse critique ont longtemps occulté le nouvelliste, et cela méritait réparation. D'autant que les principales…

Vent debout (d'après "Le Nègre du Narcisse" de Joseph Conrad)

Récit d'une traversée à bord d'un voilier de la marine marchande à la…

Gens des rues

Grâce aux persévérantes et sagaces recherches de Paul Delsemme, l'Académie est à même de publier pour la première fois Gens des rues , cent onze ans après les essais infructueux de Paul Heusy…

La demoiselle

La veille de son mariage, Louise, fille d'un arbitre wallon et d'une marchande de frites flamande, parle de son envie d'être infirmière, de son parcours pour trouver un homme…

Introduction. De l’âme des objets à la phalloplastie

Catherine Gravet Illustré par

Dans les derniers vers du célèbre poème « Milly »,  Objets inanimés, avez-vous…

Contribution à l’émergence de territoires libérés de l’emprise étatique et marchande. Réflexion sur l’autogestion de la vie quotidienne

L’effondrement des valeurs anciennes – patriarcat, autorité, discipline militaire, célébration du sacrifice – a permis que se dégage de la nuit et du brouillard suscités par leur chute une reviviscence de ces aspirations humaines que les assauts de la barbarie n’ont jamais entamées durablement : solidarité, entraide, alliance avec la nature, autonomie, gynocentrisme.  Voici un demi-siècle, le Traité du savoir-vivre à l’usage des jeunes générations (Folio éd.) de Raoul Vaneigem en même temps que La société du spectacle (Folio éd.) de Guy Debord marquaient l’irruption fracassante du situationnisme dans la pensée contemporaine. À la fois radicales (anticapitalistes et anticommunistes), prémonitoires (de Mai 68), banalisées (et impuissantes : la dénonciation de la «  société du spectacle  » est devenue un poncif de toute déclaration « culturelle », mais qu’un Jacques Rancière permet de dépasser), critiquées (même par un Claude Lefort : «  parade  », «  passion du mot d’ordre  », «  logique de l’affect  » égale à celle «  du concept  ») et pourtant intactes, ces publications peuvent-elles devenir un événement pour une pensée (in)actuelle ? Vaneigem n’en doute pas. Il n’a eu de cesse de relancer son traité ou de le compléter par des recherches sur les hérésies et des livres sur le plaisir ou sur la paresse, dont cette Contribution est le dernier en date. Pareille obstination peut surprendre. Mais cela renvoie à un malentendu, sinon à une surdité persistante. Les « situs » sont-ils des « anars » sans autre idée que la dénonciation, aussi vaine que forcenée, de la société marchande et du religieux-capitaliste, au nom de la jouissance sans entraves ? Non, car cette simplification est due à notre absence de lecture d’une pensée complexe dont le style classique (et encore moins la platitude de la chanson citée en annexe) ne contribue pas à dissiper la difficulté de son exigence.Laquelle ? Celle du dépassement. De quoi ? Du décervelage. Comment ? Par l’affinement.Dépasser ce qui nous décervèle implique de nous extirper des dualités qui nous dictent nos façons de parler : toutes les fausses oppositions entre l’esprit et la matière, l’être et l’avoir, la vie et la survie, la production et la consommation, l’intellectuel et le manuel, la femme et l’homme, la création et le travail… Mais comment ? Vaneigem ne se contente pas de la valorisation incantatoire du premier terme de ces opposés. Le dépassement exige d’ affiner notre façon de penser et de vivre. C’est ainsi que le dépassement du travail par la paresse et la création implique un «  effort  » qui «  procède de l’ affinement de mes jouissances  ». Essentiellement, existentiellement, la vie, notre terre et mon corps , ces mots qui reviennent sans cesse sous sa plume, ne supposent pas un culte, fondé «  sur le mensonge et sur l’obédience  », mais émane «  des pulsions vitales et de leur affinement », à rebours de «  l’aliénation traditionnelle (…) qui mène au marché de l’hédonisme et du bonheur à tempérament.  »L’expérience d’une telle vie affinée par l ‘autogestion a déjà été réussie, sans doute dans les sociétés d’abondance que furent les sociétés de cueillette, de chasse et de pêche (en tout cas, sans propriété agraire), peut-être durant les quelques semaines de la Commune de Paris en 1870 ou encore celles de Mai 68 (sans parler des Soviets de Saint-Pétersbourg en 1917 ou de la Commune de Shangaï en 1967-8 qui ne semblent pas trop retenir Vaneigem). Mais il attire notre attention sur deux expériences plus récentes : celle des zapatistes du Chiapas et celle des Kurdes du Rojava. Les premiers, singulièrement, tentent de se passer d’intervention policière, de permettre une réelle éducation permanente et pratique ou de lutter contre le patriarcat ancestral, exemples de leur «  autogestion de la vie quotidienne  ». Une «  intelligence sensible  », loin des intellectualismes où avoir, savoir et pouvoir se confondent, constitue l’affinement indispensable pour l’émergence d’un territoire ainsi libéré de l’État et du marché, autogéré dans l’égalité sociale et les libertés individuelles.Ce n’est pas le lieu de mettre en discussion cette pensée argumentée de Vaneigem. D’autant que, si elle ouvre salutairement à une autre façon de vivre, elle n’évite pas non plus d’intégrer les divisions de l’existence, prise entre pulsions de vie et de mort, et partant les divisions économiques de la société elle-même. Reste que si leur libre affinement ne peut que jaillir de la liberté elle-même de l’être humain et de l’ouverture de sa conscience…

