Résultats de recherche pour “Paul Ranson” 31 à 60 (80)

Histoire de l’homme

Art de l’illusion qui révèle les vérités cachées, le théâtre crée une scène sur laquelle comparaissent les passions des hommes, l’échiquier du pouvoir, les conflits…

Georges Simenon et Stanislas-André Steeman

1. LES CHEMINS PARALELLES En comparant le cheminement de ces deux « géants », non seulement du roman criminel, mais…

Patrimoine : Norge le proférateur

Dans les années 1970-1980, une opinion est fort répandue en Belgique francophone : nos trois plus grands poètes vivants sont Marcel Thiry,…

La grande supercherie chrétienne. De l’oubli que le christianisme des origines était un antinatalisme

Acteur important de l’antinatalisme, Théophile de Giraud consacre un essai court et percutant à un trait du christianisme officiel passé sous silence, à savoir son antinatalisme. Partant du tour de passe-passe par lequel l’Église en est venue à promouvoir la fécondité, il analyse le message anti-procréation de Jésus et le phénomène de retournement radical auquel ce message a été soumis. Comment la papauté, le catholicisme en sont-ils venus à encourager les naissances, à interdire l’avortement, la contraception alors que le christianisme des origines prône l’ascétisme, la virginité, le célibat ? Appuyant sa démonstration sur des passages tirés des Évangiles, du Nouveau Testament et des textes des Pères de l’Église, Théophile de Giraud dénonce «  la falsification du discours évangélique, clairement réfractaire à la procréation  » opérée par l’Église. Rapprochant cette trahison de celle de Judas, il épingle l’éloge de la non-procréation qui court de l’enseignement du Christ, des Évangiles, à Saint-Paul, Tertullien, Origène, Saint Augustin. «  Il semble bien qu’il y ait un gigantesque hiatus entre les discours des Églises officielles (catholique, orthodoxe ou protestante), toutes favorables à la natalité, et le message originel du christianisme  ». L’auteur a un prédécesseur illustre dans la personne de Kierkegaard dont il convoque les écrits, le Journal notamment.Si l’Ancien Testament ordonne au genre humain de se reproduire et de dominer la Terre («  Soyez féconds, multipliez, emplissez la Terre et soumettez-la  », Genèse), il contient des propos antinatalistes dont Théophile de Giraud mentionne les occurrences. C’est dans les Évangiles (canoniques mais aussi apocryphes), le Nouveau Testament et le corpus des Pères de l’Église qu’il repère une lame de fond anti-familialiste, hostile à la perpétuation d’une espèce marquée par le péché. Quand Jésus exhorte ses disciples à répudier les liens du sang, à quitter père et mère, il fait prévaloir la communauté des fidèles sur la famille biologique, l’attachement à l’Esprit sur les liens de chair. Vierges, Marie et le Christ, lequel meurt sans descendant, privilégiant une fécondité spirituelle ; apôtres de l’abstinence, de la chasteté : Saint Paul, Origène qui se castrera, Saint Augustin…  Loin de ce que j’appellerai un antinatalisme « solaire », affirmatif, dionysiaque, l’antinatalisme chrétien originel est marqué par la haine de la chair, du corps, la détestation de la vie assimilée à une vallée de larmes. Inclus dans un horizon sotériologique, adossé à une vision de l’Apocalypse, l’antinatalisme chrétien est amené à s’exacerber en un «  anticosmisme  », comme l’écrit Théophile de Giraud.Davantage que travestir l’enseignement novateur, anti-social, politique, révolutionnaire du Christ, l’Église l’a retourné en son contraire, noyant sa parole dans une eau bénite qui la nie. Pour des raisons stratégiques, donnant la primauté au séculier sur le régulier, au temporel sur le spirituel, elle a inversé le message ascétique du Messie, sa condamnation de la maternité, en un appel à procréer. Théoricien du « child free », militant pour une décroissance qui soit à la fois économique et démographique afin d’avoir une chance de sauver la planète, Théophile de Giraud exhume la veine antinataliste du discours chrétien originel. Une veine soigneusement occultée, aussi taboue que l’est le néomalthusianisme soutenu par des anarchistes, des féministes qui, par le choix libre, sans contrainte, d’une limitation des naissances, entendent construire un présent et un avenir inventant une harmonie entre humains…

Jacques Sojcher l’éveilleur

Véronique Bergen Illustré par

Comment parler de Jacques Sojcher alors qu’en 1981 il publie Le Rêve de ne pas parler? Comment évoquer son œuvre de poète, de philosophe-artiste…

Belgique, terre d’aphorismes

Belgique, terre d’aphorismes  est l’aboutissement d’un travail d’archéologue, d’orpailleur, d’archiviste littéraire. Pendant de nombreuses…

Le pacte avec le diable. De saint Augustin à David Bowie

Philosophe, historien dont les essais interrogent les marges, les traits passés…

Après la loi

Dans le sillage de Magic , Théorie du kamikaze , Laurent de Sutter signe avec Après la loi un ouvrage décisif qui révolutionne la pensée du droit. Au fil d’une érudition au service…

Il nous faut drainer la colère

Lucie Mahieu , l‘autrice, est coordinatrice d’une maison d’accueil pour adultes à Mons. On y croise des personnes en grande précarité, de celles…

INTRODUCTION: La vie et ses limites

Le 13 novembre 2020 , on enregistrait 1 338 100 morts du COVID. Si nous n’avions lancé notre appel dès 2019, l’actualité nous aurait…

Streets (loufoqueries citadines)

Naguère professeur de langues et d’économie, Éric Dejaeger fait partie de cette armée des ombres qui, sans toit ni loi, sont les indispensables…

Du livre au film (dossier Littérature & Cinéma)

L'adaptation d'œuvres littéraires à l'écran est aussi ancienne que le cinéma lui-même. En témoigne…

Introduction

Introduction [page 3 version papier]  Qu'elles soient médicales, fantasmatique ou psychologiques, les définitions de monstres se chevauchent. Tantôt…

A quand un monument à la mémoire de Jean Meslier ?

Tous les grands personnages ont leur statuaire et leur toponymie. C’est là le reflet de leur célébrité,…

L’échappé belge : Chroniques et brèves

Si sa langue bien pendue oscillait entre deux pays – le nôtre et celui de nos comparses d’outre-Quiévrain – pour son…

Neel Doff, la postérité douloureuse

[ Choix grammatical: dans cet article le féminin fait office d’indéfini. ] * Les Bruxelloises connaissent toutes un peu Neel…