Résultats de recherche pour “M&” 1501 à 1530 (1772)

Al djote

Po èsse bin sûr ki l’ mwê timps èst houte, Choûtez, s’ on crîe, bin hônt : « ôs cabus ! » N’ confondez…

RENCONTRE: La Bellone, un outil de réflexion pour la dramaturgie. Entretien avec Mylène Lauzon

Quand elle débarque en janvier 2004 à Bruxelles, il y a plus de dix ans, Mylène Lauzon ne sait pas qu’elle postulerait un jour à la direction de La Bellone. Formée aux Études littéraires, adjointe à la direction de compagnies de danse à Montréal, elle s’intéresse à la nouvelle narrativité et au rapport texte/image. Lors d’un passage à Copenhague en 2002, où elle conçoit des soirées « Noises in the dark » en lien avec l’architecture, le son et le mouvement, elle fait un saut à Bruxelles et y noue des liens avec le dessinateur Thierry van Hasselt. Celui-ci la met en contact avec Karine Ponties. Les saisons passent, les deux femmes se retrouvent à Montréal. Là, Karine lui propose de travailler un an à Bruxelles sur la dramaturgie et le développement de sa compagnie Dame de Pic. Le sommet de leur collaboration sera Holeulone, en 2006, spectacle pour lequel Mylène écrit aussi des textes. On retrouve ensuite la Québécoise à Mons, au Centre des Écritures contemporaines et numériques 1 . Elle y est adjointe à la direction, « en somme, responsable de tout », c’est-à-dire des formations, des résidences, des festivals et de la gestion d’équipe. « Ma répétition générale avant la Bellone », reconnait-elle dans un rire. Mylène a aussi été danseuse en France en 2007 et 2009 et performeuse pour Sarah Vanhée à Bruxelles. De son aveu « une expérience indispensable pour comprendre de l’intérieur » les métiers de la scène. Au final, elle aura pratiqué presque tous les métiers qui tournent autour de la création : « la moitié de mon corps est dans la création, l’autre, comme opérateur culturel ». Écrire, dit-elle Sa dernière commande littéraire remonte à une collaboration avec Anne Thuot en 2014. « Je n’ai pas écrit depuis », dit-elle, mais cela ne semble pas lui manquer. « Il y a des gens qui se définissent par leur pratique. J’ai toujours fait plein de choses, je ne me fixe pas dans une identité. J’ai d’ailleurs tout autant l’impression d’écrire en faisant de la programmation. En agençant du sens au service de la poésie. Toutes ces pratiques sont interchangeables, même si je ne m’y engage pas de la même façon. Je ne suis pas attachée aux formes. L’important est avec qui je travaille et pour qui. » Sa candidature à la direction de La Bellone marque un tournant dans son parcours, motivée par « l’envie d’avoir des responsabilités, de diriger un lieu, d’avoir un regard transversal. J’étais prête », affirme-t-elle. Elle conçoit sa mission comme un travail autour et avec « de l’humain, de l’intelligence du vivre ensemble », comme la mise à disposition « d’un bel endroit pour accueillir des gens ». Une maison d’artistes ? Quand on la questionne sur le regard qu’elle porte sur sa ville d’adoption, elle pointe avant tout le bilinguisme, moteur de tension créative et artistique. « Bruxelles est une ville où se vivent des fondements identitaires. On se définit par rapport aux autres. Ce qui engendre une vitalité. Comme Montréal, Bruxelles est traversée au quotidien par ces questions. Mais Montréal est isolé tandis que Bruxelles est au cœur de l’Europe. Il y a ici une circulation de population artistique incroyablement riche. » Cette richesse s’inscrit toutefois dans un cadre institutionnel. La Bellone a cette particularité d’avoir des représentants de la Cocof, de la Ville de Bruxelles et de la FWB au sein de son Conseil d’administration 2 . Cela entraine des missions centrées « sur l’ancrage local, sur l’ouverture et l’enregistrement de traces », via le Centre de documentation. « Toutefois, La Bellone se donne ses propres misions, insiste Mylène. Je suis actuellement sur les deux dernières années d’une convention de quatre ans. En 2017, je proposerai un nouveau projet. » En effet, après quatre années de mise en veille et de redressement