Comme elle est grande, Elise ! Si gigantesque qu’elle tient à peine sur la page de couverture ! Si titanesque qu’elle peut dire bonjour aux nuages et même saluer les oiseaux en plein vol !
Avec sa taille démesurée, elle éprouve bien des difficultés à entrer en relation avec ses pairs. Elise tombe souvent de haut, elle qui voudrait qu’on la remarque pour autre chose que sa taille. Son quotidien lui semble malheureusement souvent étroit.
Même si le fait de trouver sa place reste pénible,…
Autrice et illustratrice de Ma grande
Née le 25 novembre 1974 à Ixelles
Arts graphiques, ERG, Bruxelles
Deux facettes d'une même envie de raconter en images : d'une part mon travail d'illustratrice, principalement réalisé à l'acrylique et porté par mon amour de la peinture et des ambiances romanesques, de l'autre mes propres histoires où le dessin (crayon, feutre, pinceaux, infographie,...) est au service du plaisir de croquer le quotidien des tout-petits et de l'espoir de créer de doux moments complices entre enfants et parents. Je collabore régulièrement avec Bayard presse. Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2010Le travail de Sibylle Delacroix, tout en finesse tant dans l’illustration que dans le texte, évoque sur un ton doux-amer la difficulté pour un enfant d’être plus grand, bien plus grand parfois, que les enfants de son âge. Élise va encore à l’école, c’est une petite fille, elle joue à la poupée. Et pourtant, tout en jambes, on ne l’appelle que « Ma grande ». L’auteure la dessine,…
Un jour, Monsieur Picaillon, l’homme le plus riche de la ville, perdit la clé de son coffre. Ce même jour, Basile-le-fil, l’homme le plus pauvre de la ville, découvrit une chaîne avec une clé au bout... A partir de ce jour-là, leur vie à tous les deux va complètement changer: pour Mr Picaillon,sans clé, plus moyen d’ouvrir le coffre pour avoir de l’argent. Mais pour Basile, qui n’aime qu’entendre Lire la suite Monsieur Picaillon a tout et Basile-le-fil n’a rien. C’est aussi simple que cela et l’histoire joue sur ce binarisme avoir tout / ne rien avoir ; être tout / n’être rien. Dans un univers gris où l’opulence et le manque se ressemblent soit par amas de possessions soit par amas de rebuts, la bascule entre les deux personnages tient à une clef. Une clef d’or ! Comme dans les contes merveilleux, la clef est celle du trésor sous la forme peu poétique d’un coffre-fort. Evidemment, la clef perdue par l’un est retrouvée par l’autre. Le riche appauvri et le pauvre enrichi se retrouvent sur un banc. Monsieur Picaillon récupère sa clef et Basile-le-fil la rend avec soulagement. Dans un livre à l’histoire convenue, le dénouement apporte une originalité. Contrairement à la majorité des contes, il n’y a pas de fin heureuse et les chemins des deux protagonistes se séparent sans modification aucune des comportements ni de l’un ni de l’autre. Basile-le-fil poursuit son chemin, heureux sous son parapluie et Monsieur Picaillon conserve et protège sa maison. En dépit de signe d’adieu empathique de Monsieur Picaillon, seuls les animaux, chat et chien, semblent regretter leur éloignement. Les personnages de la fable, le capitaliste à redingote et haut de forme, le pauvre avec son allure de randonneur scout semblent caricaturaux. La morale quant à elle traduit un état de fait « hélas, tout le monde sait que ceux qui ont tout regardent rarement ceux qui n’ont rien ». Cet album manque d’élan pour engager les enfants à réfléchir et chacun engagé dans sa voie y reste puisque même le hasard n’amène pas de modification. Le message véhiculé contredit les intentions de l’auteure. Danielle Bertrand…
Un petit livre original pour apprendre de nouveaux mots de façon ludique ! Un coucou jaune, un petit robot bleu, un cerf orange, un saxophone marron, un cygne blanc… On reconnaît le trait du designer dans les formes et l’attrait de l’auteur pour les objets du passé. Humour et imagination font merveille pour initier les plus petits au monde des couleurs. Cet imagier revisité…