Aplanir une orange n’est pas (seulement) un jeu d’enfant

«Une carte du monde qui ne comprendrait pas Utopie n'est même pas digne d'un regard,…

Méduse comme opérateur de la fiction: Treasures from the Wreck of the Unbelievable de Damien Hirst, Palazzo Grassi et Punta della Dogana, Venise, 2017

LE SECRET Deux ans après, nous en trouvons encore des traces sur internet, sur Youtube notamment, de cet événement de 2017 qui a pris de court, « estomaqué », parfois scandalisé, le monde de l’art. Les Treasures from the Wreck of the Unbelievable de Damien Hirst se sont déployés, sur quelque cinq mille mètres carrés, dans les deux sites vénitiens du collectionneur François Pinault : la Punta della Dogana et le Palazzo Grassi au bord du Grand Canal, un peu avant la Biennale d’art contemporain, au point de quasiment l’éclipser. Du 8 avril au 3 décembre 2017, ces « Trésors de l’Épave de l’Incroyable » offrent à la vue des visiteurs l’immense collection hétéroclite d’œuvres trouvées dans l’épave d’un bateau, l’Apistos (« incroyable » en grec), coulé près des anciens ports commerciaux de l’Azanie, sur la côte africaine de l’Océan indien, il y a deux mille ans. L’esclave romain affranchi devenu ce fabuleux collectionneur se nommait Amotan II, autrement dit l’anagramme de « I am a fiction ». Mais cela, on l’apprendra plus tard. Comme le découvriront, avec retard, les très riches invités du vernissage, en lisant sur place les cartels XX . Cette exposition de l’artiste britannique Damien Hirst est donc une fiction. Sauf que la plupart des visiteurs, non informés, croient sans peine que les coraux et concrétions marines qui recouvrent abondamment la centaine d’œuvres, dont une grande part monumentales, témoignent de leur long séjour en mer. Sauf que dans l’entrée de la Punta della Dogana, dans des caissons lumineux, des films documentaires, tournés avec des budgets colossaux, font croire à l’authentique campagne de plongée qui aurait été organisée en 2008 pour remonter ces statues monumentales du fond de l’Océan. Sauf que pas une de ces statues, pas un de ces objets, pas un de ces fragments, n’est issu de la soi-disant épave dont on voit la maquette dans le Palazzo Grassi avec l’emplacement précis où chaque pièce aurait été retrouvée. Sauf, enfin, que Damien Hirst a tout réalisé à grands frais, pendant dix ans, de 2008 à 2017, dans le plus grand secret, soutenu par son collectionneur François Pinault qui, lui aussi sans compter, a fait transporter, a assuré et fait installer l’ensemble à Venise, lieu de tous les commerces maritimes et de tous les défis. Certes, puisque toute cette saga est consultable sur internet, les faits sont bien documentés pour qui veut être parfaitement informé. Pourtant, ces faits, qui interrogent ici le faire de l’artiste, méritent une analyse au-delà de l’événement et des réactions des critiques. On observera comment le concept de fiction dérive directement du faire et du façonnage ; puis comment l’artiste feint le face-à-face avec Méduse, à partir de celle qui est reproduite partout, en malachite, dans le Palazzo Grassi ; enfin comment cette figure de Méduse aurait le pouvoir de faire et défaire l’artiste et serait un opérateur essentiel, en fait le cœur battant de l’exposition et de ses enjeux les plus intimes.   INVENTER, FAIRE ET FEINDRE: COMMENT FAÇONNER UN TRÉSOR Damien Hirst, donc, aurait trouvé au fond de la mer un trésor. Or on le sait, trouver signifie « inventer ». Qui trouve un trésor ou un site archéologique en est, dans le langage juridique, « l’inventeur », du latin invenire, qui signifie trouver, selon tous les dictionnaires. Inventer suppose de trouver le lieu où chercher le trésor, de savoir où fouiller pour qu’apparaisse ce qui existait déjà mais n’était pas encore connu, avait été oublié, avait disparu. Tel le Laocoon au XVIe siècle. Le terme, également présent dans la liturgie, est conservé dans l’expression « l’invention de la Sainte-Croix » (1270) XX . Inventer s’oppose à imiter, copier, certes. Mais on voit que le terme est ambigu : il faut inventer quelque chose pour le trouver. Ou bien le trouver pour en être