Étais-je alors plus proche de mes treize ans que des douze ? Ce soir-là, j’avais cherché parmi les « Maigret » de mon père une enquête que je n’avais pas encore lue. Bien que découvert quelques semaines plus tôt seulement, Simenon était déjà un de mes romanciers favoris, parmi lesquels Agatha Christie et sir Arthur Conan Doyle voisinaient avec Georges Bayard, dont le fraternel «Michel» habitait la « Bibliothèque Verte », et avec l’inépuisable Enid Blyton, de laquelle je n’avais encore pu me résoudre à délaisser les Club des Cinq et autres Clan des Sept qui faisaient toujours, outre mes délices, le succès de la «Bibliothèque Rose». C’est peu d’écrire que si j’étais, en cette adolescence débutante, un lecteur gourmand et enthousiaste, mes choix de livres n’étaient pas vraiment guidés par une curiosité vibrante de précocité ! Aussi, dès que j’ai ouvert La Maison du canal, « roman inédit de Georges Simenon », comme il est précisé sur l’originale…
Auteur de Edmée ou la genèse du désir
Le tourisme de mémoire au lendemain de la Première Guerre mondiale
[Traduit du néerlandais par Jean-Marie Jacquet.] Une sensation de vide et de tragique. Dès avant…