Anvers ou les Anges pervers

RÉSUMÉ

Anvers ou les Anges pervers est un livre-kaléïdoscope. L’unique roman émietté d’un poète qui, pour l’occasion, s’arrache à la véracité de la forme poétique et qui entraîne le lecteur dans les méandres de la ville qui l’a vu naître. Un retour aux sources de l’écriture par l’arpentage de la cité portuaire et des sinuosités de la mémoire, entre mythes, mensonges et vérités.

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Werner Lambersy

Auteur de Anvers ou les Anges pervers

Né à Anvers en 1941 et décédé à Paris en 2021, Werner Lambersy est un poète belge d'expression francophone. Il choisit d'écrire en français bien qu'il soit issu d'un milieu néerlandophone : acte de résistance et d'antifascisme (par rapport à son histoire personnelle), dit-il, dont l'emblème inconscient guide toute son écriture, comme nous l'indiqueront les notes de synthèse et le rôle qu'il assigne à l'écriture poétique. De ses voyages en Orient, Lambersy retire une vision cosmogonique omniprésente dans sa recherche poétique : elle fait aussi bien référence aux anciens cultes grecs ou romains qu'aux philosophies de l'Inde ou du Japon. Quant à la pensée chinoise, Lambersy lui est redevable d'un certain sens pratique, de la notion qu'y jouent les objets et de la sérénité incarnée dans le sens de leurs usages ou de leur contemplation. De la pensée extrême-orientale, Lambersy retire aussi ce sens des distances, des blancs entre chaque fragment du discours ou de la pensée, et d'une recherche architecturale tour à tour dépouillée et complexe. Dans la pensée chinoise, Lambersy découvre le sens du concret et l'attention accordée à une leçon de vie pratique plutôt qu'aux spéculations intellectuelles. L'écriture poétique de Lambersy est un amalgame entre deux types de sensibilité, qu'il réussit à marier : l'occidentale, où la pensée philosophique et l'aphorisme comme le recours à des termes abstraits qualifie le style ; l'orientale, où le poète puise, plus qu'une philosophie, le sens d'un formalisme et d'une pensée paradoxale qui imprègnent toujours plus son écriture jusqu'à lui donner, comme dans L'Arche et la cloche, le Prix Maurice Carême 1988, un équilibre abouti. Après avoir exercé divers métiers, Werner Lambersy fut pendant de nombreuses années attaché littéraire au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris. Son œuvre est traduite dans plus d'une dizaine de langues et il a reçu de nombreux prix. 
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Depuis ses débuts en 1967, Werner Lambersy a publié une septantaine de livres et recueils. Cette année 2015 aura été féconde pour le poète ‘francophone de Flandre’: pas moins de 6 publications, et parmi celles-ci La Perte du temps (Le Castor Astral) qui vient de recevoir, en ce mois de novembre, le prestigieux Prix Mallarmé. Presque au même moment, les éditions Espace Nord rééditent Anvers ou les Anges pervers. Un récit poétique quelque peu atypique dans l’œuvre importante de Lambersy, publié en 1994 aux Éperonniers et honoré du Prix Auguste Michot de l’ARLLFB l’année suivante.Écrit-on d’un autre lieu que celui de la mémoire ? De ses résidus incombustibles, comme l’écrit l’auteur en postface à l’édition…


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