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Sauver les phénomènes

L’expression « sauver les phénomènes » peut introduire à l’activité philosophique depuis Nietzsche et en tout cas le début du XXe siècle, mais à condition…

Une histoire du théâtre belge de langue française (1830-2000),

Dans l’avant-propos à la réédition de son essai qui retraçait, en 1995, Une…

Pornographie du contemporain. Made in Heaven de Jeff Koons

L’indignation qu’a suscitée l’installation Made in Heaven en 1991, plus…

Le Bruxelles des révolutionnaires de 1830 à nos jours

Il est des ouvrages dont on attendait l’émergence, dont on espérait l’advenue, des livres-événements…

L’antichambre d’Auschwitz. Dossin

Le remarquable ouvrage de Laurence Schram comble un vide dans les travaux d’historiens et dans la mémoire collective en livrant…

Madame, vous allez m’émouvoir

Rien d’étonnant à ce que l’on trouve mention sur le site officiel français « Mission centenaire » du récit que Lucie Tesnière consacre…

Pirotte, le pays du hasard

S’engouffrer dans les méandres du fleuve Pirotte n’est pas une mince affaire. D’autant que les nombreux affluents qui s’y rencontrent sont là pour…

Motörbook

Aux bouillonnantes Éditions Lamiroy qui ont, entre autres, déjà publié les Abécédaires Doors, Kiss, Allo Bowie ? C’est…

Treize complots qui ont fait l’histoire

Après La Religion d’Hitler , Treize livres maudits , Degrelle (Racine), dans le sillage des Illuminati (Racine),…

Une autre fin du monde est possible. Vivre l’effondrement (et pas seulement y survivre)

Après le remarqué Comment tout peut s’effondrer sorti en 2015, les ingénieurs agronomes Pablo Servigne, Gauthier Chapelle et l’écoconseiller Raphaël Stevens,  « chercheurs in-Terre indépendants »,  poursuivent leurs réflexions dans un essai qui prolonge la « collapsologie » (dont ils sont les pionniers) en une collapsosophie. L’axiome des collapsonautes se définit comme «  apprendre à vivre avec  », avec la catastrophe en cours, avec la débâcle environnementale, avec l’effondrement de la société actuelle. De ce diagnostic condensé dans le vocable de collapsologie découle la mise en œuvre d’une éthique, d’une collapsosophie. S’appuyant sur un tableau clinique précis, incontestable (l’humanité menacée d’extinction dans le sillage de l’hécatombe de la biodiversité), les auteurs proposent des pistes fécondes qui réconcilient «  méditants  » et «  militants  », qui explorent l’idée de ré-ensauvagement, de nouvelles manières de coexister avec les non-humains, d’habiter la Terre. Lire aussi : un extrait d’ Une autre fin du monde est possible Croire que les choses peuvent encore être modifiées, redressées globalement relève à leurs yeux d’une illusion. Le futur n’existe que barré par l’impossible. Face à cet impossible, l’appel est lancé : creuser des niches, des îlots au cœur de l’apocalypse, inventer à la fois un chemin, un salut intérieur et des actions collectives dotées d’un impact sur l’extérieur. On a parfois l’impression que, pour les auteurs, les jeux sont faits. Il ne resterait qu’à assister au déferlement du pire en assortissant la course à l’abîme d’une morale stoïcienne. Un stoïcisme prônant, dans le fil du stoïcisme antique et de Descartes, de changer soi-même, son rapport au monde plutôt que l’état des choses. Or, les jeux ne sont jamais faits même lorsqu’ils semblent l’être. L’accent porté sur le «  l’activisme de l’âme  » minore par endroits la recherche d’une collapsosophie vue comme un prérequis à la politique, à une tentative d’infléchir la marche des choses. Dans cet «  apprendre à vivre avec l’effondrement  », on peut lire une sagesse mais aussi l’acceptation d’une défaite. Le présupposé discutable du (sur-)vivalisme, de la collapsologie est celui de l’inéluctable : l’effondrement, la pulsion de mort, l’autodestruction est un fait entériné sur lequel nous n’avons plus prise. Tout se réduit alors à un sauvetage moral, à une prise de conscience, à une résilience qui s’accompagne, certes, d’activités locales de résistance, ZAD, laboratoires de créativité, activisme. La phrase de Valéry, «  Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles  » engage le choix d’un «  Changement de Cap  » (Joanna Macy), à savoir l’alliance entre activisme, proposition d’alternatives concrètes et changement intérieur. «  Au service du vivant  », les auteurs en appellent à des mobilisations collectives créant les rapports de force nécessaires afin de rompre avec le néolibéralisme. Le principe de responsabilité à l’égard des générations futures formulé par Hans Jonas implique de léguer un monde viable, digne d’être vécu, tissant de nouveaux «  liens réels avec le sauvage retrouvé  », dans une harmonie entre les formes du vivant.Louons les auteurs de parier pour la mise en œuvre des passions joyeuses de Spinoza, pour une résistance au camp de ceux qui détruisent la Terre, ses écosystèmes, ses collectifs humains et non-humains. À l’heure où le deuil de l’idée de révolution affaiblit en un sens la logique de la résistance, Une autre fin du monde est possible oppose salutairement un contre-feu au nihilisme, et ce, en dépit de l’oscillation relevée. La possibilité de prendre les armes, de lutter contre ceux qui mènent le monde à la ruine se dessine.  «  Le contrat politique avec les autres qu’humains n’est pas à réinventer, il est d’abord à découvrir chez eux ! À quoi pourrait ressembler un immense parlement interspécifique ? (…) Les animaux, les arbres, les champignons et les microbes  ne sont pas des êtres passifs, ce sont de redoutables politiciens. Ce sont même des paysagistes, et même des activistes, car ils transforment la terre depuis des millions d’années, contribuant ainsi à former et à maintenir la zone critique , ce minuscule espace de vie commun sur lequel nous vivons, et dans lequel nous puisons sans relâche. Autrement, ils nous donnent (…) Cette obligation [de rendre ce qu’ils nous donnent] peut enfin se lire selon son autre acception : si nous ne le faisons pas, il se pourrait bien…