financier, l’outil devait être réanimé. Sous la tutelle de Laurent Delvaux, chef de cabinet de l’échevine de la Culture de la Ville de Bruxelles, et de la directrice faisant fonction, Barbara Coeckelbergh, la Maison a dû faire un certain nombre de sacrifices afin d’assainir ses comptes. L’équipe, elle, sans projet et au futur incertain, était dans l’attente d’un élan. Et cette attente fut longue. « Même par rapport au secteur, il y reste beaucoup d’attente, voire un peu de pression. » Le projet de Direction, en effet, demande à être réfléchi. Car La Bellone reste « un outil lourd avec un petit budget artistique ». Soutenue presqu’à part égales par les trois instances à hauteur de 380.000 euros, la Maison ne réserve qu’une part minime aux accueils et aux activités artistiques. « Or, tous les artistes qui viennent travailler à La Bellone y déploient leurs efforts, leur temps et leur intelligence. Mais je n’ai ni les moyens de valoriser ce travail ni de le rendre visible. » La Bellone met actuellement à disposition des espaces dans le studio, la cour ou la galerie - le seul endroit où l’on peut diffuser des œuvres finies. L’idéal serait de pouvoir rémunérer tous ceux qui viennent travailler et partager leur savoir. « Pour l’instant je finance de la recherche fondamentale : trois semaines avec une question, sans rencontre avec le public. L’idée à terme est de communiquer sur la recherche comme service à la société. Il ne s’agit pas que d’enjeux esthétiques mais aussi politiques et sociaux. On est citoyen avant d’être artiste. » Remettre le signifiant au centre Le point névralgique de cette politique est le Centre de documentation. Ce dernier recense dans les quotidiens et les revues spécialisées tout ce qui se passe sur les plateaux, ce qui permet des recherches variées en dramaturgie. Actuellement, sa principale clientèle se compose de chercheurs universitaires en politique culturelle. « Le Centre n’est pas un service lié à un besoin de mémoire en tant que telle mais un outil de recherche en théâtre, un outil qui peut nourrir le questionnement actuel », précise Mylène. S’il stocke un volume important de papier, il faut se rappeler qu’il a été créé au moment où Internet n’existait pas. Maintenant que des plateformes multiples existent (telles que les sites des théâtres ou des méta-sites sur la production contemporaine), se pose la question du service offert à la population par le centre de documentation. « Il doit se recentrer sur des services que d’autres ne font pas, interroger son public et produire de l’analyse, des critiques sur les politiques culturelles via le web ». La Bellone deviendrait-elle un centre de discours sur le spectacle ? « Oui, mais qui permet de produire son propre discours. Ma priorité actuelle n’est pas, par exemple, de produire un spectacle d’art numérique mais plutôt d’organiser une conférence sur la culture numérique, pratique qui n’a pas encore interrogé toutes ses ramifications, que ce soit du côté de l’art ou de la neurologie. Il faut créer des états des lieux, poser la question Où en est-on dans sa pratique? afin de prendre le temps de mesurer le geste qu’on pose dans le monde. » Mylène veut remettre l’étude du signifiant au centre des préoccupations : « C’est cela qui manque à la communauté : un outil qui réfléchit à la dramaturgie. Comment fait-on pour avoir un corpus artistique signifiant ? » Des collaborations choisies En marge de ce travail, la Bellone doit-elle remplir des fonctions de défense des professions de la scène? « La Maison n’a pas vocation de représenter un corps de métier. Je suis une généraliste : elle doit rester un outil de ressources transdisciplinaires. On doit s’attacher à créer du lien et à mutualiser. Mais je ne suis pas convaincue par les fusions. Le CIFAS, le Guichet des arts, le Centre de Doc, Contredanse font chacun du bon travail. Ce qui est important, c’est que ces associations résidentes vibrent à La Bellone. Je ne crois pas aux coupoles mais bien à la multiplicité des initiatives et des échanges, aux mutualisations, aux…

