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Il est croyant

Fin 2017, Jérôme Poloczek publie cinq opuscules, cinq « jeux » pour ces lecteurs et lectrices. Mi-2018, je lis et je relis ces opuscules et je pense : Tu désires écrire ?…

Légendes, intrigues et médisances autour des « archidupes » Charlotte de Saxe-Cobourg-Gotha, princesse de Belgique Maximilien de Habsbourg, archiduc d’Autriche Récits historique et fictionnel

André BÉNIT , Légendes, intrigues et médisances autour des « archidupes » Charlotte de Saxe-Cobourg-Gotha, princesse de Belgique Maximilien de Habsbourg, archiduc d’Autriche Récits historique et fictionnel , Postface de Marc Quaghebeur, Peter Lang, 2020, 437 p., 62 € / ePub : 65.41 € , ISBN : 978-2-8076-1472-7Dans la brève histoire (moins de deux siècles) de la famille royale belge, les noms qui suscitent encore aujourd’hui le plus de controverses sont ceux de Léopold II et Léopold III, respectivement associés aux mains coupées du Congo ou à la main serrée d’Hitler. L’attention des hagiographes s’est aussi davantage concentrée sur les mâles couronnés, pour saisir les états d’âme de Léopold Ier à régner sur un peuple de «  petits esprits  », pour forger le mythe du « Roi- Chevalier  » Albert Ier ou pour magnifier le doux sourire du «  binamé  » Baudouin. Il fallait une tragédie pour que soit sacralisée la Reine Astrid ou encore les qualités du dévouement ou du bon goût artistique, pour que prenne consistance la Reine Élisabeth… Mais à côté de ces figures forcément majeures et monopolistiques se ramifie tout un embranchement généalogique qui s’avère passionnant à explorer, où s’entrecroisent la grande et la petite histoire. Ainsi du couple atypique formé par la princesse belge Charlotte de Saxe-Cobourg-Gotha et l’archiduc autrichien Maximilien de Habsbourg. Si ces deux-là suscitèrent une littérature pléthorique – explicable par la fascination que leur trajectoire exerce ainsi que par l’intérêt des psychanalystes envers la composante de folie qui la caractérise – ils ont désormais trouvé en l’universitaire André Bénit leur meilleur raconteur .Il fallait en effet, pour traiter de leurs destinées commune et individuelles, un spécialiste des rapports entre histoire et fiction. Rien de surprenant dès lors à trouver, en exergue du volumineux ouvrage qu’il consacre à ce duo que l’on se plut à surnommer «  les archidupes  », pas moins de trois citations de Pierre Mertens, toutes extraites du roman Une paix royale , dont celle-ci : «  Il appartient aux grandes nations d’écrire l’Histoire. Il revient aux petites de conter, çà et là, quelques fables dont la morale est secrète, autant que si elle s’était cachée longtemps derrière une porte  ».Porté par une telle conviction, André Bénit déploie en alternance, dans chaque chapitre, la narration historique des faits et gestes, via les témoignages de contemporains, qu’il fait ensuite entrer en résonance avec leur écho fictionnel, pour aboutir à un moment de « réflexion » plus personnelle et métadiscursive, qui propose la synthèse des deux dimensions précédentes au libre examen du lecteur. Remarquable application d’une pensée dialectique, qui épouse et résout les complexités inhérentes à l’intelligence d’un propos éminemment complexe à débrouiller.Les écrivain(e)s Horace Van Offel, Robert Goffin, Marthe Bibesco, Juliette Benzoni ou Patrick Roegiers, les dramaturges Maurice Rostand ou Michèle Fabien, la poétesse Liliane Wouters, la Comtesse Hélène de Reinach Foussemagne, les historien(ne)s Alain Decaux, Michel de Grèce, Patrick Weber, Laurence Van Ypersele ou Dominique Paoli… Il suffit de consulter la bibliographie de l’ouvrage pour se rendre à l’évidence : ils et elles furent légion à s’emparer de la dramaturgie passionnelle qu’incarnèrent les mythiques «  Max et Charlotte  » et à tenter d’apporter leur éclairage sur les inépuisables questions qu’énumère Bénit en introduction : Qui était le père biologique de Maximilien ? Le mariage de Maximilien et de Charlotte fut-il d’amour ou d’intérêt ? Les époux eurent-ils une descendance ? Leur mariage fut-il seulement consommé ? Maximilien était-il homosexuel ou avait-il contracté une maladie vénérienne au Brésil ? Charlotte était-elle stérile ou trop étroite ? Eurent-ils, l’un et l’autre, des aventures extraconjugales ? Charlotte fut-elle empoisonnée au Mexique ? Que se passa-t-il réellement lors de ses entrevues avec Napoléon III en août 1866 et avec le Pape Pie IX le mois suivant ? De quand datent ses premiers troubles mentaux et quels en seraient les stimuli ? Quel fut le traitement qui lui fut infligé par la Cour de Vienne au cours de son séjour à Miramar, d’octobre 1866 à juillet 1867 ? Quels motifs, affectifs et/ou financiers, poussèrent son frère, le roi Léopold II, à la rapatrier en Belgique après l’exécution de son mari ? Maximilien fut-il victime d’une trahison à Queretaro ou organisa-t-il lui-même sa reddition ? Son comportement fut-il lâche ou chevaleresque après son arrestation par les hommes de Benito Juarez ? Charlotte était-elle vraiment folle ou feignait-elle la démence ?… André Bénit a conscience d’évoluer en permanence sur une très délicate ligne de crête, celle qui sépare la rigueur de la suggestivité, la vérité historique de la fiction romanesque – voire du mensonge. Son impeccable méthodologie critique nous convainc au final que les racontars, les médisances, le pathos surajouté, les interprétations les plus fumeuses, font partie intégrante de la réalité vécue par les personnages, et sont à la fois germe et fruit de chacun de leur acte, de chacune de leur parole. Un autre écrivain est convoqué pour étayer cet alliage irréfragable du réel et de l’imaginaire, et c’est Laurent Binet, qui constatait dans HHhH  que : «  pour que quoi que ce soit pénètre dans la mémoire, il faut d’abord le transformer en littérature. C’est moche mais c’est comme ça  ».Outre par son sujet, qui réexplore une facette troublante de notre passé national, le travail d’André…

