Des nomades perpétuels en quête de nourriture spirituelle – et terrestre: tel est le trait d’union entre les artistes et écrivains qui étaient autrefois à l’oeuvre à Bruxelles et ceux qui le sont encore aujourd’hui. Quiconque fait défiler devant soi le cortège sans fin des écrivains néerlandais et flamands du Moyen Âge à nos jours, n’est guère éloigné d’avoir part à cette énergie électrisante qu’ils ont recherchée à Bruxelles et à laquelle, dans leur œuvre littéraire, ils ont tenté de se réchauffer.
Certains, comme le grand Multatuli (1820-1887), se sont consumés à cette flamme, mais la plupart, après une brève cure littéraire de vitamines, ont repris la route. Quelques-uns, comme Geert van Istendael (° 1947), y sont restés, fidèles au poste.
Ces pointes énergétiques bruxelloises se sont souvent cristallisées dans des lieux de distraction, comme les tavernes, les cafés ou les lieux publics tout court, où l’on s’amusait, buvait…
Les aventures d’Edgar, chevalier
Edgar a un secret : il est chevalier. Personne ne le sait. Sauf le dragon qui se met toujours en travers de sa route. Heureusement, Edgar peut compter sur l'aide de Dame Ninette, sa petite soeur. Même si Ninette est vraiment embêtante à vouloir tout faire comme les garçons! Pourtant, avec Ninette, Edgar se sent plus fort pour affronter le dragon. Mais, au fait, qui est…
Lamartine critique de Chateaubriand dans le Cours familier de littérature
À propos du livre (4e de couverture) Les historiens contemporains des lettres françaises de Belgique tiennent avec raison que La Légende d'Ulenspiegel en est le livre fondateur. Toute fondée qu'elle soit, cette assertion a tardé à prendre forte d'évidence. Lorsque Charles De Coster fait paraître sont livre, en 1867, seuls quelques lecteurs perspicaces y prêtent attention sans parvenir à lui assurer une quelconque reconnaissance. Et c'est aussi pauvre qu'inconnu que l'écrivain meurt en 1879. Il est vrai que «La Jeune Belgique», quinze ans plus tard, reconnaît son rôle, mais le statut de son livre n'en est en rien changé : il a peu de lecteurs, il n'est pas pris au sérieux. Tel n'est pas le cas du jeune Joseph Hanse dont l'Académie royale de langue et de littérature françaises s'empresse, dès 1928, de publier la thèse de doctorat consacrée à Charles De Coster et dont Raymond Trousson écrit aujourd'hui dans sa préface : «Ce coup d'essai était un coup de maître. Soixante-deux ans après sa publication, ce livre demeure fondamental, indispensable à quiconque entreprend d'aborder l'uvre magistrale qu'il mettait en pleine lumière.» Devenu introuvable, enfin réédité aujourd'hui, le Charles De Coster de Joseph Hanse, qui a ouvert la voie à toutes les études ultérieures et internationales sur le sujet, fera figure, pour beaucoup, d'une découverte et d'une…