Depuis 2013, l’ONU a institué le 2 novembre comme la journée mondiale pour la protection des journalistes. À cette occasion, nous republions un article de Paul Aron paru dans Le Carnet et les Instants n° 171 (avril 2012), « Journalisme et littérature : une longue histoire commune ».Journalisme et littérature : une longue histoire communeLes études littéraires ignorent souvent le monde de la presse. Tout au plus mentionnent-elles quelquefois la qualité de journaliste de l’un ou l’autre écrivain, ou la publication de ses œuvres en feuilleton dans un périodique. Les spécialistes de l’histoire du journalisme ne sont pas plus ouverts à ce qui leur apparaît souvent comme un âge…
Le mouvement romantique en Belgique (1815-1850). II Vers un romantisme national
À propos du livre Nonum prematur in annum L'exigeant précepte d'Horace a trouvé, cette fois, sa rigueur dépassée, puisque c'est de 1948 qu'est daté le premier tome du présent ouvrage. Bien malgré nous, il est vrai : des occupations professorales absorbantes, la maladie ensuite, puis de cruelles épreuves familiales ont, trop longtemps sans doute, retardé la rédaction, la mise au point et l'achèvement de ce tome II et dernier. On s'en excuse. Après un tel délai, peut-être n'est-il pas inutile de rappeler à cette place le dessein qui n'a pas cessé d'être le nôtre. C'est de poursuivre, dans le milieu belge, entre 1815 et 1850, une enquête attentive sur l'évolution des idées, des tendances et des réputations littéraires. La suivant à la trace, nous avons cherché à en préciser la marche dans les esprits et dans les écrits de ce temps. Revues et journaux, préfaces et critiques nous ont fourni l'essentiel de notre documentation. Nous avons tenu le plus grand compte des influences étrangères, et singulièrement de celle du romantisme français, dont la contrefaçon multiplie alors les oeuvres parmi nous. Et nous n'avons pas négligé de mesurer, quand il y avait lieu, les répercussions des événements politiques ou sociaux sur le devenir, en nos provinces, de la «chose littéraire». Notre propos a donc été, dans l'essentiel, l'étude d'un mouvement d'idées. On aurait tort de chercher ici un relevé complet des auteurs belges de l'époque romantique et un catalogue de leurs ouvrages. Nous avons, pour notre modeste part, essayé de tracer un tableau abrégé de cette époque de notre passé littéraire dans quelques chapitres de la grande Histoire illustrée des lettres françaises de Belgique, dont nous avons naguère dirigé la publication avec notre savant confrère et collègue, M. Joseph Hanse. On nous permettra d'y renvoyer. Ici, la production nationale nous intéresse avant tout dans la mesure où elle rend témoignage de la marche des idées littéraires ou en illustre le cheminement. Volontairement réduites au minimum, nos indications bibliographiques sont, strictement, celles des textes qui ont fourni nos citations ou autorisé nos conclusions. En d'autres termes, notre dessein a été ici, avant tout d'apporter une contribution valable à l'histoire des idées, er souhaitant qu'elle puisse servir à illustrer un jour ce que notre regretté maître Fernand Baldensperger appelait «une sorte de philosophie de la vie et du mouvement en littérature». Nous ne nous flattons pas d'y avoir réussi. Du moins espérons nous qu'on pourra trouver aux pages du présent tome, comme à celles du précédent, des citations nouvelles ou peu connue: et des témoignages inédits,…
La France espionne le monde (1914-1919). Les exploits des briseurs de codes
Qui a conduit Mata-Hari au poteau d'exécution ? Comment le Kaiser a-t-il failli être assassiné ? Qui a empêché l'Allemagne de soulever le Maroc contre la France ? Comment la navigation fut-elle protégée des attaques de U-Boot ? Qui a permis à l'armée française de manoeuvrer avec bonheur en 1914 ? Comment fut anticipée l'offensive allemande de 1918 sur le Matz ? Par quels moyens la France a-t-elle pu connaître les intentions des négociateurs allemands de l'Armistice et du traité de Versailles ? Quelle activité secrète a exercé le grand-père de Bernadette Chirac pendant toute la guerre de 14 ? Comment fut-on à deux doigts de mettre fin précocement à la carrière de Canaris ? Qu'est-ce qui a trahi les intrigues des services spéciaux allemands dans le monde pendant la Grande Guerre, comme le sabotage et cette grande inconnue qu'est la guerre biologique ?À toutes ces questions, une seule réponse : les briseurs de codes français. Précurseurs de la NSA américaine qui défraie aujourd'hui la chronique, ces hommes ont écouté pendant quatre ans des milliers de communications de par le monde. Ce livre, riche en révélations, étudie pour la première fois tous les rouages de…