Résultats de recherche pour “Auteur” 6541 à 6570 (12878)

L’atelier d’écriture

L’héroïne du roman, Esther, est une jeune femme qui traverse une transition délicate dans sa vie. Professeure de français convertie en cuisinière…

Martine, une aventurière du quotidien

Laurence BOUDART , Martine. Une aventurière du quotidien , Impressions nouvelles, coll. « La fabrique des héros », 2021,…

Hannah Arendt ou le mal comme absence de pensée

Il est courant d’entendre que depuis Platon, la philosophie occidentale n’ajoute que des notes de…

Ma grande

Comme elle est grande, Elise ! Si gigantesque qu’elle tient à peine sur la page de couverture ! Si titanesque qu’elle peut dire bonjour aux nuages et même saluer les oiseaux en plein vol…

Mahmoud ou La montée des eaux

De ce nouveau roman d’ Antoine Wauters , écrit sous la forme tantôt douce, tantôt dure de vers libres, on souhaiterait ne rien dévoiler de trop,…

L’été sans retour

L’été sans retour est d’abord l’histoire d’un homme, Pasquale Serrai, de sa famille, de la relation proche et riche de silence qu’il a avec Sandro,…

Un corps tropical

Philippe MARCZEWSKI , Un corps tropical, Inculte, 2021, 400 p., 19,90 € / ePub : 14.99 € , ISBN : 978-23-60841-22-6Dans une «  ville du Nord  » marquée par son…

Malpertuis : Histoire d’une maison fantastique

Pour les férus de fantastique, le nom Malpertuis est, tout comme celui de Ctulhu, synonyme d’épouvante. Chez les amateurs…

Dulle Griet

S’identifiant à la femme cuirassée du tableau de Brueghel, vierge destructrice et patronne des accouchées, l’auteur, enceinte de son pays natal, mène à terme un roman complet dans lequel…

Mes inscriptions : 1945-1963

À l’instar de Paul Nougé et Marcel Mariën, Louis Scutenaire (1905-1987), « Scut » pour les intimes, mena jusqu’au bout « l’expérience…

Un fleuve au galop

Tout au long du roman, nous suivons les récits de plusieurs personnages. Il y a d’abord Lucie, qui est née au Congo et n’a jamais été heureuse en Belgique. Ensuite, il y a sa…

Atlas des plantes de mauvaise vie

Olivia MOLNAR et Aldwin RAOUL , Atlas des plantes de mauvaise vie , Hélice Hélas, 2023, 72 p., 24 € , ISBN : 9782940700264L’ Atlas des plantes de mauvaise vie est présenté…

Un endroit d’où partir (tome 3) : Une lettre et un cheval

Avec Une lettre et un cheval s’achève la trilogie Un endroit d’où partir…

Èvôye, Abrâm. Sortir du patriarcat avec le premier patriarche ?

D’aucuns se sont peut-être étonnés de trouver la signature de Joseph…

Rouge

Revisiter la rencontre du loup et du petit chaperon rouge, voilà un exercice risqué ! Et pourtant, le texte de Mathieu Pierloot brille par sa force, sa poésie et son originalité. Seymour, un loup qui…

Jacques Crickillon : La vision et le souffle

Cette première monographie de la collection  L’œuvre en lumière  est consacré au poète Jacques…

Cinq jours de bonté

Thomas Noble, le narrateur, emmène sa femme Raya à Ostende. Une permission de cinq jours lui est accordée. Hospitalisée dans une clinique spécialisée, c’est sa première…

Anna

Anna et sa maman habitent une grande maison au bord de la forêt. La petite fille l’aime beaucoup mais elle s’y ennuie aussi souvent, car personne ne vient la voir. Elle a pris l’habitude de se…

Des caravelles et des batailles

La pièce Des caravelles et des batailles de Eléna Doratiotto et Benoît Piret se donne à lire comme une sorte de manifestation de notre temps :…

Artaud Rimbur : Opéra-bouche

Artaud Rimbur est le texte intégral d'une performance donnée par l'auteur à la fin des années 1980. "C'est une sorte d'opéra-bouche…

Le degré zorro de l’écriture

Devenu un livre de référence, cet ouvrage inclassable paru en 1978 chez Christian Bourgois dans la collection TXT tente de répondre…

Bruges-la-Morte

Le 28 juin 1892, Stéphane Mallarmé s’empare de sa plume la plus leste pour ciseler un compliment à Georges Rodenbach  : Votre histoire humaine si savante par instants s’évapore ;…

Abattement : morphologie d’artiste

Paraît à l'occasion de sa première installation scénique le 28 août 2009 à Seneffe. L'auteure évoque la solitude de l'homme enfermé…

Schumi (Tome 2) : Handicapé toi-même !

Il est jeune. Il est beau. Il est blond. Il roule dans une belle bagnole... Encore un héros cliché de…

Plus de lumière !