Des mots qui puent

Outil de communication, le langage est aussi, nous prévient d’emblée Olivier Starquit,  dans son livre polémique crânement intitulé Des mots qui puent , «  un puissant…

Perdre sa culture

« Le temps passe », « les temps changent », « ce n’est plus ce que c’était », « tout fout le camp », « les traditions se perdent »… On pourrait continuer…

Himmler et le Graal. La vérité sur l’affaire Otto Rahn

Le nouvel essai d’Arnaud de la Croix s’inscrit dans le fil de ses travaux…

La vie anecdotique. Carnets d’un blogueur épisodique

De nos jours, l’écrit pullule, du moins sous les formes que génère le net. La question…

Mille et une boîtes

Avez-vous déjà pensé que votre vie se déroule entre d’innombrables boîtes ? Et que, presque à votre insu, elles vous sont chères, et même indispensables ?Bruno Manster…

Aristote et la nécessité

Dans Aristote et la nécessité , essai aussi ambitieux que magistral, Sylvain Delcomminette entend repenser la cohérence du corpus d’Aristote…

Sur les rails. De Victor Hugo à Jacques Roubaud

Comment la littérature, les arts plastiques se sont-ils emparés de l’objet train ? Comment une invention…

La vie quotidienne de Freud et de ses patients

On mesure toute la nouveauté de La vie quotidienne de Freud et de ses patients à l’occasion de sa réédition plus de…

Après la loi

Dans le sillage de Magic , Théorie du kamikaze , Laurent de Sutter signe avec Après la loi un ouvrage décisif qui révolutionne la pensée du droit. Au fil d’une érudition au service…

Cinquante nuances de rose. Les affinités électives du Prince de Ligne

Pouvait-on s’attendre à ce qu’une revue universitaire pût rendre…

Henry de Groux (1866 – 1930), maître de la démesure

«  Cette peinture est si épouvantablement anormale, si prodigieusement en dehors des traditions ou des…

Mon dernier voyage

RAONI , Jean-Pierre DUTILLEUX , Mon dernier voyage , Arthaud, 2019, 220 p., 18 € / ePub : 13.99 € , ISBN : 9782081392434Livre-testament, livre…

Les éditions Marabout, Bob Morane et le Québec

Le livre de poche francophone est né en Belgique, plus précisément à Verviers ! Durant une trentaine…

Petit manuel pour une géographie de combat

Rares sont les analyses du capitalisme, de son histoire, de son évolution, de ses crises, qui prennent en compte sa dimension…

TeXTes

Éric CLÉMENS , TeXTes , 1970-2019 , anthologie composée par Dominique Costermans et Christian Prigent, CEP, 2020, 15 €, ISBN : 978-2-39007-054-2Éric CLÉMENS , Le fictionnel et le fictif , Essai sur…

Un sang d’écrivain

Luc DELLISSE , Un sang d’écrivain , Lettre volée, 2020, 154 p., 20 €, ISBN : 9782873175467Le dernier livre de Luc Dellisse, Un sang d’écrivain , rejoint la redoutable…