Le cristal des jours

La maison d’édition Bleu d’encre avec son si joli logo, poursuit sa publication de recueils de poésie. Claire, soignée et aérée, au format 11 x 19 cm sur papier…

Vie et mort du Duquesnoy, Autofiction

Bruxelles est la ville où Laurent Herrou, né à Quimper, ayant vécu à Nice, Paris, Villequiers (Cher) s’est installé au début…

Vies conjugales

Bernard QUIRINY , Vies conjugales , Rivages, 2019, 217 p., 18.50 €, ISBN : 978-2-7436-4738-4 En moins d’une quinzaine d’années, Bernard Quiriny s’est taillé une place enviable…

La blessure

Le roman débute par un événement inattendu. Nous sommes à Beyrouth, dans les années 1990. Jad, un jeune adolescent, s’en prend, sans raison apparente, à un camarade de classe et le poignarde…

Les sœurs Loveling / De zussen Loveling

Huit poétesses néerlandophones et francophones – Catherine Barsics , Victoire de Changy , Hind Eljadid , Astrid Haerens , Ruth Lasters…

In Memoriam Danielle Trempont-Bury

En cette fin d’octobre 2020, nous avons appris le décès de Danielle Trempont, née Bury. Avec son départ, la région carolorégienne…

Là où s’étreignent les silences

Comme nous l’évoquions à la fin d’une précédente recension , c’est sur un quai bercé par une brise marine…

On ne coupe pas les ailes aux anges

Bruxelles en fusion, l’asphalte nappe plus que mollement les pavés, à portée de poings d’esprits chauffés à blanc. Claude Donnay campe…

Fausse route

La frustration est peut-être le sentiment le plus fort que m’a laissé Fausse route de Pierre Mérindol. Le sentiment d’être sur le point de dénicher une pépite méconnue, oubliée…

Écrire en marchant. Premiers pas

Deux événements minuscules se produisent à ce moment-là. Une mouche, soudain piégée au cordon de glu qui pend du lustre au-dessus de…

