Faire vivre l’opéra, un art qui donne sens au monde, Entretiens




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Le Carnet et les Instants

À l’occasion de la septantième édition du festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence, un festival que Bernard Foccroulle dirige depuis douze ans, paraît un recueil d’entretiens au fil desquels celui qui fut auparavant le directeur du Théâtre royal de la Monnaie (1992-2007), livre son regard sur l’opéra, ses devenirs, son avenir, ses enjeux actuels. Pour couronner sa dernière saison à la tête du festival d’Aix, il dresse un bilan, une cartographie de la vitalité de l’opéra contemporain, interroge sa place dans la cité, son actualité, sa capacité à penser les mutations du monde. Si, loin d’être devenu une institution muséale, tournée vers le passé, l’opéra affiche de nos jours une créativité audacieuse et une connexion à un monde qu’il questionne, c’est,…


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Œuvres

Édition établie et présentée par Roland…

Le cri du public : culture populaire, presse et chanson dialectale au pays de Liège (XVIIIe-XIXe siècles)

Que peuvent nous apprendre les prédictions de l' Almanach de Mathieu Laensbergh en matière d'éveil aux idées de Lumières, au XVIIIe siècle? Quel changement de mentalité à l'égard des pratiques magico-religieuses laissent entrevoir les commentaires du livret de pèlerinage à Saint-Hubert en Ardenne? C'est à de telles questions que tâchent de répondre les essais contenus dans le présent ouvrage, à partir d'une documentation associant littérature « populaire », journaux, catalogues de libraires, chansons, etc. La communication orale y trouve une place importante, notamment quand elle se fait dialectale. La diffusion de valeurs et d'interrogations communes s'opère aussi par le théâtre, où drames sérieux, vaudevilles et opéras-comiques — nous sommes au pays de Grétry — composent un véritable «paysage culturel» moyen. On verra ainsi comment le Laensbergh ou les mémoires rédigés à l'occasion de procès opposant des communautés rurales aux autorités manifestent le progrès du rationalisme critique, à travers un lexique où le bourgeois sensible côtoie l'aristocrate éclairé . De leur côté, les livrets de pèlerinage offrent une mutation du regard sur la «neuvaine» contre la rage, la protection sacrée cédant la place à la conception du contrat marchand et à l'hygiénisme. La réflexion sur l'«amélioration de l'espèce humaine», avec les questions de l'eugénisme, de l'alimentation des enfants et de la vaccination, entrent dans le débat qu'entretiennent le Journal encyclopédique et le Giornale enciclopedico di Liegi . Comment s'étonner de la vigueur avec laquelle les classes populaires verviétoises vont combattre l'ancien régime dans les années qui précèdent sa chute? Une figure d'exception domine intellectuellement et pratiquement l'événement : Nicolas Bassenge. La chanson «patriotique» donne la mesure de son charisme et de l'évolution que connaît celui-ci, quand se développera l'aspiration à une société pacifiée. Une même exigence de conciliation et de pragmatisme s'observe dans le traitement accordé au wallon sous un régime français moins jacobin qu'on ne l'a parfois dit. Y a-t-il continuité ou rupture entre le catalogue de la lecture à la fin du XVIIIe siècle et celui de l'époque romantique? Quelles nouveautés foncières se font jour, à côté d'une tradition persistante du livre «utile» visant désormais l'entrepreneur balzacien? Quelle réception pour un romantisme souvent jugé «dégoûtant»? Avec Georges Sand et les Vésuviennes de 1848, la revendication féministe fera irruption sur la scène locale, tandis qu'alterneront dans la chanson de conscrit complaintes de la fille-mère…

Accents toniques. Journal de théâtre (1973 – 2017)

Le théâtre vu, regardé, lu, écrit, analysé, raconté par Jean-Marie Piemme en trois tranches temporelles permettrait de lire le presque demi-siècle qu’il nous donne à revisiter sur les scènes du monde et en Belgique francophone en particulier.Le public, l’intelligence du jeu, Brecht, le peuple (ce qu’on appelait il y a peu la « classe ouvrière »…), les systèmes de productions théâtrales dans tous leurs détours, les explorations répétées de certains auteurs de prédilections, la mise en scène qui résiste aux exigences du plateau et le transforme, les conflits idéologiques et esthétique majeurs qui ont marqué l’histoire de notre théâtre depuis ce que l’on a appelé le « jeune théâtre » (les années septante), le corps à l’opéra, l’École,…voilà la matière de ce livre capital pour la mémoire d’un art vivant, souvent séduit par les sirènes du succès confortable. Jean-Marie Piemme, né en Wallonie en 1944, entame le sujet en rappelant d’emblée ses origines liégeoises de famille ouvrière, l’université, la découverte d’un explorateur de génie, Marc Liebens, puis peu à peu les familles qui se forment, l’auteur Louvet, le metteur en scène Sireuil, le Théâtre du Parvis (Saint-Gilles), La Monnaie (de Gérard Mortier) et ses déploiements de talents nouveaux, ses embardées dans de nouvelles formes dramatiques…Une phrase résume la dynamique que confie Piemme au théâtre…. «  Le théâtre laïcise le monde. Le « comme si » du théâtre, c’est la vérité qui doute, la vérité qui ne colle pas, qui ne veut pas vous étrangler pour vous convaincre, qui ne vous crève pas les tympans pour avoir raison. En des temps marqués par la morsure du religieux, la simple existence du théâtre est son premier mérite.  »1973-1986, découvertes, initiations, expériences. Gérard Mortier en 1984 invite Piemme à le rejoindre et ce sera la grande révolution d’un opéra que l’auteur considère comme un art d’un autre temps et, en ce sens, un art extrêmement éclairant sur notre mémoire en dérive. L’auteur y développe un travail de dramaturgie si récent sur nos scènes et le poursuit avec Philippe Sireuil dans nombre de spectacles.1987-2000 : «  Avant d’être un réel, contenu, le réel est un contact, un impact. Écrire, c’est boxer (…)  » . Écriture et représentations des premières pièces Sans mentir , Neige en décembre  (une cinquantaine aujourd’hui), le travail avec le Groupov de Liège. «  Je m’intéresse d’abord aux frontières intérieures des gens, à nos frontières intérieures. Moyen de le faire : approcher par les contradictions. (…)  ».2001-2017 : la domination de la diffusion sur la création. Le marché, le rendement des tournées, la prolifération des co-productions que nécessitent les nouvelles créations, engendre une glissade jusqu’à aujourd’hui dans le fragile équilibre de la rentabilité d’un spectacle et de sa rage d’indépendance. Écriture de pièces ( Bruxelles printemps noir , autour des attentats, Jours radieux sur la tentation extrémiste…)L’écriture de Piemme, tout au long de cet ouvrage majeur, est fluide, nette, précise. Un pédagogue joyeux l’habite et tout devient plus clair pour comprendre dans la «  jungle des villes  » les affrontements de genres, de déclarations et de pratiques du théâtre, vivant, encore, toujours vivant. Daniel Simon Alternatives théâtrales, témoin fidèle du parcours artistique de Jean-Marie Piemme, inaugure avec Accents toniques une nouvelle collection de textes théoriques bimedia (papier et numérique) sur les arts de la scène,  Alth. …