Résultats de recherche pour “Truus” 2191 à 2220 (2241)

Briser la pâte - du vieux monde - à Livresse

Le piquant festival de littératures du Vecteur s’autorise une mue et accueille la revue Papier Machine pour une résidence, du 4 octobre au 1…

Sister

On peut aborder les textes d’Eugène Savitzkaya qui composent ce petit recueil intitulé Sister , d’au moins deux manières distinctes, tant l’écriture se tient d’elle-même sur une crête :…

Apéro Poésie Nomade – Congo Eza & Manza, Leila Duquaine et Lisette Ma Neza

Nous avons souhaité parsemer l’année de paroles de créateurs, en lien avec la programmation des Midis de la Poésie . Deuxième étape avec Joëlle Sambi , autrice, poétesse, activiste qui, en trio avec Congo Eza, interroge son lien-frontière au Congo et à la Belgique et propose avec Aru Lee pour les Midis une sélection de textes des voix emblématiques de l’afroféminisme : Maya Angelou , Angela Davis , Audre Lorde , etc. Nous avons souhaité parsemer l’année de paroles de créateurs, en lien avec la programmation des Midis de la Poésie . Deuxième étape avec Joëlle Sambi , autrice, poétesse, activiste qui, en trio avec Congo Eza, interroge son lien-frontière au Congo et à la Belgique et propose avec Aru Lee pour les Midis une sélection de textes des voix emblématiques de l’afroféminisme : Maya Angelou , Angela Davis , Audre Lorde , etc. Ton engagement ou ta pratique d’écriture, lequel a surgi en premier ? Joëlle Sambi : Je ne me suis pas tout de suite définie comme écrivaine. Par contre, vers l’âge de douze ans, je rédigeais déjà plein de poèmes. J’avais ce qu’au Congo on appelle des « cahiers de plaisir », qu’on s’échange entre copines, on y note des petits mots, on y dessine. C’était avant même d’avoir conscience de ce que j’écrivais ou de la portée politique que pouvait avoir l’acte d’écriture. Mais très jeune, dans le choix de mes études, il y avait quelque chose de cet ordre-là. Faire le droit c’était quelque chose d’hyper-noble, la défense du faible. Finalement je n’ai pas choisi cette voie mais la communication : peut-être que le droit représentait aussi pour moi des textes de lois, des règles, quelque chose d’assez cadenassé ou enfermant dans lequel je ne me voyais pas évoluer. J’avais besoin de la liberté, d’une certaine créativité libérée que je peux avoir en écrivant, et c’était assez compatible avec le travail de communicant ou même de journaliste. Dans Sister Outsider, Audre Lorde rappelle : « Pour les femmes cependant, la poésie n’est pas un luxe : c’est une nécessité vitale. » À quel moment t’es-tu rendu compte de la portée que pouvait avoir le fait d’écrire ? J.S. : Je ne connaissais pas Audre Lorde à l’époque, et je ne me rendais sans doute pas compte au départ de cette « nécessité vitale ». Ce qui est sûr, c’est que je me rappelle très bien d’une phrase que j’ai écrite très jeune : « L’écriture c’est ma drogue et je mourrai certainement d’une overdose ». Écrire a toujours été une manière pour moi de mettre le monde à distance, de questionner les violences qui l’habitent mais aussi à mesure que je plonge dans les luttes féministes, de les dénoncer. Ecrire c’est aussi un onguent. La poésie n’est pas un luxe, c’est une manière d’affirmer ma place de femme noire lesbienne dans une société qui pense pouvoir me maintenir au bas de l’échelle. Après, je suis extrêmement consciente de ma position, de mes privilèges. Je m’étais dit très jeune que je voulais publier – ça avait peut-être quelque chose d’égocentrique, cette envie d’objet et de laisser une trace. Il n’y a pas, dans mon parcours, de moment précis où je me suis rendu compte de la portée de mes écrits, d’ailleurs, je ne sais pas trop ce que cela signifie. Ce qui est certain c’est que parfois les mots voyagent, ils touchent, résonnent d’une certaine manière et permettent les rencontres. Si les feuilles que nous noircissons, si l’air que nous remplissons de nos voix en slam ont cette portée alors non, ce n’est pas du luxe. Audre Lorde. Dans ce même passage, Audre Lorde dit aussi : « La poésie est le chemin qui nous aide à formuler ce qui est sans nom, le rendant ainsi envisageable. » J.S. : Cela le rend envisageable et j’ai presque envie de dire, universel. Pour