Pornographie du contemporain. Made in Heaven de Jeff Koons | Objectif plumes

Pornographie du contemporain. Made in Heaven de Jeff Koons

À PROPOS DE L'AUTEUR
Laurent de Sutter

Auteur de Pornographie du contemporain. Made in Heaven de Jeff Koons

Laurent de Sutter est essayiste, éditeur et critique. Il est l'auteur de plus d'une vingtaine de livres traduits dans une douzaine de langues et couronnés de nombreux prix et bourses. Il dirige les collections "Perspectives Critiques" aux Presses Universitaires de France et "Theory Redux" chez Polity Press, chronique sur La Première et dirige le festival Les Rencontres Inattendues. Il enseigne aussi la théorie du droit à la Vrije Universiteit Brussel. On a pu dire de lui qu'il était le "Slavoj Zizek belge", un "pirate de la philosophie et du droit" ou encore "l'enfant terrible de la philosophie francophone contemporaine". "Les Inrocks" ou "Technikart" l'ont souvent fait figurer dans leur top 100 des personnalités culturelles de l'année. Lauréat d’une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse de création 2021
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

L’indignation qu’a suscitée l’installation Made in Heaven en 1991, plus récemment Les Tulipes, les ires et condamnations que soulèvent les œuvres de Jeff Koons dans le monde des critiques d’art (mercantilisme, opportunisme, infantilisme, mauvais goût…), Laurent de Sutter les ausculte, les dissèque au fil de Pornographie du contemporain. Made in Heaven de Jeff Koons, un essai audacieux, décapant, incisif qui part du symptôme Koons pour livrer les attendus d’une esthétique contemporaine. Un mot condense à ses yeux l’anathème dont Koons est victime : celui de kitsch dont il montre que Clement Greenberg en a fait le repoussoir du modernisme. Pour Greenberg, le kitsch est au modernisme ce que l’arrière-garde est à l’avant-garde. Le rejet…


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Sous un titre qui affiche sa veine anarchiste, le critique d’art Roger Pierre Turine livre ses mémoires, un parcours de vie rythmé par la passion de la liberté, des arts plastiques, de l’amitié. Évocations de souvenirs, de rencontres décisives en amitié, en amour, dans le domaine de l’art, portraits de connaissances, d’artistes, cartographie d’un passionné qui embrassa le sport avec ferveur avant de se tourner vers la chanson et, ensuite, les beaux-arts, Mort aux vaches ! Récit et portraits. De Brassens à Soulages brûle d’un souffle indompté, d’un pari pour tout ce qui intensifie l’existence. Le catalyseur de sa passion pour les arts plastiques porte un nom, une date, un lieu : en 1956, un des professeurs du collège Saint-Michel, le père de Gruben, preste un cours sur Vincent Van Gogh, sur le tableau Portrait de Camille Roulin , ouvrant au futur critique le chaudron magique des beaux-arts. Nul ne vient de nulle part et nos actes les plus beaux bénéficient d’une assise, que nous ne sommes pas seul à maîtriser. Ce maître à penser m’avait, sans s’en rendre compte, inoculé un louable virus. Un de ceux qui vous aident à grandir.  Le pont entre les sports et l’art est jeté. De chroniqueur sportif, il devient critique d’art au Vif , à Arts Antiques Auctions , à La Libre Belgique à laquelle il collabore depuis près de quarante ans. Les coups de foudre, les embrasements, les rencontres se succèdent mais ne se ressemblent pas. L’amitié avec Pierre Seghers se noue à l’engouement pour des compositeurs et interprètes publiés par l’éditeur dans la collection « Poésie et chanson » : Georges Brassens, Léo Ferré, Guy Béart.    Grand voyageur, c’est au contact de personnalités, d’événements, d’expositions, de créateurs qui le fascinent que Roger Pierre Turine devient un des critiques d’art majeurs de la scène contemporaine. L’œil de Turine privilégie la perception buissonnière, le prisme de la sensation doublé d’une conceptualisation et d’une érudition en acte. Ni le souci méthodologique, ni le poids d’un savoir rognant les ailes ne guident sa manière unique de s’ouvrir aux univers d’artistes connus ou émergents qu’il nous fait découvrir. De la carte de ses rencontres artistiques, je ne citerai qu’une petite poignée de noms : Pierre Soulages, Pierre Alechinsky, Ernest-Pignon Ernest, Éric Fourez, Marie-Jo Lafontaine, Gabriel Belgeonne, Michel Mouffe, Yves Zurstrassen, Camille De Taeye, Vladimir Yankilevski, Antinio Segui, Ndary Lo, Barthélémy Toguo…Cheminant des galeristes aux artistes, aux musiciens, aux écrivains, des commissaires d’exposition aux directeurs de musée, des critiques d’art aux rencontres décisives, Roger Pierre Turine nous dresse un autoportrait traversé par le récit des ateliers de créateurs à la découverte desquels il nous convie.Un fil rouge politique, esthétique, existentiel traverse la vie de Turine et son œuvre de critique d’art : la passion viscérale pour la liberté, le vivre et le voir sans œillères, la connexion intime avec Georges Brassens. Sur son exemple [Georges Brassens] , mon cri de bravoure, de bravache, devint, l’est resté, mes amis le savent : Mort aux vaches, mort aux lois, vive l’anarchie ! Une façon de penser par-devers soi. Une façon de sourire face au néant.  Ce qui vaut pour la philosophie de son existence vaut pour son regard de critique. Se libérer des lois d’un voir codifié par nos grilles de lecture, se tenir à l’écart des diktats du marché de l’art, de l’avalement des arts plastiques dans le champ de la spéculation, développer une logique de la sensation avec l’enthousiasme indéfectible d’un défricheur armé de lucidité et d’humour. Un important cahier iconographique accompagne ce récit d’une vie consacrée à l’art. « L’art — fût-il d’un autre —, partagé, aide à vivre. À survivre. Il est beauté. Il est réflexion. Il est engagement. Il est une voie unique. »   …