Résultats de recherche 151 à 180 (366)

Karl et Lola

C'est l'histoire d'un frère et d'une sœur dans une ville dont l'industrie se meurt. Un fleuve, une fabrique, la canicule, deux pommes pourries, deux miroirs... « Ils marchent sans savoir…

L'ours

Pour écrire, une femme veut devenir chaste. Armée de ce projet étrange, elle rencontre un prêtre. Lecteur passionné, ami jaloux et caustique, il l´entraîne au travail d´écriture. Inconscient…

Le conservateur des ombres

Une butte hérissée d'un clocher, un réseau de venelles étroites et pentues, un parc, de vieilles maisons patriciennes dominant un paysage de faubourgs,…

L'idiot du vieil-âge : excentries

Erigeant comme toujours le jeu de mots au niveau des beaux-arts et la parodie en paradis littéraire où tout est permis, Jean-Pierre…

Sodome et grammaire

"Ou Sodome et Grosso Modo si l'on préfère ! Nous sommes en effet en Presque-Poésie. À l'orée. À l'oreille et Hardy comme il a déjà été dit et redit.…

Si tous les dieux nous abandonnent

Ils s’appellent Céline, Léopold, Josselin. Ils n’ont a priori rien en commun. Elle, sociologue un peu paumée ; eux, voisins…

Barcelona

Quatre copines au seuil de leur vie d’adultes, un journaliste sportif, un vieux libraire bibliophile, un gamin des rues, une artiste peintre, un couple de Français expatriés, un navigateur solitaire,…

Donc c’est non

Alors que d’aucuns devraient se faire inoculer quelque vaccin pour guérir de la rage d’apparaître qui semble les tenir, Henri Michaux incarne un contre-exemple absolu dans le refus…

Crâne

Patrick Declerck et Alexandre Nacht partagent une expérience peu commune : l’annonce d’une tumeur au cerveau, une espérance de vie très limitée, un sursis improbable de sept ans, l’ablation…

Ma petite poésie ne connaît pas la crise

Bon. Il suffit d’ouvrir la radio. D’écouter le journal. De lire un quotidien. Et cela nous tombe dessus :…

En 1939, l’Amérique commence à Bordeaux. Lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte (1938-1980)

