Auteur de Histoire de l’édition en Belgique (XVe-XXIe siècle)
Auteur de Histoire de l’édition en Belgique (XVe-XXIe siècle)
On a souvent une vision réductrice et convenue du domaine de l’édition. Il évoluerait lentement, tel un bouchon de liège dérivant sur un étang ; son rythme suivrait, de loin en loin, celui des progrès techniques et des transformations économiques. Un livre serait toujours un livre : un auteur pour l’écrire, un éditeur pour le publier et des libraires (incarnés ou en ligne) pour le vendre. Si on ne peut ignorer la tempête du numérique, ne serait-elle pas limitée à rugir dans un verre d’eau ? Car l’édition utilise les outils informatiques depuis les années 1980. La lecture sur un support numérique n’est que la partie ultime et visible ; dès la conception du manuscrit, l’écrivain travaille déjà le plus souvent sur une version dématérialisée qu’il enverra…
Publié à l'occasion du salon "La Force de la Peinture" (24/09-02/10/2016), l'ouvrage se divise en deux parties. Dans un travail d'histoire de l'art, Athénaïs RZ justifie d'abord son affirmation selon laquelle, au XXIe siècle, "un tableau possède toujours une force inégalable". "Le pouvoir quasi magique d'une toile, ajoute-t-elle, tient de son unicité, de sa fixité et de sa matérialité". L'auteure réactive le paragone, recherche une définition contemporaine de la peinture et s'interroge sur l'impact du tout-image écranique. Pour rendre compte de l'ensemble de la production actuelle, elle dépoussière les genres picturaux anciens. Ainsi, par exemple, le memento mori devient une peinture d'histoire, l'autoportrait une peinture de genre et une toile abstraite un paysage. Ensuite, recourant à la forme littéraire de la critique d'art, Athénaïs Rz présente les seize artistes du salon : LiFang, Hervé Ic, Barbara Navi, Lise Stoufflet, Lyzane Potvin, Manuel Léonardi, Jean-Luc Curabet, Nathalie Deshairs, Jean-Luc Blanchet, Mathieu Boisadan, Anne-Claire Schmit, Cristine…
Le Voyage au bout de la nuit de Céline : roman de la subversion et subversion du roman
À propos du livre À travers les différents niveaux de sens que le texte romanesque du Voyage au bout de la nuit superpose, cet ouvrage serre de près le processus d'instauration du langage célinien, de la surface des mots à la totalité de la création. Transposant la rhétorique de l'argot en un formidable discours subversif, ce langage fonde l'identité symbolique de Bardamu, le héros-narrateur, mais aussi celle de Céline dans cette Nuit de l'écriture où, entre vécu et imaginaire, durée et Histoire, désir et néant, l'écrivain triomphe des discours sociaux de son temps par l'affirmation souveraine d'un style. Mythe romanesque du voyageur de la Nuit, hallucinant de vérité désespérée et de révolte ; mythe littéraire de l'écrivainargotier dont le propos embrasse dans sa revanche verbale toute la honte, toute la souffrance du Mal contemporain : deux niveaux de cette «écriture de la parole» qui entretiennent un subtil trompe-l'oeil entre le sens et la représentation. C'est dans ce travail que résident la modernité de Céline, son art réel d'écrivain comme sa compromission authentique de sujet face à la société et à l'Histoire. Cette étude est le fruit d'une technique magistrale et…