l’inventeur. Nous tournons en rond. Dans ce cas précis, dans cette invention qui oscille d’un côté ou de l’autre en ruban de Mœbius, qu’est-ce que faire ? Œuvrer avec une matière première déjà là, enfouie dans les abysses de l’Océan Indien jusqu’à ce qu’on l’ait trouvée. Comme le Laocoon, trouvé en 1506, était enfoui dans le sol de Rome. Dans le cas de Hirst, travailler « à façon » un matériau archéologique, lui donner une forme, fait passer ce matériau dans le domaine artistique. De même les photos de Paris par Eugène Atget sont passées, au MOMA de New-York, du département documentaire de la photographie à son département artistique. Il s’agit de remodeler un matériau, de changer radicalement de point de vue, de modifier profondément la façon de voir. Il y a un substantif pour désigner cette opération : le façonnage. Quelle est ici la matière première ? Les « trésors » (ainsi nommés dans le titre de l’exposition de Hirst), la cargaison fabuleuse trouvée dans l’épave, « inventée » par Damien Hirst qui l’expose comme son œuvre propre. C’est ce que nous disent les explications affichées à l’entrée de la Punta della Dogana. On aurait eu affaire à une démarche conceptuelle, à une sorte de trésor « ready-made », Juridiquement, il en aurait eu le droit. Sauf que ce trésor soi-disant trouvé, exhumé, a été entièrement fabriqué sous ses ordres, inventé par l’artiste et réalisé par lui-même et sa centaine d’assistants, sans doute aussi de la main-d’œuvre chinoise. D’ailleurs parfois les cartels indiquent : made in China. En fait, il a dissocié l’usage courant des verbes « trouver » et « inventer », brouillé le sens de l’étymologie. Et c’est cela qui a fait scandale. Témoin quelque part dans la Punta della Dogana, une statue de l’artiste lui-même en vieil homme (The collector with friend), en bronze, couvert de concrétions marines comme s’il avait passé deux mille ans au fond des eaux de l’Océan indien, tenant par la main un Mickey avec lequel il aurait séjourné tout ce temps. Et là, ce qu’il façonne serait la figure de l’artiste en éternel enfant, mais à cette enfance selon Bachelard qui n’appartient à aucun temps historique ni à aucun présent. Hirst invente en faisant semblant de fouiller concrètement, il opère un retournement de point de vue. Le matériau qu’il façonne est virtuel, enfoui, certes, mais en lui, comme le ferait le narrateur proustien de La Recherche ou le héros des Cahiers de Malte Laurids Brigge. En fait, Hirst a l’habitude de procéder par façonnage. En 1991, il avait œuvré en mettant pour la première fois dans du formol cette « matière première » qu’était un Requin, pêché à sa demande par un pêcheur australien, et plus tard une Mother and child divided (1993). Le requin, simplement immergé dans du formol exposé dans un aquarium et nommé The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living [L’impossibilité physique de la mort dans l’esprit d’un vivant], a dû, au bout de quelques années, être presque totalement remplacé, car le formol n’avait pas suffisamment imprégné l’animal dont la chair, s’étant diffusée en lui, l’avait irrémédiablement abîmé. Seule la peau a été conservée pour mouler un corps d’animal artificiellement reconstitué à la manière des taxidermistes. Si nous sommes maintenant attentifs à la double étymologie du façonnage, nous remarquons que facere (faire) le dispute à égalité avec fingere (feindre) et conduit à la fiction, mais encore à « faction », à l’idée d’un acte « factieux », ce dont relèverait cette formidable exposition de Venise, aux dires de certains critiques indignés. Envisagé du côté de « feindre », le travail « à façon » ne suppose aucun effort physique, il ne dérive pas d’un labor (où ce qui serait mis en avant relèverait du laborieux). En revanche, utiliser le travail de la nature et celui du temps, avec…

INTRODUCTION. De l’âme des objets à la phalloplastie

Dans les derniers vers du célèbre poème « Milly »,  Objets inanimés, avez-vous…

Oarystis, la ville des désirs

Notes préliminaires au projet de construction d'Oarystis, la ville des désirs .  La conception de la ville puise son inspiration dans le monde de…