14-18, un passé entre front guerrier et zones occupées | Objectif plumes

14-18, un passé entre front guerrier et zones occupées

DES AUTEURS N’AYANT PAS CONNU LA GRANDE GUERRE SE SONT PENCHÉS SUR CETTE EFFROYABLE PREMIÈRE GRANDE BOUCHERIE DU XXe SIÈCLE. ILS PORTENT SUR ELLE LE REGARD SINGULIER QUE PERMET LA DISTANCE DU RECUL DE L’HISTOIRE.

Plusieurs romans et nouvelles d’écrivains actuels se servent d’éléments ayant existé afin de réfléchir sur une barbarie que le monde avait espéré disparue alors qu’elle persiste aujourd’hui à travers les discordes sanglantes qui ont sévi ou sévissent encore. Ils appartiennent à un corpus littéraire porteur d’une autre vision que celle uniquement restreinte à la vie dans les tranchées et à la guerre vue du front. En effet, comme ce fut le cas pour le Nord de la France,  » la situation de la Belgique est tout à fait originale de par sa partition entre zone des combats […] et zone occupée  » 1.

LE RÉALISME IMAGINÉ
Raymond Masai (Kain, 1944) a conçu son roman choral Le carnet de Nicolaï 2, comme une tentative de revenir sur  » une guerre que…

   lire la suite sur   REVUES.BE
À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel Voiturier

Auteur de 14-18, un passé entre front guerrier et zones occupées

Venu au monde à Tournai, le 15 avril 1940. Marié, quatre enfants dont trois survivent, divorcé, remarié. Rejeté de chez les Jésuites à Tournai (1957) puis de chez les curés à Soignies (1958) avant de finir ses humanités gréco-latines à La Louvière et y rencontrer Chavée. Influencé vers 16 ans par Verhaeren, Péguy, Claudel, Apollinaire, Lorca, Sartre... Enseignant au Congo-Zaïre (1962-65) puis à Tournai (1965-96). Lecteur assidu des surréalistes, du Nouveau Roman, de Camus, Beckett, Maurice Roche, Le Clezio, Pérec, Wauters... Chroniqueur culturel dans divers médias. Quotidien (Le Courrier de l'Escaut, 1967-2011) ; radio (Fréquence Wallonie «Hainaut Soir» chronique théâtrale1994-96) ; revues (Bizz'Art, 1988-90 ; Art & Culture, 1995-1999) ; sites web (critique d’art pour Flux News, www.fluxnews.be depuis 2003; critique dramatique pour www.ruedutheatre.eu  (2006-2021) et pour www.webtheatre.fr depuis 2021). Histrion en performances improvisations poétiques avec des musiciens comme Patrick Holeyman, Christian Leroy. Organisateur de récitals aux «Soirées poétiques de l'Atelier» (1967-76), aux «Mardis de la Poésie» de la Maison de la Culture de Tournai (1983-90), pour la Maison de la Poésie du Nord/Pas-de-Calais et Unimuse. Ex-metteur en scène des animateurs-comédiens de la Maison de la Culture de Tournai (1969-91). Concepteur de parcours poétiques urbains (Mouscron, Dieppe, Mons). Formateur en expression orale, corporelle et dramatique pour les Affaires culturelles du Hainaut (depuis 1969) et en ateliers d'écriture (depuis 79). Titulaire du prix Plisnier en 1984 pour « Chronique locale » et du prix Poés’Yvelines en 2009 pour « Dits en plain désert – Perfidie de la frontière ». Utilisateur glouton de free jazz, de musiques dues à Varèse, Berio, Xénakis, Nono, Stockhausen, Boesmans, Pousseur, Crumb, Fafchamps… comme sources de plaisir et d'inspiration. Inlassable défenseur de l'art contemporain, de l'abstrait au conceptuel en passant par le land art. Râleur impénitent contre racisme, conformisme, passéisme, routine et néolibéralisme.


FIRST:guerre vie - "14-18, un passé entre front guerrier et zones occupées"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Une vie particulière

Le récit s’ouvre sur l’entrée du héros, Luca Rossi, en maison de retraite. Ancien…

Guerre et pluie

Velibor  ČOLIĆ ,  Guerre et pluie, Gallimard, 2024, 288 p., 22 € / ePub : 9,99 €…

Le Voyage au bout de la nuit de Céline : roman de la subversion et subversion du roman

À propos du livre À travers les différents niveaux de sens que le texte romanesque du Voyage au bout de la nuit superpose, cet ouvrage serre de près le processus d'instauration du langage célinien, de la surface des mots à la totalité de la création. Transposant la rhétorique de l'argot en un formidable discours subversif, ce langage fonde l'identité symbolique de Bardamu, le héros-narrateur, mais aussi celle de Céline dans cette Nuit de l'écriture où, entre vécu et imaginaire, durée et Histoire, désir et néant, l'écrivain triomphe des discours sociaux de son temps par l'affirmation souveraine d'un style. Mythe romanesque du voyageur de la Nuit, hallucinant de vérité désespérée et de révolte ; mythe littéraire de l'écrivainargotier dont le propos embrasse dans sa revanche verbale toute la honte, toute la souffrance du Mal contemporain : deux niveaux de cette «écriture de la parole» qui entretiennent un subtil trompe-l'oeil entre le sens et la représentation. C'est dans ce travail que résident la modernité de Céline, son art réel d'écrivain comme sa compromission authentique de sujet face à la société et à l'Histoire. Cette étude est le fruit d'une technique magistrale et…