Le cœur de Spinoza : vivre sans haine



À PROPOS DE L'AUTEUR
Pierre Ansay
Auteur de Le cœur de Spinoza : vivre sans haine
Né en 1947, Pierre Ansay était docteur en Philosophie. Il a été délégué Wallonie-Bruxelles au Québec. Il laisse une œuvre faite d’essais autour de l’action sociale et de la philosophie, et de nombreux articles, publiés notamment dans la revue Politique. Spécialiste de Spinoza, il a travaillé à rendre la philosophie accessible au plus grand nombre. La plupart de ses livres ont été publiés aux éditions Vie ouvrière, devenues Couleur livres.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Philosophe, auteur d’ouvrages sur Spinoza (Nos devenirs spinoziens, fraternels et anarchistes, Spinoza au ras de nos pâquerettes), sur Deleuze (36 outils conceptuels de Gilles Deleuze pour mieux comprendre le monde et agir en lui), co-auteur de Penser la ville avec R. Schoonbrodt, Pierre Ansay livre un essai qui, dépliant la question des affects, de la physique des passions, de la gouvernance de soi dans la philosophie de Spinoza, produit une lecture performative de l’auteur de L’Éthique. Que produit sur nous, lecteurs, le panthéisme spinoziste ? Quelle boîte à outils nous lègue-t-il afin de bien vivre avec nous-mêmes et les autres ? Comment fréquenter son œuvre nous permet-il de nous orienter dans la vie ?Loin…


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Une démocratie approximative L’Europe face à ses démons

Plus de soixante ans après le Traité de Rome, peut-on dire que l’Europe est démocratique ? C’est l’une des questions que pose Véronique De Keyser, ancienne députée socialiste européenne (de 2001 à 2014) et professeure émérite de psychologie à l’ULiège, dans son livre Une démocratie approximative. L’Europe face à ses démons, lauréat du Prix du livre politique 2018 . La création de l’Europe après la Deuxième guerre mondiale symbolisait la réconciliation des peuples sur un champ de ruines. Jusqu’au début des années 2000, les crises qu’elle a traversées ont été surmontées et son existence n’a jamais été vraiment questionnée. Il n’en est plus de même aujourd’hui (…) L’Europe a encore ses défenseurs, mais ses détracteurs se font de plus en plus nombreux . Ces dernières années, la fragilisation des services publics, l’austérité consécutive à la crise financière de 2008, la question de l’immigration et des réfugiés, l’irruption des attentats islamistes sur le continent ont transformé l’Europe de l’ouverture et de la solidarité en une forteresse frileuse, repliée sur ses états.Certains signes interpellent l’autrice : le succès électoral des partis d’extrême-droite souligne le retour des discours de haine de l’Autre, parallèlement à la montée de l’euroscepticisme, fondé sur «  une rhétorique du complot ; c’est la faute à l’Europe, l’Europe totalitaire, l’Europe des technocrates  ».Or, l’UE fait face à des procès infondés : «  on reproche souvent ‘à l’Europe’ de ne pas faire de social, de ne pas avoir une politique d’immigration commune, de favoriser le dumping par manque d’harmonisation fiscale européenne – mais, il s’agit de domaines sur lesquels, pour l’instant, elle n’a pas de compétence  ».Dès lors, pour éclairer ce qui se passe en Europe et l’émergence des «  démons  » qui la guettent, Véronique De Keyser fait appel à des notions définies par le psychanalyste Jacques Lacan : le symbolique, l’imaginaire et le réel.À l’origine, l’Europe s’enracine dans une volonté de transcender un réel historique tragique : proposer «  une réponse à l’horreur de la Seconde Guerre mondiale. Mais une réponse solidaire, née dans la résistance et les camps de concentration  ». Une Europe soucieuse d’altérité, de coopération entre les peuples.Mais l’Europe n’a pas tenu ses promesses démocratiques : elle a échoué à incarner un pouvoir symbolique tutélaire. Soumise à l’influence des lobbys économiques, à la remorque des grandes instances financières (Banque mondiale, Fond monétaire international), guidée par des fonctionnaires ultra-libéraux non élus, elle n’apparaît pas garante de l’intérêt général et n’a cure de protéger les populations, ce qu’a clairement démontré le traitement indigne qu’elle a réservé à la gestion de la crise grecque.Pour corser le tout, l’Europe ultra-libérale, non contente de torpiller les démocraties en difficulté, a contribué à l’essor des «  dérapages de l’imaginaire  » réactivant les démons de l’extrême : «  Exploitant le sentiment d’injustice et de frustration de communautés ou de groupes objectivement défavorisés, les tribuns populistes produisent une rhétorique qui mobilise exclusivement l’imaginaire (…) Le populisme c’est d’abord l’absence de pluralisme. Et donc de confrontation à l’Autre  ».Suivant Jürgen Habermas, Véronique De Keyser détecte, à travers ces mouvements contradictoires, une «  dialectique ouverture/fermeture  » (Jürgen Habermas, Après l’état-nation ) à l’œuvre en Europe : des «  réseaux d’échange  » , économiques et financiers, ouverts tous azimuts face à des « mondes vécus » par les citoyens, fermés sur eux-mêmes. En un mot, une Europe qui enchante les capitalistes et inquiète les populations.Serait-il dès lors possible de réconcilier l’Europe avec les peuples qu’elle a si longtemps snobés ? Pour Véronique De Keyser, il n’y a pas quantités de solutions : «  1) ou l’Europe implose en sauvant les meubles (comme sa zone de libre-échange) et alors chaque état membre est nu par rapport à ses propres démons nationalistes 2) ou l’Europe intègre une dimension sociale et citoyenne qui lui manque totalement. Il n’y aura pas de troisième voie  ».Pour résoudre cette équation, Véronique De Keyser fait confiance aux jeunes générations qui, en quelques années, ont appris à maîtriser efficacement les outils numériques et investi massivement les réseaux sociaux avec une capacité de mobilisation politique étendue, sinon planétaire. De quoi promouvoir, selon l’autrice, une démocratie approximative , positive, bien que dépourvue de fonctionnement institutionnel, à l’image de la «  connaissance approximative  », multiple, massive, vivante et non hiérarchisée, qui s’est développée…

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