Parmi les canaux blêmes de l’ancien port figé dans des eaux sépulcrales, le roman se joue entre des reflets : celui d’une femme que Hugues Viane a passionnément aimée, celui d’une morte dont il croit retrouver l’image chez une vivante. Récit fétichiste, où toute la sémiologie de la ville participe aux cérémonies du deuil. Livre culte pour les spleens d’aujourd’hui.
Auteur de Bruges-la-Morte
Illustrateur de Bruges-la-Morte
Le 28 juin 1892, Stéphane Mallarmé s’empare de sa plume la plus leste pour ciseler un compliment à Georges Rodenbach :
Votre histoire humaine si savante par instants s’évapore ; et la cité en tant que le fantôme élargi continue, ou reprend conscience aux personnages, cela avec une certitude subtile qui instaure un très pur effet.
Dans un roman contemporain, explosant de sensualité et de passion, d'évocations…
Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver : roman (de gare)
«Je croyais avoir besoin de voyager seul et de rester silencieux vingt-quatre heures pour regarder en face le temps qui passe. En réalité, j'avais besoin d'autre chose. J'avais besoin, je crois, de partager un peu de temps volé avec une aimable inconnue.» À la fin de l'hiver, dans un train qui trace son chemin sans trop de hâte vers le Portugal, un homme s'enfuit paisiblement. Il ne sait peut-être pas ce qu'il cherche en s'en allant mais il sait que le temps est venu de partir, de dire non à un monde dans lequel il ne trouve plus sa place et qui le fatigue. En face de lui, une inconnue. Entre Paris et Lisbonne, au fil des heures, ils vont se demander…