Hannah Arendt ou le mal comme absence de pensée

RÉSUMÉ

Qu’est-ce qui est là ? Tapis juste là ? À l’endroit où cela démange. Où cela confronte. Où cela n’est plus tout à fait respirable. Où le danger nous guette. C’est dans ce lieu rempli d’ombres et de bourreaux que François de Smet faufile ses mots. Il déplie une pensée, convoque Hannah Arendt, et affronte les méandres de nos compréhensions. Il s’agit de regarder, une fois encore, ce que cela implique de ne pas devenir somnambule. Faire face au monde. En être témoin. Ne jamais avoir fini de le dire, de le décrire, de le questionner. « C’est ainsi que les résistants ou les justes répondent en général qu’ils « ne pouvaient faire autrement » lorsqu’on leur demande la raison de leur geste » écrit l’auteur. C’est ainsi qu’il ne peut faire autrement que penser et écrire pour ne pas nous laisser sombrer.

Marie Robert

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Il est courant d’entendre que depuis Platon, la philosophie occidentale n’ajoute que des notes de bas de page à ses dialogues socratiques. Du moins jusqu’à la Shoah. Alors, la pensée est devenue plus que vertigineuse : il ne s’agit plus de prendre conscience de la mort à un degré humain et/ou divin, mais d’appréhender la fin de l’humanité à un niveau commun, proche ou lointain. Soit dans son ensemble à tout moment atomique, climatique, soit dans son esprit-même : que reste-t-il d’âme, d’espérance, de poésie, bref d’humain dans le cœur de l’humanité depuis la Shoah ?François De Smet, avec Hannah Arendt ou le mal comme absence de pensée, né d’une conférence pour les Midis de la Poésie, rappelle…


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