« Le temps passe », « les temps changent », « ce n’est plus ce que c’était », « tout fout le camp », « les traditions se perdent »… On pourrait continuer ainsi à énumérer les phrases disant la perte et la nostalgie d’un passé irréversible. De l’étude de cette nostalgie David Berliner, anthropologue, professeur à l’Université libre de Bruxelles a fait un très beau livre qu’il destine aux chercheurs en sciences sociales, aux spécialistes du patrimoine et des études mémorielles et muséales, aux philosophes, aux historiens, aux psychanalystes et psychologues, aux politologues ou aux géographes. On ajoutera à tout citoyen en quête de réponses aux replis nationalistes qui se servent de la perte pour exprimer…