Luc Baba s’est glissé dans le sillage de treize auteurs et deux autrices (que l’on n’aurait pas qualifiée de la sorte de leur vivant), Mary Shelley et Emily Brontë, pour remonter…

La Cité des Fleurs fanées

La Cité des Fleurs Fanées raconte le quotidien d’une classe de troisième, élèves aussi bien que professeurs. La trame du récit est faite de passages…

Le paradoxe de Billy

Ça commence par un fait divers qui ressemble à un crime crapuleux, enfin à quelque chose hors normes… Deux motards, Billy et Jo, sont retrouvés chacun une balle dans…

Les fables de Pitje Schramouille

Écrites dans un mélange de flamand et de français, ces fables furent publiées une première…

Jacques Crickillon ou la littérature en instance d’oubli. Suivi de La poésie est une guerre indienne par Jacques Crickillon

Il fallait un poète pour rencontrer l’œuvre de Jacques Crickillon, pour donner lieu à une danse de planètes mue par la question du geste poétique.   Après la très belle étude de Christophe Van Rossom, Éric Brogniet livre en poète une traversée des créations de l’Apache Crickillon, des cycles d’écriture qui, de  La Défendue  à  L’Indien de la Gare du Nord , de  Colonie de la mémoire  à  Ténébrées , du  Tueur birman  à  Sphère, À Kénalon I et II , portent le verbe au bord du gouffre, sur les cimes de la sécession, loin des bonnes mœurs littéraires. Taillés dans le vif-argent d’une langue réinventant ses pouvoirs comme ses impuissances, la poésie, les nouvelles, les romans de Crickillon se tiennent sur la corde du funambule qui vit la parole comme une expérience de la dépossession, comme une initiation à la diffraction du moi et à la contrée du vide. Si la littérature dans ce qu’elle a de sismique, de réfractaire à l’ordre social naît avec Homère, l’aède aveugle, elle semble parachever son cycle de nos jours, la cécité doublée de la surdité se logeant désormais dans le cirque d’une scène littéraire acquise à l’embourgeoisement, aux grelots du divertissement et du conformisme. La question du devenir, de l’incidence du poème dans un monde qui lui tourne le dos et le piétine — question que pose Jacques Crickillon dans « La poésie est une guerre indienne », son texte en postface — porte en elle le souffle des insurgés, lesquels ne sont les apôtres d’aucune vérité. Le poète comme «  inquiéteur  » (Crickillon), comme horloge qui refuse de marquer l’heure est l’artisan d’une expérience existentielle qui côtoie les gouffres et l’inconfort. On mesurera toute la démesure de l’œuvre «  explosante-fixe  » de Crickillon et de l’analyse qu’en produit Brogniet à sa prégnance relativement clandestine comme si l’époque tenait loin d’elle ce qui la subvertit, ce qu’elle ne peut recycler dans la littérature  trendy , minimalisme creux ou verbiage boursouflé de graisse. Un Indien des lettres ensauvage la grammaire, la sémantique, la Terre, les nerfs, le sang, propage la rigueur de l’anarchie dans une poétique du «  contre  », sœur de celle de Michaux (contre l’état de choses et ses séides). Éric Brogniet plonge à mains nues dans les grands cycles formant des «  cosmographies  », des mondes mythologiques vertébrés par l’amour, le questionnement de la mémoire, la fusion du polar et du chamanique, de l’ivresse et de l’extase. Déchiffreur des convulsions intérieures et extérieures, à rebours de l’assassinat programmé de la poésie auquel on assiste, l’auteur de  Vide et Voyageur , de  Talisman  révèle la nécessité, l’urgence d’un verbe poétique transfigurateur. La ténacité du paria, de l’«  horrible travailleur  » (Rimbaud) enraiera l’extermination des poètes, des Indiens du «  Cinquième Monde  ». Au cœur de sa geste poétique, de son œuvre-spirale comme l’énonce Éric Brogniet, un feu central, le feu de l’amante, de la muse qui a impulsé la poésie de l’amour dont Crickillon est l’un des grands chantres, Ferry C., auteure de nombreux collages qui accompagnent les recueils  Région interdite, Nuit la Neige. Poète, muletier sans provende, qu’on chasse d’une cabane à l’autre, et qui s’en va dormir dans les chapelles abandonnées. Poète : fantôme du muletier sur sa montagne fantôme Élégies d’Evolène.    Véronique Bergen Jacques Crickillon, né à Bruxelles en 1940, nous a donné, depuis  La Défendue,  son premier livre publié en 1968 par André De Rache, jusqu’à Litanies, publié par Le Taillis Pré en 2016, un matériau poétique singulier et brûlant. Et pour tout dire fascinant. Il faut mettre en perspective cette musique lancinante, tour à tour tendre ou violente, qui court tout au long des pages de cette œuvre et la perspective d’écriture qui tend à son propre effacement. Basé sur une respiration interne, qui lui permet, sous la dictée des puissances obscures du lyrisme, d’épouser toutes les formes stylistiques imaginables et de puiser à un vaste répertoire à la fois prosodique et métaphorique, le texte poétique explore, avec une constance remarquable, de vastes territoires imaginaires, fantasmés ou réels, des contrées étranges, une flore et un bestiaire singuliers, souvent, mais pas toujours, exotiques. Le style sensuel, fait de rythmes variés, d’un  double registre verbal, poétique et prosaïque, le recours au procédé de la science-fiction, souvent américaine, à celui des sagesses orientales, du polar, des grands romans d’aventure et de la création d’une mythologie personnelle, définissent la couleur…