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Le rire du jeune crocodile. Une enfance au Congo belge de 1950 à 1960. Récit d’une odyssée

Le récit que Jean-Marie Dubetz nous donne à lire est composé de fragments de son enfance dans l’ancien Congo belge, depuis ses premiers souvenirs jusqu’à ses dix ans. Il souligne d’entrée de jeu sa volonté de transmettre son histoire au sein de sa famille, mais aussi auprès d’un public plus large intéressé par son vécu particulier et l’empreinte que ce dernier a laissée sur lui, à savoir la capacité d’émerveillement de l’enfant face à la beauté du monde dans lequel il a grandi. Comment tant de souvenirs ont-ils pu rester marqués dès l’âge de deux ans dans ma mémoire ? Oserais-je dire qu’un coucher de soleil sur ce fleuve gigantesque ne pouvait que laisser des traces indélébiles ? La magnificence de la nature au milieu de laquelle je me trouvais a sans doute eu pour effet de stimuler une sensibilité prête à éclore. Est-ce un hasard si aujourd’hui je suis toujours prompt à m’émerveiller ? Mon regard semble en tout cas d’abord à l’affût du moindre signe de beauté. Ce n’est qu’ensuite qu’il relève ce qui malheureusement semble l’altérer. Jean-Marie Dubetz nous raconte ainsi son enfance divisée en deux parties : il passe les six premières années de sa vie sur plusieurs bateaux avec son père (qui est batelier), sa mère et son frère André. Ensuite, il mettra les pieds sur terre pour nous raconter les quatre années suivantes où il emménagera à Léopoldville, son père réparant désormais les cargos. L’auteur a pris le parti de raconter son histoire à travers son regard d’enfant. Une série de souvenirs juxtaposés nous sont donc dévoilés, où l’on devine en filigrane les particularités du régime colonial, la minorité dominante, le monde de privilégiés auquel appartient Jean-Marie. Maman salue, porte son attention à la santé des hommes. Quand il y a un souci, pendant la traversée, c’est à elle que l’équipage fait appel, car c’est connu, la femme du capitaine soigne aussi. Je vois, j’entends, je comprends. Ma langue est blanche comme celle de maman. Au creux des machines, dans les cales, au village, la noire chante, supplie ou crie. Tout en haut du bateau, la blanche prime. Pourquoi, comment ? Quand je parle blanc comme mes parents, le roi c’est moi. J’adore ça.  Vous l’aurez compris, Le rire du jeune crocodile n’est pas un récit engagé qui aurait pour objectif de retracer minutieusement les détails de l’histoire de l’ancien Congo belge. Nous découvrons davantage au fur et à mesure des pages le questionnement d’un enfant, qui nous raconte essentiellement les bêtises qu’il a faites avec son grand frère, inconscient des dangers de la faune locale qui l’entourait (les crocodiles, les hippopotames, les mouches tsé-tsé et les moustiques prêts à transmettre la malaria n’étaient jamais loin). Lorsque le Congo est en passe de devenir un état indépendant, les émeutes, les troubles dans la capitale et le racisme envers les noirs sont en arrière fond, mais n’inquiètent jamais le petit Jean-Marie, dont la principale préoccupation est de s’amuser. Le rire du jeune crocodile est une histoire agréable à lire. Elle est préfacée par Pie Tshibanda, qui salue le travail de transmission et interroge sur le statut de réfugié, dans lequel nous pouvons tous un jour basculer. Un petit bémol : dommage qu’il y ait tant de fautes d’orthographe. Séverine…

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Di davance et d’ ouy. Côps d’ cour, côps d’ betch

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Universeul – La Vie par haïkus

Un haïku c’est Entre culture et nature Un instantané L’expression d’une émotion Un tout petit confetti Telle est la définition, dans les règles…

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