Axelle Magazine, on nous a demandé d’écrire un petit texte sur une auteure qui aborde des questions de racisme. Très vite, j’ai pensé à Audre Lorde ou à des auteures qui sont plutôt connues. Mais j’avais envie d’aller chercher ailleurs et en creusant, j’ai repensé à Warsan Shire, qui a des parents somaliens, est née au Kenya, et qui vit en Grande-Bretagne. Elle a écrit un recueil qui s’appelle Teaching My Mom To Give Birth. Dedans, il y a un poème, Conversations about Home (At the deportation center), où elle parle des préjudices qu’elle rencontre en tant que femme noire en Grande-Bretagne. En lisant un peu sa biographie, on se rend compte qu’elle est arrivée là-bas à 2 ans, que la Somalie ou le Kenya ne sont pas des réalités qu’elle a vraiment vécu de l’intérieur, mais l’expérience dont elle parle dans ce poème-là en particulier, je m’y retrouve. C’est fou combien les mots parlent de nos expériences à tous. La poésie, on en met les fragments les uns à côté des autres et puis ça retentit d’une certaine façon – il y a mille façons, mais l’important est là : dans la résonance. Dans un entretien à propos de ton roman Le monde est gueule de chèvre , tu précisais : « Je pense qu’il est important de rester en colère ». Comment envisages-tu cette imbrication entre l’écriture et ce sentiment ? J.S. : C’est drôle, cette discussion date déjà un peu et du coup, je me demande à quel point ça a évolué. Pour moi, la colère, c’est le moteur et l’essence. Je ne sais pas si elle a mûri, mais elle se traduit autrement. Au moment où j’ai écrit le roman, j’étais très en colère, mais elle était presqu’en surface. Récemment, il y a eu la Reclaim The Night à Bruxelles, avec l’attaque de la police de 1000 Bruxelles qui m’a mise hors de moi. Suite à ça, j’ai pondu un texte à chaud que je n’aurais pas écrit autrement. Attention, je n’ai pas besoin de me faire taper dessus pour être dans cette disposition. Mais je sais que le jour où j’arrêterai d’être en colère, j’arrêterai d’écrire. Je sais qu’elle me nourrit, que c’est une compagne. On dit toujours qu’elle est mauvaise conseillère : je veux bien le croire. Il n’empêche qu’elle est là. C’est un peu comme quand tu regardes ces dessins animés où tu as d’un côté le diable et de l’autre côté l’ange et je ne sais pas dans quel pôle ma colère se situe, mais en tout cas, elle est perchée sur mon épaule. Congo Eza. D’où vient le nom du trio collectif Congo Eza ? J.S. : C’est un projet initié par Rosa Gasquet, metteur en scène, qui travaille avec Lézarts Urbains. Je l’ai rencontrée l’année dernière pour Décolonie Apostasie, un projet où je montais sur scène à Bozar avec les étudiants de l’Ecole de Recherche Graphique de Bruxelles qui organisait son séminaire annuel . Rosa m’a coachée, elle m’a appris à dire mes poèmes sur scène, elle a ouvert les portes du slam et c’est encore un dévoilement autre que sa propre écriture. Un des poèmes que j’ai dit lors de cette restitution d’atelier s’appelle Congo Eza. Ça veut dire « Le Congo existe ». C’était une évidence, un poème où je dis que le Congo est un pays, et qu’on a tendance parfois à l’oublier. La Belgique aussi d’ailleurs est un pays, mais elle flotte au-dessus de la réalité, tandis que le Congo est une diaspora... en colère, encore la colère. Ce poème est toute une déclinaison de ce qu’est le Congo dans mon œil. Rosa avait par ailleurs déjà accompagné Lisette Lombe, une slameuse liégeoise et Badi, un rappeur bruxellois. Ça faisait trois univers, trois voix qu’elle avait envie de voir sur scène, avec des textes qui ont des résonances. De là est née l’idée de faire ce collectif et tout naturellement de l’appeler Congo Eza, puisqu’on est tous les trois d’origine congolaise, avec tout ce que ça implique de tiraillements. Le spectacle dure 40-45 minutes, et parle de ce que j’ai pour l’habitude d’appeler « cette position confortablement installée le cul entre deux chaises ». De ce rapport d’amour-haine, la Belgique, le Congo. On sent que la multiplicité d’identités est une thématiq…

Club (traduit de l'anglais par A. van Crugten)

Il est enveloppé dans un énorme manteau vert rugueux, un surplus militaire de quelque régime déchu — dans la poche intérieure,…

