Mon jardin des plantes : poèmes et photographies

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Jan BAETENS et Marie-Françoise PLISSART, Mon jardin des plantes : poèmes et photographies, Impressions nouvelles, 2024, 136 p., 18 € / ePub : 7,99 €, ISBN :978-2-39070-145-3Jan Baetens (1957) est l’auteur de vingt recueils de poésie, dont récemment Après, depuis (2021, prix Maurice Carême de poésie 2023) et Tant et tant (2022). Styles et thèmes de ses livres varient mais leur point de départ est toujours le même : la vie quotidienne repensée par l’art et la littérature. Auteur de nombreuses études sur les rapports entre textes et images, dont Le roman-photo (avec Clémentine Mélois) ou Adaptation et bande dessinée : éloge de la fidélité, dans son essai Illustrer Proust, il…


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Collections après usage

Voilà un objet curieux que celui composé des quatre mains associées d’ Anne Letoré et Françoise Lison-Leroy . Collections après usage vient de paraitre dans la collection « Amphisbène » des éditions de l’Âne qui butine, dans laquelle “ deux auteur-es créent en duo, tissent leurs mots, illustrent ensemble une œuvre unique. ” Entre prose (Anne Letoré), poésie (Françoise Lison-Leroy), recette de cuisine saturnale, photographie et collages, les deux artistes voyagent dans les espaces, les époques et les médiums pour explorer quantité de collections croisées sur leur chemin. Comme l’annonce l’inscription au feutre orange et vert sur la quatrième de couverture : ça riboule, ça pêle-mêle, ça tartouffe. Revenir au fantasme du piègeà son génie premier Capturer le mulot / la belette / la souris / l’orvet / le rat musqué / des champs / des villes / laveur ou égoutier / arpenteur de corridors / de tranchées / de nos greniers à blé ou à papier Comme des enfants s’amuseraient à pourchasser les papillons ou rechercher le caillou blanc dans l’étendue de galets multicolores, comme des antiquaires arpenteraient les brocantes aux petites heures pour y dénicher la pièce exceptionnelle, chacune à leur manière les deux autrices farfouillent dans leurs souvenirs, extrapolent ici ou là une histoire extraordinaire, accumulent les fonds de tiroirs pour en exposer toute la brillance dans des formes multiples et étonnantes.    Cette collection est unique, comme toute collection bien sûr, comme la femme qui l’a patiemment conservée, époussetée, agrandie, sélectionnée, reçue en cadeau avec joie ou déception, mais sans jamais rien montrer de son sentiment. Parcourir ces collections ouvre la porte aux métaphores inspirées, voguant des baisers en croûte aux chansons à boire (Lison-Leroy), comme aux anecdotes aussi improbables qu’une dent malade arrachée sur fond de David Bowie en boucle (Letoré). L’ouvrage alterne les voix et les récits-souvenirs de chacune, leur laissant l’espace nécessaire au déploiement tout en les reliant par de discrets ricochets thématiques.    La mer et toutes ses collections, coquillages et bateaux Playmobil, la mer et ses vagues jamais les mêmes comme jamais pareils grains de sable et galets, la mer ne lâche que le surplus comme on laisse partir cette vignette que l’on possède en double malgré la différence, un rien de coin jaunâtre ou un flou d’impression. De ces rebus “ transférés des poches aux tiroirs ”, Françoise Lison-Leroy et Anne Letoré font un livre. Un livre-clafoutis, un livre-piège, un livre qui témoigne d’une collaboration joyeuse et d’une capacité d’invention sans frontière. Louise Van Brabant Plus d’information Entre ces parallèles d’écritures (Françoise Lison-Leroy et ses poèmes, Anne Letoré et sa prose), on chine le rapport poétique, personnel, individuel, historique entre un objet et soi. Les poèmes et les nouvelles font réfléchir sur le rapport que nous entretenons avec les objets qu’ils soient du quotidien ou extraordinaires, thématiques ou affectifs, spéculatifs…

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