Raoul Vaneigem

PRÉSENTATION

Né en 1934 à Lessines (Hainaut), Raoul Vaneigem a participé aux activités de l’Internationale situationniste. Son Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations, paru en 1967, n’a pas été étranger à la naissance et à la radicalité du Mouvement des occupa- tions de mai 1968. Son œuvre s’attache à la critique de la civilisation marchande, qu’il confronte à l’émergence d’une civilisation humaine, fondée sur l’autogestion de la vie quotidienne.


BIBLIOGRAPHIE


PRIX


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Il faut saluer la fidélité opiniâtre de Raoul Vaneigem qui, depuis les années soixante, ne cesse de marteler l’inéluctable émancipation grâce à l’ « insurrection pacifique » ! De ce lien indéfectible, il scrute les traces d’un Mai 68 jamais achevé, toujours en devenir comme le « devenir humain » lui-même, dont il voit la dernière manifestation dans le mouvement des Gilets jaunes, voire même en travers de « l’autodéfense sanitaire » face au Covid. En tout cas, du classique Traité du savoir-vivre à l’usage des jeunes générations à l’actuel La liberté enfin s’éveille au souffle de la vie, aucun de ses écrits ne montre le moindre relâchement de sa vigilance face au pouvoir hiérarchique et religieux, patriarcal et marchand ainsi qu’à l’individu…


Le Carnet et les Instants

Depuis son Traité de savoir vivre à l’usage des jeunes générations paru en 1967, Raoul Vaneigem est une star dans certains milieux universitaires. Sa rencontre avec Guy Debord et sa participation à l’Internationale situationniste pendant la décennie des années soixante l’ont définitivement associé à cette période exigeant de « changer le monde ». Or tout reste à faire :Religieux ou laïque, de gauche ou de droite, le comportement patriarcal est le pilier de la société hiérarchisée. Il faut, pour l’abattre, abolir le règne des chefs, sans distinction de sexe.Retour à la base porte très bien son titre. En 21 points parfois sous-numérotés, voici un petit ouvrage d’auto-défense, de lutte et de réinvention qui repart du départ pour relancer la machine à penser…


Le Carnet et les Instants

L’effondrement des valeurs anciennes – patriarcat, autorité, discipline militaire, célébration du sacrifice – a permis que se dégage de la nuit et du brouillard suscités par leur chute une reviviscence de ces aspirations humaines que les assauts de la barbarie n’ont jamais entamées durablement : solidarité, entraide, alliance avec la nature, autonomie, gynocentrisme. Voici un demi-siècle, le Traité du savoir-vivre à l’usage des jeunes générations (Folio éd.) de Raoul Vaneigem en même temps que La société du spectacle (Folio éd.) de Guy Debord marquaient l’irruption fracassante du situationnisme dans la pensée contemporaine. À la fois radicales (anticapitalistes et anticommunistes), prémonitoires (de Mai 68), banalisées (et impuissantes : la dénonciation…


Le Carnet et les Instants

Il y a quelque chose de naturellement réconfortant et d’absolument pas vain à lire, encore et toujours, Raoul Vaneigem. Au terme de son livre, Propos de table, dernier paru dans une bibliographie qui compte près d’une quarantaine d’ouvrages depuis 1967, il incite son lecteur, d’une manière délibérée et vibrante, à poursuivre ce que lui-même a entrepris chaque jour : un dialogue entre la vie et le corps. Vaneigem, qui a passé le cap de ce qu’on appelle aujourd’hui le quatrième âge, termine par un paragraphe (l’ouvrage en compte quelque sept cents de longueurs diverses, qui font tantôt trois lignes, tantôt une page) d’un optimisme sans défaillance. « Le corps, écrit-il, est un édifice terrestre – une cathédrale minérale, végétale, animale et humaine –…


Le Carnet et les Instants

« … le vieux monde est derrière toi. » Cet aphorisme qui fleurissait avec d’autres sur les murs de Paris durant Mai 68, sonne toujours clairement aux oreilles de Raoul Vaneigem (Lessines, 1934), l’une des figures tutélaires de l’Internationale situationniste avec Guy Debord (1931-1994). L’actualité littéraire n’a guerre cessé, ces derniers mois, de revenir sur l’aventure des « Situs » parisiens, qui, même s’ils ne furent que quelques dizaines à y participer, menèrent de 1957 à 1972 une critique radicale sur leur époque, ses bases idéologiques, sociales et culturelles.Jean-Marie Apostolidès vient de livrer une solide et décapante biographie de Guy Debord, (Debord le naufrageur, Flammarion), qui met à bas la statue monolithique de l’auteur, mythomane et…