1. LES CHEMINS PARALELLES En comparant le cheminement de ces deux « géants », non seulement du roman criminel, mais aussi des lettres belges, on ne peut qu’être frappé, quoi qu’on en dise, par l’étonnant parallélisme de leurs carrières respectives.
Tâchons d’en explorer rapidement les étapes principales avant d’en venir aux rapprochements qui s’effectueront à l’époque du « Jury », alors que tous deux auront accédé à la notoriété.
Étonnant de constater que Georges Simenon est né dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 février 1903 et que Stanislas-André Steeman publie en 1931 une de ses œuvres fortes intitulée précisément La Nuit du 12 au 13, puis en 1961 Peut-être un vendredi, son avant-dernier roman.
Étonnant toujours et curieux hasard, cette nouvelle de Simenon publiée quelques années plus tôt dans Froufrou 1 , signée du pseudonyme de Gom Gut et titrée La Nuit du 14 au 15 !
Surprenant aussi que nos deux auteurs ne se…
Un texte posthume comme un ultime inventaire évoquant notamment la mort imminente et l'amour…
Le roman policier ou la modernité
Le roman policier est à peu près le seul genre qu'ait inventé la littérature moderne. Mais il y a plus étonnant :…
Chronique de la réécriture d'un mythe antique par son auteur : Le Dit d'Ariane
Ce texte a paru dans l'ouvrage collectif Métamorphoses du mythe : réécritures anciennes et modernes des mythes antiques , dirigé par Peter Schnyder, qui propose une réflexion sur les mythes anciens et leur pérennité du Moyen Age à aujourd'hui. En ce qui la concerne, Jacqueline De Clercq évoque les particularités qu'induit la réécriture d'un mythe, à partir de l'expérience qu'elle en a faite en écrivant son récit " Le Dit d'Ariane ". Elle analyse ici " le jeu de la contrainte et de la liberté que le mythe offre à l'écrivain " (p. 830). Fonctionnant, à la fois, comme un donné et comme une proposition herméneutique, " la structure littéraire du mythe permet une transgression contrôlée de laquelle une certaine fidélité au donné ne peut s'absenter. La créativité de l'écrivain est certes convoquée, mais elle ne prendra éventuellement la forme d'une réécriture, qu'à la condition expresse de respecter un rapport de proximité suffisant avec le paradigme qui la suscite " (p. 831). " C'est en s'insérant entre les plis du récit mythique, en explorant et en exploitant ses zones de pénombre que l'auteur…