Premières traces
Les traces dont on dispose remontent au début du XIXe siècle, même si la réalité qu’elles suggèrent est plus ancienne. Des gravures d’époque montrent des kapelye, petites formations itinérantes de klezmorim qui jouaient dans les fêtes familiales et populaires (les simkhes) tant juives que chrétiennes.
Ces musiciens, quand ils étaient juifs – ce n’était pas toujours le cas – étaient le produit du mouvement hassidique. Celui-ci naquit au début du XVIIIe siècle en réaction au judaïsme talmudique basé sur l’étude répétitive des textes, un judaïsme inaccessible aux hommes du peuple. À ceux-ci, le hassidisme proposait d’entrer en contact avec Dieu à travers la joie et l’extase mystique que la musique et la danse permettaient d’atteindre.
Les klezmorim se déployèrent dans le Yiddishland, ce pays imaginaire d’Europe centrale et orientale où résidaient d’importantes populations juives : Hongrie, Roumanie, Ukraine,…
Le Futur de l’archive et l’Archive de demain
Contrairement à l’image poussiéreuse que lui prête l’imaginaire populaire, l’archive est avant tout une affaire d’avenir. Dans la…