Stay-up

Le matin, je partis le long du fleuve, vers la ville. Je portais des stay-up, bas sans jarretelles qui tiennent par un bord de dentelle élastique. Ils glissaient. Je ne parviendrais pas jusqu'au centre-ville sans les perdre tout à fait,…

Furnes

Furnes, Veurne en néerlandais , est une petite ville belge flamande qui jouxte la France. Elle est renommée pour son beffroi classé par l’Unesco, son hôtel de ville datant du tournant des XVIe et…

Briser la pâte du vieux monde à Livresse

Le piquant festival de littératures du Vecteur, le " Festval Livresse ", dans le paysage culturel de la Fédération…

Départs de feux

Werner LAMBERSY , peintures d’Emmanuelle RENARD , Départs de feux , Tipaza, 2017, 140 p., 30 €, ISBN : ISBN : 978-2-912133-45-8 Demi-sommeil de chats devant L’âtre des planètes…

Noé par Noé. (Musique)

Avant toute chose, c’est avant la vie et avant ce qui viendra, maintenant. Entretien avec Noé, auteur-compositeur-interprète bruxellois de 23 ans, à l’occasion de la…

Marcheuses au bord du gouffre

Onze femmes entre 1830 et 1973 ; onze destins poignants pour ses auteures de référence. Regard sur  Marcheuses au bord du gouffre,  un recueil de biographies…

Hommage à Jacques Bertrand par la SLLW

La Société de Langue et de Littérature wallonnes (SLLW) organise tous les ans une séance de « décentralisation…

Au Nord de Mogador

Peut-être ses lecteurs seront-ils un peu déçus par le dernier recueil de W. Cliff, au style et aux contenus plus prosaïques que jamais. Davantage encore que dans ses livres précédents,…

Fuck America

Merci. La critique pourrait s’arrêter là. Merci au Tripode de ressortir  Fuck America ce brûlot à la fois drôle et grinçant. Merci de publier l’œuvre entière d’Hilsenrath.…

Le figurant - la vie Orangina

Baisers volés, rêves mouvants, bonheur fané… que reste-t-il de nos amours en fuite ? N’est-on jamais que le figurant de sa propre vie ? Baisers volés, rêves mouvants, bonheur…

Souvenirs de la marée basse

Début mai, Chantal Thomas, ou l’élégance littéraire française dans ce qu’elle a de plus authentique et sadienne, présentait à Passa Porta son dernier…

L’échelle des Zagoria

Voici le récit sensible d’une jeune femme qui accompagne son aînée vers la fin de ses jours. Au fil des visites que Léa rend à sa grand-mère…

Jeux de mains

Amateurs de sensations fortes, approchez-vous, vous ne serez pas déçus. Âmes sensibles, passez votre chemin. Au cours des 374 pages de ce fort volume, peu de répit est laissé au lecteur tant…

Marcel Lecomte et Franz Kafka, une traduction discutée

1. Marcel Lecomte a traduit des textes littéraires de l’allemand et du néerlandais. Son premier…

Les Formes d'une ville (2014)

Depuis ses origines, la littérature belge a développé une relation privilégiée avec la ville. Pas simplement comme élément décoratif, comme arrière-plan,…

Livres nouveaux en wallon

Jean-Marie Warnier , Li Blanke Leûve, illustrations de Pauline Claude , (réédition), CRIWE, rue Surlet 20, 4020 Liège Une bien jolie légende, ou nouvelle, comme…

Visages de Henri Michaux

La littérature?! Hé hé... Guerre sans merci contre des moulins à vent... Dans cet affrontement immémorial et cruel, absurde et pathétique ‒ mais combien sublime,…

T’es là, Alfred ?

Nous avons déjà eu l’occasion de faire connaissance avec Alfred et Sonia dans l’album Va-t-en Alfred ! . Catherine Pineur nous permet de retrouver ces personnages…

Un half and half

N. B. Un half and half : littéralement « moitié (bière blonde) et moitié (bière noire) ». Est-ce la présence de commandos, puis de contingents britanniques sur le continent lors…

L’empreinte du vertige

La pièce commence par un accident. Sur le chemin de la maison, Elisa, vingt-neuf ans, percute une panthère. La jeune femme reste prostrée quelques minutes.…

Scènes à deux

Donner forme à un texte. Le mettre en scène. Rassembler ses idées. Imaginer une situation. Donner vie à des personnages. Leur donner des rondeurs, du caractère. Inventer des actions. Créer du vivant. Faire du théâtre.L’ouvrage…