Christine Van Acker

PRÉSENTATION
Christine Van Acker est née à Lobbes en 1961 dans une famille de bateliers. Elle réside désormais en Gaume. Écrivaine, elle touche à tous les genres (roman, théâtre, essai, poésie, fiction radiophonique) et s’attache à en brouiller les frontières. Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Découverte (jeunesse), 2013 Lauréate d’une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse d'appoint (littérature générale), 2022
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Ils arpentent nos fleuves et canaux, semble-t-il depuis toujours, sans que nous puissions voir vraiment leurs visages, sans que nous entendions leur voix brouillée par les mouvements des flots. Christine Van Acker est issue d’une lignée de bateliers depuis cinq générations et elle nous livre pour mémoire ce que fut la vie de ses parents et les profondes mutations connues par leur métier. Paru chez Quorum en 1994, l’ouvrage est aujourd’hui réédité et il constitue une mine de renseignements patiemment collectés et exposés.La grande originalité de la démarche de l’auteure est que celle-ci a donné priorité à la mise en lumière des documents qu’elle a rassemblés et qui sont le plus souvent reproduits ou cités dans l’ouvrage. En effet, outre les photos et archives présentées,…


Le Carnet et les Instants

Nous aurions pu intituler cet article « Histoires de retombances », en nous inspirant du néologisme que Christine Van Acker a créé pour qualifier la démarche de son nouveau livre, Ceux que nous sommes, publié aux éditions Weyrich.À travers de très courts récits qui sont comme autant d’instantanés, Christine Van Acker nous propose de feuilleter une sorte d’albums de famille et nous invite à « tomber en enfance », à retrouver des évocations de cet âge d’or qui toujours nous suit et nous poursuit, même quand on le fuit. En filigrane, elle reprend la question de Raymond Carver : « À un certain âge ou dans les moments importants de sa vie, la question, quand on se regarde dans la glace, c’est : est-ce que j’ai trahi ou abandonné l’enfant que j’étais ? ».On…


Le Carnet et les Instants

On le sait, les femmes écrivains accordent une attention éminente à la relation entre l’enfant qu’elles furent et leurs parents, leur mère en particulier. Cette remémoration peut prendre diverses tournures, généralement plus proches de la récrimination que de l’idéalisation. Christine Van Acker, quant à elle, adopte une position tout en nuances, combinant le reproche et la tendresse, l’apitoiement et la perplexité, la souffrance et la joie de vivre. Plutôt que la formule du récit, elle a choisi celle du recueil de poèmes, plus libre, plus fragmentaire, non sans analogies avec le journal intime – un journal inspiré en l’occurrence non par les faits actuels, mais par le souvenir des faits passés, de l’enfance de l’héroïne à la mort de ses parents. Je vous regarde…


Le Carnet et les Instants

Pour évoquer le monde végétal que le savoir dominant de l’Occident a ignoré pendant des siècles, Christine Van Acker a choisi de nouer deux registres, ceux de la poésie et de la science jusqu’à brouiller leurs frontières, montrant l’artificialité des découpes entre champs de connaissance. Livre-jardin, livre-forêt, rythmé par un essaim de citations qui pollinisent le texte, L’en vert de nos corps nous fait pénétrer dans les mélodies du végétal. Par les sens et les vertus de l’écoute, en collant l’oreille au tronc des grands silencieux, en prêtant attention aux fleurs, aux arbres, aux légumes, non pour ce qu’ils nous procurent comme bienfaits mais pour eux-mêmes. La pensée de Christine Van Acker suit les mouvements du vol du bourdon, nous entraîne dans les…


Le Carnet et les Instants

À la fois atypique et militante inconditionnelle du parti de la vie dans tous ses états, Christine Van Acker use de nombreux registres pour assumer sa créativité et servir sa vision du monde. À partir d’un amour aussi tenace que trop souvent déçu pour son espèce, ses gammes vont de l’humour et de l’autodérision à l’ironie positive, à la parabole futée et jusqu’au surréalisme d’une éclairante excentricité. Avec La Bête a bon dos, l’exploration de l’univers animal la met en vacances de l’humain – enfin, presque… Avec pour carburant la vertu cardinale des vrais découvreurs : le perpétuel étonnement. Mais, est-ce pour nous effrayer qu’elle mobilise presque d’entrée de jeu le microscope et le jargon savant du bio-généticien pour évoquer la résistance…


Le Carnet et les Instants

On est en avril 2017. Au fonctionnaire chargé de contrôler si elle est suffisamment active dans sa recherche d’emploi, Christine Van Acker remet une lettre. Un brûlot plutôt. Doux et amer. Ironique. Où elle signifie qu’elle en a soupé de se soumettre aux diktats d’une administration la réduisant à une étiquette : demandeuse d’emploi. Une administration qui n’a que faire de Christine Van Acker en tant que que personne et de ce qu’est réellement son boulot d’artiste. Une administration qui réduit à peau de chagrin tout qui, un jour, est confronté au vaste complexe des réglementations en tout genre.Cela aurait pu rester dans l’ombre. N’être qu’une affaire perso entre l’auteur et l’administration. Mais non.…


Le Carnet et les Instants

Christine VAN ACKER, Le peuple d’ici-bas. Christine Brisset, une femme ordinaire, Esperluète, 2022, 208 p., 22 €, ISBN : 9782359841602Si l’on vous demande de citer le nom d’une personne qui s’est illustrée dans la lutte contre la misère et pour l’accès au logement dans l’immédiat après-guerre, il est fort probable que le nom de l’Abbé Pierre vous viendra en premier à l’esprit, du moins s’il vous en vous vient un. Certainement pas celui de Christine Brisset. Sans doute de quoi illustrer l’adage qui veut qu’une femme se cache souvent derrière l’homme célèbre… Et pourtant, pendant plus de quarante ans, cette pionnière de l’action sociale a multiplié les initiatives novatrices dont celle du squat et de la construction collective de logements. Établie…


Le Carnet et les Instants

Dans la très belle collection « Ekphrasis » des Éditions Invenit, basée sur le principe du dialogue entre un écrivain et une œuvre muséale, Christine Van Acker décline un texte floral-cosmique, d’une écopoésie subtile, consacré au tableau Le vieux jardinier du peintre Émile Claus. C’est à partir du rayonnement d’Hélios qu’elle approche cette œuvre exposée à La Boverie à Liège et qu’elle déroule un texte-tournesol autour d’un artiste qui fut une des figures marquantes du luminisme. La confrontation relève de multiples registres : du registre existentiel dès lors que l’éclat héliaque du Vieux jardinier « sauve des vies », sauve « quelques mois » de celle de l’autrice au creux de l’hiver du confinement, registre du récit biographique, des…


Karoo

La Belge Christine Van Acker glane les mots et les plantes dans son nouvel ouvrage L’en vert de nos corps. Un savant mélange d’observation et d’érudition, le tout habillé d’un écrin de langue qui érige le potager et le monde végétal au rang de sujet poétique. 
Si comme moi vous ne connaissiez pas encore Christine Van Acker, et que, comme moi, vous allez adorer L’en vert de nos corps, vous aimeriez en savoir un peu plus sur l’écrivaine. Sauf qu’un peu de recherche s’impose pour dénicher une biographie de la Belge Christine Van Acker. La notice biographique de son nouvel ouvrage ne mentionne pas un parcours, mais une description biologique de l’auteure, à l’image du contenu du livre : « L’auteur de ce livre est un organisme vivant pluricellulaire, bipède,…