Sornets

En tête des  Sornets , l’opus commun d’André Stas et Éric Dejaeger, le portrait de ces deux farfadets crapoteux, réalisé par Jean-Paul Verstraeten, troisième larron de la fête, donne bien le…

Le préfixe verbal dè dans le vocabulaire d’un village du Sud gaumais (Ethe-Belmont, Vi 33)

Comme en français , mais sous la seule forme dè, ce préfixe verbal marque le plus souvent la séparation, la privation, l’opposition comme dans dèpaviner « enlever la pavine, c.-à-d. le chiendent », dèboûoner « enlever les bornes », dècouver « empêcher de couver », dèfèssi « enlever les éclisses », dèbôrer « ouvrir », s’ dèmarier, « divorcer », dèfirnower « défaire un nœud compliqué », dèbrâyi « desserrer le brâyûœ, c.-à-d. le dispositif de serrage (du chariot de culture) », dèhaler, antonyme de ahaler « embarrasser ». Ce dè à valeur d’opposition concerne bien entendu beaucoup de verbes, mais en moins grand nombre qu’on pourrait le croire. Ne rentrent pas dans cette catégorie majoritaire des verbes où on distingue sans peine le verbe simple sur lequel ils sont formés, mais sans qu’il s’agisse d’une action simplement contraire. Ainsi dèwâti ne signifie pas « ne pas regarder », mais « regarder de travers », dèbèni non pas « retirer une bénédiction », mais « vitupérer », dèbatiji (au part. passé) non pas « débaptisé », mais « remis d’une bonne cuite ». D’autres verbes, pour lesquels on pourrait s’attendre à ce qu’ils aient valeur d’opposition, n’ont pas d’autre sens que le verbe simple : ainsi dèguîter (dèguîder) comme guîter (guîder) signifie « tirer au sort », dèpicoter n’ajoute (apparemment) rien à picoter, dèlibèrer signifie « délivrer » comme le verbe simple et il en va de même pour dèmôdi, « maudire ». Citons à l’inverse le cas de dètchanter qui, lorsqu’il est transitif, a le sens d’« annuler le caractère favorable de la chanson » (dans la quête des petites filles au mois de mai) et le même sens qu’en français « déchanter » quand il est intransitif. À la jonction du dè à valeur d’opposition, de privation, etc. et du dè à valeur intensive dont il va être question, on trouve un certain nombre de verbes qu’on ne peut clairement classer dans l’une ou l’autre catégorie : ainsi en va-t-il, semble-t-il, de dèbrôler « démantibuler », s’ dèwayiner « perdre ses plumes », dèparpîr « répartir », dègrôbouyi « démêler, débrouiller ». Dans une seconde catégorie, où la notion d’opposition est absente, dè a valeur intensive. Moins nombreux, ces verbes expriment la répétition, la multiplicité ou d’autres nuances souvent difficiles à préciser lorsqu’il s’agit de les traduire, mais dans la plupart des cas, leur force expressive est évidente : s’ dèbaver, c’est « baver en se souillant », s’ dèbagni, c’est « s’éclabousser ». Ce dernier a un correspondant non pronominal et transitif, dèbruchi, formé sur bruche « brosse » qui outre le sens de « brosser à grande eau » peut aussi signifier « éclabousser » (comme on le fait p. ex. en manipulant vigoureusement une brosse de rue sur une surface humide). De dècahoter (comme de sa variante dèclahoter), qui semble ne rien ajouter à la forme simple cahoter, ne peut-on dire qu’il a bien un pouvoir expressif dans son idée de répétition, de durée : on s’ fayout dècahoter su la tcharète (sous-entendu tout le long du chemin) ? On peut à ce stade opérer une distinction entre le dè qui a bien sa valeur intensive, et souvent expressive, et le dè qui n’ajoute rien à la forme simple. C’est ainsi que campoûssi et dècampoûssi ont tous les deux le sens de « bousculer, houspiller », sans qu’on puisse distinguer quelle nuance pourrait les séparer. Chalmarder et dèchalmarder signifient sans distinction de sens « couper sans soin, déchirer ». S’ dèlamanter n’ajoute rien à s’ lamanter et dègatîr ou dègatouyi rien à gatîr, gatouyi « chatouiller ». Par contre, dè a bien sa valeur intensive dans les verbes qui suivent : dèssoyi, ce n’est pas simplement ‘scier’, mais ‘scier un ensemble’ (fôrè fâre dèssoyi l’ bos). Et il en va de même s’il s’agit, ce tas de bois, de le dèfade, de le « fendre ». Dèguèrnouyi, ce n’est pas seulement « gaspiller », mais « gaspiller tout son avoir » (il è dèguèrnouyi tout ç’ qu’il avout). Un des sens de dèhatchi, c’est « enlever complètement, faire le vide », alors que hatchi signifie simplement « tirer ». Dans le registre du peu ragoûtant, dèchiter, c’est « couvrir de chiures », dècratchi « postillonner » et dèpichi « compisser ». Dans celui de la déchirure et de la lacération, on peut recenser dègaler « gratter » (avec l’idée de dégâts), dèmougni « grignoter, ronger », dèbètchi « piquer de coups de bec », dètrower « trouer à de multiples endroits », dègrimer « griffer en utilisant plusieurs doigts ». Ajoutons, pour faire bonne mesure et en terminer avec le dè intensif, dèhoper « appeler avec insistance », dèpoûssi « pousser de manière répétée », dèmazeurer « abattre un vieux mur ». Un certain nombre de verbes enfin, à première vue du moins (mon propos n’étant pas de pousser l’analyse plus loin), sont difficiles à classer dans la catégorie des dè "oppositifs" ou des dè intensifs. Ce sont tout d’abord des verbes dans lesquels on ne discerne pas a priori de quoi ils sont composés : dèhantiver « humilier », s’ dèhambrer, « se remuer, se dépêcher », dènorter « décourager », s’ dèlôner « se défaire d’un vêtement ». Ce sont ensuite des verbes où le dè semble être le résultat d’une agglutination avec un verbe dont l’initiale est è, que le verbe "simple" existe avec le même sens, répertorié sous e (dècloûore « éclore », s’ dèchiner « s’échiner », dègrîéner « égrener », dèfacer « effacer », dètriper « étriper », dèganler « ouvrir » [dans dèganler l’ lit] ou « éparpiller » [dans dèganler l’ fûœ]) ou qu’il ne le soit pas (dèbôchi « ébaucher », dèfilotchi « effilocher », dèssoliner « aller sans but et solitaire »). En conclusion : classer les verbes formés à l’aide du préfixe verbal dè (ou dont la première syllabe est dè) n’a rien d’aisé. Peut-être y avait-il quelque prétention à le tenter ? Ce travail peut avoir, au moins, le mérite de montrer la complexité de l’entreprise. À preuve, peut-être, ce dernier exemple : dans quel "tiroir" ranger dècugni dont le sens pourrait être « heurter de manière répétée », mais qui signifie « heurter du coude » ? © Jean-Louis Laurent (Ce texte a fait l’objet d’une communication à l’assemblée générale de la SLLW le 9 décembre…