Interview de l’été – Isabelle Wery

Quel livre emporterez-vous cet été en vacances ? Le livre de Steven Laureys, Un si brillant cerveau . Steven Laureys est neurologue et chercheur au CHU de Liège.…

èl bourdon - 670 - Novembre 2014

Sommaire • Ène bièsse a sèt´ tièsses par  Louis Marcelle • In djoû ou l’ôte... par  Danielle Trempont • Les langues régionales au dernier salon EDUC à Charleroi…

Dans nos archives : journalisme et littérature

Depuis 2013, l’ONU a institué le 2 novembre comme la journée mondiale pour la protection des journalistes. À cette occasion, nous republions…

Lès ptits rwès

C' n' èstot qu' in bwès, rin qu' eune seupèche XX , Bin lon dou viadje, padrî lès bîrs XX ; L' ci qui l' couneut, n' saurot mî dîre, In bon vî bwès, rimpli d' foyes XX sètches.…

Le maréchal et les confitures

Décidément, on n’en finit pas de commémorer les guerres. Après 14 et 40, voici venu le tour de Waterloo. Que de sérieux, que de célébrations !…

Joris Terlinck, bourgmestre de Furnes

Dans la plupart des romans de Simenon, le personnage principal est un solitaire. Cette solitude est à coup sur le fait de problèmes…

À la découverte de… – Genèse Édition #1

Genèse Édition, maison apparue il y a un peu plus de sept ans, s’est rapidement imposée dans notre paysage culturel belge francophone. Notamment…

Projections - 9 - hiver 2014-2015 - Dans la peau de l'autre

Sommaire • Editorial par  le comité de rédaction • Le métier de vivre (in Dossier) par  Matthias De Jonghe…

Cycle Truffaut (5) L’enfance

Les Quatre cents coups est le premier long métrage de Truffaut, celui qui le fit connaître au grand public. Il y aborde l’enfance, qu’il a déjà approché en 1957 dans l’un…

Interview de l’été – Adrien Grimmeau

- Adrien Grimmeau Illustré par

Adrien Grimmeau est commissaire d'exposition et conférencier à L'Iselp. Adrien Grimmeau est commissaire d'exposition…

James Ellroy – le pape du roman noir – à Bruxelles !

Passa Porta, la Maison internationale des Littératures, a transféré l’une de ses soirées de la rue Dansaert vers…

Bon anivèrsêre mi binamèye

Vola co ène ânèye d’ èvôye ; Èlle ènn-îront turtotes insi. Nos-alans rtrover, so nos vôyes Dès-ôtès djôyes, dès-ôtes soucis. Dispôy ki vos…

Cinquyinme dîmègne di Pauque

Li pasquéye si passe dins l’èglîje di Baye. Il èst chîj eûres al nét. C’èst mèsse do sèmedi po l’ cinquyinme dîmègne di…

Libertinage des Lumières et guerre des sexes

Maître de recherches à l’université de Namur, membre de l’Académie royale de Langue et de Littérature françaises…

Liliane Wouters, la voix la plus vraie

Grand poète , traductrice fervente, anthologiste passionnée, dramaturge originale, Liliane Wouters incarne, dans chacun de ces…

L’autre guerre, Étikhove

Rose-Marie François (Jemappes, 1939) Poète, philologue, romancière, rhapsode, auteure d'une trentaine de livres – poèmes, récits, romans,…

Murmures du chardon

En donnant, dans ce premier recueil de poésie, la parole au chardon, Marc Menu acère encore un peu plus sa plume en jouant avec les caractéristiques de cette plante plus proche de l’ortie que de la tulipe.…

De l'art de parler et d'avoir du répondant

Composé entièrement à la main et imprimé sur la presse artisanale de son fondateur, le graveur Gabriel Belgeonne,…

Rousseau et les Lumières contrariées

Les « moi » successifs (obsessionnels ?) Identifier la personnalité de Jean-Jacques Rousseau n'est pas simple. L'approche de l'œuvre…

Alexis ou le Traité du vain combat

Récit de sa première période d’écriture, ce premier “portrait d’une voix” a séduit la critique, notamment Edmond Jaloux, et fait entrer Yourcenar dans le monde…

Déplacer la perception possible du monde – entretien avec Laurent de Sutter

Lors de la soirée First they came for Assange... ce 19 juin à Bozar,…

Ne penser qu’à ça (1993)

J’écris depuis huit années. Des romans toujours des romans. Hygiène de l’assassin est mon onzième roman. Je l’ai écrit il y a longtemps déjà, il y a un an et demi. Depuis, j’écris…

Un roman comme une sonate

Le lien qui unit Friedrich, pianiste réputé, et Adrienne, grande amatrice de musique, est avant tout épistolaire. Ils ne se sont croisés qu’une seule fois, à la sortie d’un concert, il…

Louis

Bréhaigne, je me suis résignée ou résolue à acheter un enfant robot, commerce quasi clandestin. Âge apparent : huit, dix ans. Un de ces visages qu'on appelle taillés à coups de serpe. Ressemble aux mannequins…

Quelle place pour le visuel dans les archives littéraires?

[Anne Reverseau est chercheur FNRS de l'Université catholique de Louvain.] Ce petit…

Sollers-Rolin. Une constellation épistolaire

Sous la direction respectivement de Frans De Haes et de Jean-Luc Outers, deux tomes de la correspondance entre Philippe Sollers et Dominique Rolin…

Li Rantoele - 72 - 72 / ivier 2014-2015

Sommaire • Istwere : djusse divant l’ fén di l’ URSS: Tchanteu d’ rok a Vladivostok par  Jean-Louis De Weirt • Eternåcionå : Berlôrer d’ ene guere…