Marguerite Yourcenar était une épistolière prolixe. L’époque, ses nombreux voyages, sa vie d’exilée sur son île états-unienne étaient propices à la correspondance. Nombre de ses lettres ont déjà paru en volume [1] , il en paraît encore et probablement qu’il en paraîtra davantage quand ses archives, tenues secrètes jusqu’en 2037, selon sa volonté de fer, seront enfin dévoilées. Volonté de fer : Yourcenar blindait sa correspondance comme son œuvre. Ses lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte «  n’ont pas été déposées par l’écrivaine dans les archives de la bibliothèque Houghton avec les correspondances destinées d’emblée à la postérité  », comme le rappellent Elyane Dezon-Jones et Michèle Sarde, dans l’avant-propos. D’ordinaire, Yourcenar doublait sa correspondance sur papier carbone ; dans ce cas, il semblerait que non. Les lettres originales ont été découvertes par le neveu d’Emmanuel Boudot-Lamotte alors qu’il mettait de l’ordre dans la succession de son oncle. Emmanuel Boudot-Lamotte a été membre du comité de lecture des éditions Gallimard de 1931 à 1944-45, traducteur et surtout photographe indépendant. Chez Gallimard, il a notamment participé à la publication du premier livre de Raymond Queneau, Le Chiendent . Il collaborera avec Marguerite Yourcenar après qu’elle a quitté Grasset pour Gallimard. La guerre terminée, alors qu’il dirigeait les éditions J.B. Janin, ils bâtiront ensemble plusieurs projets  – dont une anthologie de nouvelles américaines contemporaines et un Trésor d’art français (compilant et commentant des œuvres de peintures françaises conservées dans les musées américains). Nous en suivons l’élaboration et les avancées à travers les lettres de Yourcenar. Celles de Boudot-Lamotte n’ont pas été retrouvées, seuls quelques brouillons sont donnés à lire. La faillite de l’éditeur aura raison de ces projets.Tout autant que professionnelle, la relation entre Emmanuel Boudot-Lamotte et Marguerite Yourcenar s’avère amicale. Elle envoie des produits introuvables en France pendant la pénurie d’après-guerre, s’inquiète de leur bonne réception, de la santé de sa mère. En échange, il lui envoie des livres, la littérature française de ce moment-là, qu’elle commente, critique.Professionnellement, très travailleuse, elle se montre aussi dirigiste, intraitable, opiniâtre, réussissant à imposer ses volontés, de lettre en lettre ; et ce, toujours dans une langue très élégante… L’épisode de l’anthologie en est un bel exemple. Elle parvient à évincer Florence Codman qui avait débuté le travail de sélection avec elle et à en devenir la seule organisatrice et traductrice, aidée par sa compagne Grace Frick…Outre le plaisir toujours renouvelé d’être en compagnie d’une auteure qui connaît les circonvolutions et les paradoxes de l’âme humaine («  Ne pas changer, loin d’être toujours une preuve de fidélité envers soi-même, constituait parfois une transformation aussi grave et plus insidieuse que le changement  »), l’intérêt particulier du livre provient de ce qu’il aborde une période sur laquelle elle est restée discrète : la guerre et son après. «  Contrairement à ce que l’on croyait, faute de documents, les années 39-49 sont fécondes et l’exil en Amérique, loin de provoquer épuisement de l’énergie créatrice et désarroi permanent, est utilisé au maximum par Yourcenar pour se lancer dans des formes d’écriture nouvelles ou en continuité avec ce qu’elle avait précédemment entrepris.  » (Avant-propos). La correspondance est intense depuis l’embarquement de l’écrivaine à Bordeaux en 1939, elle s’interrompt pendant le conflit mondial, pour reprendre, très nourrie, à partir de 1945. Après 1948, quand la maison J.B. Janin aura déposé le bilan, elle se tarira. À la fin du volume sont ajoutées quelques lettres de Yourcenar à Madeleine Boudot-Lamotte, la sœur d’Emmanuel, notamment à propos de l’édition allemande des Mémoires d’Hadrien . L’ultime missive, datée du 24 avril 1980, parle à cette dernière, en ces termes, de Grace Frick, décédée quelques mois plus tôt : «  Depuis huit ans, la situation où se trouvait Grace (cancer généralisé) était si cruelle, que, malgré quelques magnifiques et brèves remontées, on ne pouvait plus lui souhaiter de vivre.  » Triste, beau et réaliste. Michel Zumkir   [1] Lettres à ses amis et quelques autres , Gallimard, 1995 et coll. « Folio », n° 2983, 1997 ; D’Hadrien à Zénon, Correspondance 1951-1956 , Gallimard, 2004 ; « Une volonté sans fléchissement ». Correspondance 1957-1960 (D’Hadrien à Zénon, II), Gallimard, 2007 ; « Persévérer dans l’être ». Correspondance 1961-1963 (D’Hadrien à Zénon, III) , Gallimard, 2011.…

Dans la maison un grand cerf

Il est difficile de s’arracher au ton mineur qui prélude au dernier récit de Caroline Lamarche, Dans la maison un grand cerf . Dès le départ,…

Pain perdu : Poèmes

Guy GOFFETTE , Pain perdu. Poèmes , Gallimard, 2020, 150 p., 18 € / ePub : 12.99 € , ISBN : 978-2-07-289494-7En 2016, comme il le raconte à Nicolas Crousse ( Le Soir , 17…

Olivia

Madeleine LEY , Olivia , préface de Paul Willems, postface d’Emmanuel Régniez, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2021, 280 p., 9 € , ISBN : 9782875685438Assurément Olivia n’aurait pu…

Lettres à Philippe Sollers : 1981-2008

Avec ce deuxième volume des lettres de Dominique Rolin à Philippe Sollers, couvrant cette fois les années 1981 à 2008 –…

Les songes et les sorts

Dans Mémoires d’Hadrien, L’œuvre au noir , Marguerite Yourcenar se penche sur la matière des songes, analysant l’activité imaginaire des dormeurs,…

Le fil des traversées

Anna AYANOGLOU , Le fil des traversées , Gallimard, 2019, 97 p., 12,50 € / ePub : 8.99 € , ISBN : 978-2-07-284427-0Créé en 1913, le personnage de Barnabooth, voyageur…

La fabulation

Jacques-Gérard LINZE , La fabulation , Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique, 2022, 158 p., 18 € , ISBN : 9782803200634Après L’ornement…

Robinson

Robinson est une île sauvage. Robinson est un monde. Robinson est un Sisyphe heureux. Robinson est un enfant autiste. Son père, universitaire, évoque avec délicatesse et subtilité son expérience…

Des nuits aventureuses

Un roman doux-amer de Maud Frère où un cœur féminin se dévoile dans son désordre. À vingt ans Agnès a connu un grand amour avec un chirurgien sévillan. Vingt ans plus…