Personne ne gagne

Jack Black n’a laissé qu’une montre après sa mort, retrouvée chez un prêteur sur gages. Et ce livre, où il raconte sa vie de vagabond et de voleur, ses nuits dehors et la faim qui…

Village

C’est un chemin qui grimpe et se perd dans les collines abreuvées de soleil. L’ombre et la lumière se le partagent. Un ruisseau y fait son lit de nourrisson quand les neiges des sommets se laissent…

Bird et le mage Chô

Sandrine se réveille un matin dans sa maison d’enfance où trônent les objets et les meubles d’un autre. Que s’est-il passé cette nuit-là ? Après avoir appris brutalement…

" Charlayana " par Rose-Marie François

L’auteure s’explique en couverture sur le sens de son titre : Charlayana, c’est une divinité du folklore picard... qui doit…

Aimants + Rémanences

Sur les marches de La Bourse à Bruxelles, Arnaud Delcorte tient une revue de poésie épaisse et graphique, où l’un de ses poèmes polyglottes a été publié. Nous…

Eternåcionå

Deus moes d’ cérudjeye a Mossoul Nén totafwaitmint . Ene cwénzinne di djoûs divant l’ terme, on hôt boss des M.S.F. (Medcéns Sins Frontire) nos vna copler sacwants djoûs, et nos…